De la mixité à la parité
» Un constat, tout d’abord : en 2004, les filles et les garçons n’ont pas les mêmes parcours à l’école. Les filles réussissent mieux scolairement que les garçons comme dans la plupart des autres pays développés et ce quel que soit le niveau d’enseignement et quelle que soit la filière ou discipline considérée… Mais leurs parcours sont très différents. Les filles et les garçons ne font pas les mêmes choix d’orientation aux différents paliers : les filles sont sur-représentées dans les filières littéraires du secondaire et du supérieur, dans les filières professionnelles des services, dans les IUFM et dans les écoles paramédicales et sociales. Les garçons le sont dans les filières scientifiques et industrielles, et notamment dans les IUT et les écoles d’ingénieur. Ces orientations sont le fruit de résultats scolaires différents mais surtout de choix différents dans les orientations à niveaux scolaire et social équivalents en raison de motivations elles-mêmes différentes. Si, en fin de 3ème, l’orientation plus fréquente des filles en second cycle général ou technologique s’explique par leur meilleure réussite scolaire, leurs voeux divergent nettement de ceux des garçons en fin de 2nde : quelles que soient leur appartenance sociale ou leur réussite scolaire, elles optent moins souvent pour une 1ère scientifique. De même, en 1ère technologique, comme en BEP, les sections industrielles restent le domaine réservé des garçons alors que les filles rejoignent en majorité une section tertiaire ». Lors du colloque « De la mixité à l’égalité » organisé à Paris en mai 2004, Claudine Peretti (DEP) met en évidence l’importance de l’orientation dans la construction de l’inégalité des genres. Un thème qui est approfondi lors d’une table ronde réunissant différents acteurs de l’Ecole et de la société.
Poser la question de l’orientation c’est évidemment poser celle des représentations. Pour Jacqueline Costa-Lascoux, Cevipof, » les tensions actuelles entre filles et garçons dans les établissements scolaires sont le produit de phénomènes que l’on n’a pas su ou pas voulu prévenir… On a ignoré la persistance des représentations de la » femme soumise » et de la « femme objet », y compris chez des adolescents apparemment libérés des schémas traditionnels. On a minimisé les mouvements idéologiques ou religieux qui justifient le partage des rôles sociaux par une « nature féminine » immuable. On a fait comme si la mixité à l’école allait de soi… Il est vrai que ce qui se passe dans les établissements scolaires est préoccupant. Des jeunes filles disent avoir peur d’aller au collège, par crainte des agressions. Certaines préfèrent porter le voile et se rendre intouchables. D’autres, à l’inverse, exhibent leur corps pour prouver qu’elles sont femmes, comme le prescrit la mode du moment. Quant aux garçons, ceux jugés efféminés par leurs camarades sont l’objet de sévices, tandis que d’autres ne supportent pas d’être distancés par les filles en tête de classe. Des injures courantes ont des connotations sexuelles ordurières…Sexisme et autres formes de discrimination se conjuguent pour porter atteinte à la dignité des personnes ». Elle appelle à ce que l’Ecole rompe avec « une tradition schizophrénique du travail intellectuel détaché du travail avec et sur le corps » et met en cause « le cloisonnement des apprentissages, la primauté des savoirs et de l’abstraction, (qui) repoussent en fin d’études les questions fondamentales sur la vie et la mort, l’amour et la sexualité, le rapport au religieux et au politique. Ce décalage contribue à accentuer le besoin d’affirmation identitaire chez nombre d’adolescents ». Dans cette perspective,l’éducation à la mixité apparaît comme une « émancipation pédagogique » pour les élèves mais aussi pour les enseignants. » Seule une mixité qui aide à construire l’égalité, seule une éducation à la citoyenneté démocratique, qui émancipe des préjugés sexistes, contribueront à une réelle autonomie de l’élève. Ces libertés conquises sont les meilleurs outils pour édifier des communautés éducatives pacifiées ». Cet appel à la liberté intervient au moment où justement des voix s’élèvent pour construire l’école sur l’autorité et la soumission.
La parité reste un problème pour la société française dans son ensemble. Selon une récente étude du Céreq, « dès les premières années de vie active, la rémunération des femmes salariées à temps plein dans le secteur privé progresse moins rapidement que celle des hommes ». Ainsi s’ouvre un fossé des rémunérations.
http://eduscol.education.fr/index.php?./D0126/mixite_actes.htm
http://www.cereq.fr/pdf/b219.pdf
L’Ecole et le genre
65, 26. Ces deux nombres illustrent la situation des femmes dans l’Education nationale. 65% des enseignants sont des femmes, 28% des principaux de collège, 26% des proviseurs et des recteurs. En titrant sur « Diriger au féminin », la revue Education et Management de juin pose la question du genre dans l’institution Education nationale. Le dossier est à la fois riche et complexe. Encadrons le par ces deux remarques : « perd-on son genre en exerçant certains métiers » s’interroge une proviseure ? « Même si ce n’est pas politiquement correct de le dire, il me semble qu’une femme ne dirige pas de la même manière qu’un homme » semble répondre M. Berrard. Le numéro comporte de nombreux témoignages de chefs d’établissement.
