Plus 5,5% : c’est la hausse annoncée le 28 septembre pour le budget de l’éducation scolaire en 2006. Mais pour la troisième année consécutive des postes seront supprimés. Un millier de postes d’enseignants seront créés dans le primaire mais 3000 disparaîtront des collèges et des lycées, pour une variation du nombre d’élèves globalement identique dans chaque degré. D’autres ministères connaîtront une évolution comparable : les finances (- 2600), les transports (-945) par exemple. Par contre l’Intérieur, la Défense, la Justice voient leurs effectifs renforcés.
La réforme budgétaire s’accompagne d’une déconcentration de la gestion. Pour Le Figaro c’est un progrès : » désormais, le recteur peut arbitrer en partant de ses besoins réels. Prenons l’exemple de la formation : auparavant, nous disposions d’une enveloppe fixée par l’Etat, mais il pouvait la réduire en cours de route, ce qui nous obligeait à interrompre notre plan… Maintenant, le recteur construit son budget selon un plan de formation bâti en fonction d’objectifs définis sur place ». Il découvre l’art de gérer la pénurie.
Pour le Sgen-Cfdt, « la réussite scolaire de tous les jeunes n’est décidément pas la priorité du gouvernement. Non seulement les départs en retraite soit loin d’être compensés mais, qui plus est, le ministère continue de supprimer des emplois… Quand on sait par ailleurs que les PPRE (programmes personnalisés de réussite éducative) devront être financés par des redéploiements, on peut bel et bien affirmer que la réussite scolaire ne constitue pas un objectif, ne serait ce que dans l’imaginaire de ce ministère ».
On devrait connaître le 29 septembre les détails des arbitrages budgétaires. Par exemple, le gouvernement maintiendra-t-il son projet de rachat ou de suppression des décharges horaires (première chaire, ateliers, majorations diverses etc.) ?
Article du Monde
Article du Figaro
Communiqué Sgen