Le Conseil général de l’Essonne et l’académie de Versailles organisaient les 7 et 8 octobre un colloque national à Palaiseau sur le thème « Développer le goût des sciences ». Parmi les contributions, il faut signaler celle de Frédéric Sgard qui rendait compte d’un rapport préliminaire de l’OCDE sur « la désaffection des jeunes pour les études scientifiques et technologiques ». Ce rapport prépare une conférence internationale qui aura lieu en novembre à Amsterdam.
Il confirme une baisse relative mais sensible des inscriptions des étudiants dans les filières scientifiques et technologiques dans les pays de l’OCDE. Les différentes disciplines ne sont pas touchées de la même manière : la baisse est plus sensible en maths et physique. A noter qu’en France toutes les disciplines chutent.
Comment expliquer cette désaffection ? Les carrières apparaissent moins attirantes financièrement. Mais l’étude incrimine également l’Ecole. » Les enfants à l’école primaire ont une curiosité naturelle pour la science et la technologie, et il peut se former, dès ce stade, un intérêt durable pour ces disciplines. Cependant, beaucoup d’enseignants du primaire ne sont pas familiarisés avec les sujets scientifiques et les méthodes expérimentales. L’enseignement se focalise souvent sur les connaissances et les faits plutôt que sur la compréhension des phénomènes. Au niveau du collège, les élèves ont besoin d’appréhender les relations entre les sujets étudiés et leur propre monde. Ce qui est enseigné est souvent déconnecté des aspects les plus novateurs de la science ou de ses applications récentes et peut détruire l’intérêt acquis à un plus jeune âge. Au niveau du lycée ou des études supérieures, les thèmes S