http://www.crdp.ac-creteil.fr/scripts/cyberlibrairie/resultatframe.php?TDR=education et management
Au centre de l’école, la connectivité
« Incorporer certaines technologies dans la classe demandera aux enseignants d’adopter de nouvelles méthodes pédagogiques qui encouragent le dialogue. D’orateur il devra devenir un modérateur qui aidera les étudiants à travailler en groupe les matériaux du cours ». Sarah E. Smith est une jeune diplômée d’informatique de l’Université de Caroline du nord. Interrogée dans le dernier numéro d’Educause, une revue américaine sur les TICE, elle pose quelques règles pour leur introduction en classe. Pour elle, « la technologie devrait encourager non seulement la discussion et la communication mais aussi la collaboration entre les étudiants et les enseignants, dans et hors de la salle de classe. Le travail collaboratif de groupe peut être amélioré avec des outils comme le SMS et les wikis ». C’est que 5 critères lui semblent déterminants pour une utilisation éducative efficace : la communication, la collaboration, la motivation, la capacité intégrante et la créativité. Tous les outils ne se valent pas.
Particulièrement intéressant, ce numéro d’automne d’Educause donne la parole à des étudiants pour mettre en évidence des changements nécessaires pour adapter l’université à cette nouvelle génération qui a « Internet dans sa poche ». Ils réclament par exemple un nouveau format de cours, libérant une place pour la recherche et l’échange, un rapport constant avec els enseignants. .
http://www.educause.edu/apps/er/erm05/erm055.asp
Enseigner un métier qui s’apprend
« La formation cherche un second souffle. Nous avons voulu dans ce dossier la questionner à l’occasion de la nouvelle loi d’orientation qui maintient, voire renforce les dichotomies entre initiale et continue, obligatoire et volontaire, multiplie les incertitudes et risque de peser lourdement sur l’avenir du système éducatif ». Ce copieux numéro 435 des Cahiers pédagogiques s’articule en trois chapitres. Le premier fait le point sur la réforme des IUFM et sur le « malaise » dans le dispositif actuel de formation. On apprend ainsi que trois projets de cahiers des charges circulent, celui des directeurs d’IUFM signalé récemment par le Café, un projet de la Desco et un mystérieux projet souterrain de la Desco ! Bruno Bénazech, Michel Tozzi analysent les dispositifs de formation critique et leur écart plus ou moins grand avec les attentes du terrain. La seconde partie présente de nouveaux dispositifs de formation qui visent d’ailleurs tous à prolonger l’accompagnement sur le terrain. Ainsi Nicole Clouet et Marie-Laure Compant la Fontaine montrent l’impact d’une plate-forme de travail collaboratif des documentalistes, Georges Férone l’utilisation d’une liste de diffusion. Le dernier chapitre est dédié aux propositions. Et elles sont diverses car les visions sur la formation s’opposent ! Ainsi Patricia Vallet en défend une vision exigeante : « la formation n’est pas une somme de savoirs acquis mais une transformation de l’être d’un sujet et un devenir. C’est une possibilité de perfectionnement permanent et infini qui vise à « pouvoir se tenir comme il faut dans sa position ». On est loin de la « formation sur le tas » recommandée par les discours ministériels.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=1769
Le faux débat des méthodes de lecture
» La guerre des méthodes a fait long feu. Certes, des réglages et des améliorations restent nécessaires, mais il est incontestable que les principaux équilibres ont été trouvés. Les maîtres s’accordent sur les grandes orientations, les recherches scientifiques confortent leurs savoirs d’expérience et permettent de nouveaux progrès, les directives ministérielles sont plus précises que par le passé et les manuels scolaires d’une qualité croissante ». Roland Goigoux, dans Libération, dénonce les nostalgiques de la sélection sociale. » Ceux qui réclament aujourd’hui le retour des méthodes syllabiques, avec des arguments idéologiques touchant au sens de l’effort et à la nécessaire austérité des apprentissages, n’ont souvent affaire qu’à des élèves issus de milieux sociaux favorisés : ils veulent réduire l’enseignement de la lecture au seul déchiffrage car ils savent que les familles de ces élèves peuvent transmettre elles-mêmes toutes les autres connaissances ».
http://www.liberation.fr/page.php?Article=320724
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/2005/tribune_61_accueil.aspx
Les enfants d’immigrés réussissent mieux
Le Monde du 5 juillet rend compte d’une étude à paraître dans la revue Education et formation. Selon ce travail, « à situations sociales et familiales comparables » les enfants d’immigrés s’en tirent mieux à l’Ecole que les autres enfants. Ainsi dans une famille dont le deux parents ont le niveau CAP, les élèves d’origine maghrébine ont 27% de chances d’entrer en lycée général contre 21% pour les enfants nés de parents français. Les résultats seraient nettement moins bons pour les enfants originaires d’Afrique noire ou de Turquie.
Un constat qui rejoint certains débats en Angleterre où d’une part une étude relève une inégalité ethnique dans le rapport aux maths et où le président de la Commission pour l’égalité raciale préconise d’ouvrir des établissements réservés aux jeunes noirs.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-669518,0.html
Ambitions et désillusions des familles immigrées
« Les parents immigrés manifestent des aspirations élevées avec des différences entre parents portugais qui privilégient la filière professionnelle et parents maghrébins qui aspirent aux études longues générales. Leurs ambitions se traduisent par une persévérance scolaire soutenue et ils réajustent moins leurs ambitions en fonction des performances scolaires de leurs enfants que les Français d’origine. De fait, à l’aune de l’accès en terminale générale et technologique, les enfants d’immigrés réussissent mieux que les élèves français d’origine de même milieu social. « . Selon une étude de Yaël Brinbaum, Iredu, et Annick Kiefer, Lasmas, les familles immigrées ont de fortes attentes de l’école. Elles ont aussi des désillusions. « Les difficultés rencontrées notamment par les jeunes d’origine maghrébine durant leur scolarité débouchent sur des orientations non souhaitées vers le professionnel. Ils expriment d’ailleurs fréquemment leur insatisfaction à l’égard de leur orientation passée qu’ils vivent comme une injustice. Ces décalages engendrent, chez ces derniers, des désillusions, voire des frustrations qu’amplifie la discrimination à leur égard au moment de l’entrée sur le marché du travail. Cela aura un impact sur leurs parcours professionnels, comme sur leur expérience subjective (violences symboliques). En revanche, les parcours des jeunes d’origine portugaise correspondent mieux à leurs ambitions, car un certain nombre d’entre eux ont choisi la formation professionnelle et les autres ne la rejettent pas, ce que confirme leur meilleure acceptation du verdict du conseil de classe lors de l’orientation ».
http://www.u-bourgogne.fr/upload/site_120/publications/2005/05031.pdf
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2005/07/index110705.aspx
Education et transformation sociale : un dossier de Prisme
Comment favoriser l’égal accès au droit à l’éducation ? Comment appréhender les interactions entre l’Ecole et le cadre social urbain ou rural ? Comment mettre en place un projet éducatif local au bénéfice de tous ? En préparation de son université d’été, l’association Prisme a réalisé un copieux dossier documentaire sur les questions d’éducation et de formation tout au long de la vie dans leurs dimensions sociale et locale.
http://www.prisme-asso.org/article.php3?id_article=275
L’individualisation
Prendre en compte les besoins de chaque élève, individualiser son enseignement, est devenu un enjeu majeur pour la démocratisation de l’Ecole. Le CRDP de Créteil consacre le numéro 10 des Cahiers « Innover et réussir » à ce thème. Il présente une trentaine d’expériences avec des publics très divers : segpa, greta, enseignement professionnel mais aussi classes de collège ou lycée. On verra par exemple comment aborder l’aide individualisée en 2de, comment utiliser les IDD pour adapter son enseignement. Les TIC peuvent aider à la transformation des conditions d’apprentissage.
http://www.crdp.ac-creteil.fr/scripts/cyberlibrairie/bas.php
Du collège unique aux collèges divers
« La typologie qui vient d’être présentée montre la diversité des collèges publics. Elle s’articule d’une part autour des caractéristiques de la population accueillie (origine sociale, liée fortement aux acquis), et d’autre part autour de l’implantation géographique des collèges. Ces éléments sont sans doute liés aux politiques d’accompagnement et à l’offre pédagogique des établissements. Ainsi, les collèges « urbains défavorisés » et les collèges « mixtes socialement, plutôt défavorisés » diversifient leur offre pédagogique en proposant à la fois des sections « spécifiques » et des SEGPA à destination de leurs élèves en difficulté, et des sections « d’excellence » pour valoriser leur image et essayer de retenir les bons élèves, ou ceux de milieu moins défavorisé. À l’opposé, les collèges « urbains favorisés » et les collèges « mixtes socialement, plutôt favorisés » ont une offre pédagogique moins diversifiée… Enfin, les « petits » collèges, situés dans de petites unités urbaines et des communes rurales, diversifient rarement leur offre pédagogique du fait, notamment, de leur petite taille ». La « typologie des collèges » présentée par la revue Education et formation n°71 a l’intérêt de s’appuyer autant sur l’offre pédagogique que sur l’origine des élèves pour appuyer sa différenciation. Elle montre également les écarts de répartition entre ces catégories d’un département l’autre.
Un autre article étudie les politiques d’évitement de la carte scolaire à Paris. Elles concerneraient presque un élève sur dix. « Ces pratiques de contournement scolaire des familles consistent à scolariser leurs enfants dans un collège du groupe « urbain favorisé » alors que leur collège de secteur appartient au groupe « urbain défavorisé » ou « mixte socialement plutôt défavorisé ». L’évitement scolaire affecterait particulièrement vingt collèges publics ». À cela s’ajoute l’évitement vers le privé, qui concerne plusieurs centaines d’élèves chaque année.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/revue71/article10.pdf
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/revue71/article11.pdf
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/revue71/article12.pdf
La violence scolaire et ses causes internes
« C’est la première (étude) du genre dans le système éducatif français. Jusqu’alors la plupart des analyses du phénomène que constitue la violence en milieu scolaire ont privilégié la recherche des causes extérieures centrées sur les élèves. Ce qui induit pour certains que l’école ne peut rien faire. Nous avons pour notre part choisi une autre voie : celle de l’étude approfondie des causes internes. Cela nous permet de mettre en évidence des facteurs déclencheurs méconnus mais aussi d’élaborer des outils et actions susceptibles de prévenir cette violence ». Dans Valeurs mutualistes, la revue de la Mgen, Georges Fotinos livre les premiers résultats de l’enquête sur « le climat scolaire, les conditions de travail et la qualité de vie professionnelle » dans l’Education nationale.
Elle montre d’abord que le climat scolaire est bon dans 8 établissements sur 10. Il n’est médiocre ou exécrable que dans 4% des collèges et lycées et 5% des écoles. Ce sont les lycées généraux qui déclarent à la fois les meilleurs et les pires taux. Surtout elle établit un lien entre la violence, la qualité du climat et le degré de dynamisme dans l’établissement. « Les variables les plus performantes sont l’amélioration de l’accueil des élèves, de l’organisation interne, des relations enseignants / élèves et enseignants / parents ».
L’étude établit également un certain malaise enseignant. Un professeur sur cinq envisage de quitter son établissement.
http://www.mgen.fr/mgen/information/a_la_une/14_4_mutualistes.asp
Redoublement et passage au CP
» Si le redoublement est en quelque sorte une mauvaise solution (une solution peu vertueuse dans le meilleur des cas) à un réel problème, le passage systématique en cours supérieur n’en est pas pour autant une décision satisfaisante dans le contexte actuel. Ce sujet de controverse s’enrichit à ne plus être posé en terme dichotomique (le redoublement ou le nonredoublement) mais à être inscrit dans une réflexion plus large sur la nécessaire prise en compte en continu des différences individuelles, ce qui a des incidences fortes tant sur l’organisation structurelle de l’École que sur les pratiques pédagogiques et évaluatives des enseignants ». Dans une Note de l’Iredu, Jean-Jacques Paul et Thierry Troncin reviennent sur l’état de la recherche à propos du redoublement au primaire. Bien que plusieurs études aient démontré sa nuisance, la loi Fillon le présente comme la seule solution aux difficultés scolaires. La dernière note rappelle « qu’il ne suffit pas de supprimer cette mesure… pour de facto être plus pertinent dans les aides apportées… D’un point de vue pédagogique, la responsabilité de promouvoir des élèves faibles dans la classe supérieure doit être assumée collectivement et individuellement. Dès lors, nous plaidons pour davantage de souplesse et de tolérance dans les écoles primaires afin de mieux accepter et de prendre en compte plus efficacement les différences flagrantes et attendues entre les enfants ».
http://www.u-bourgogne.fr/upload/site_120/publications/les_collections_de_l_iredu/notes/note052.pdf
Le B2i un brevet qui dérange
« Le B2i dérange parce qu’il induit un travail d’équipe et valorise une notion de compétence dont les enseignants se méfient ». Le Monde de l’Education de septembre se penche sur cet objet curieux et sujet à polémique : le B2i. Pour Bruno Devauchelle, auteur d’une thèse sur le B2i, le B2i se heurte à « une réticence née des innovations pédagogiques qu’induit le brevet informatique et internet ». A lire dans le même numéro, une enquête sur l’école vue par les Français, des conseils pour la rentrée, un entretien avec Philippe Meirieu autour de sa récente « Lettre à un jeune professeur ».
http://www.lemonde.fr/mde/
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/b2i2004_index.aspx
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/b2i_index.aspx