« La typologie qui vient d’être présentée montre la diversité des collèges publics. Elle s’articule d’une part autour des caractéristiques de la population accueillie (origine sociale, liée fortement aux acquis), et d’autre part autour de l’implantation géographique des collèges. Ces éléments sont sans doute liés aux politiques d’accompagnement et à l’offre pédagogique des établissements. Ainsi, les collèges « urbains défavorisés » et les collèges « mixtes socialement, plutôt défavorisés » diversifient leur offre pédagogique en proposant à la fois des sections « spécifiques » et des SEGPA à destination de leurs élèves en difficulté, et des sections « d’excellence » pour valoriser leur image et essayer de retenir les bons élèves, ou ceux de milieu moins défavorisé. À l’opposé, les collèges « urbains favorisés » et les collèges « mixtes socialement, plutôt favorisés » ont une offre pédagogique moins diversifiée… Enfin, les « petits » collèges, situés dans de petites unités urbaines et des communes rurales, diversifient rarement leur offre pédagogique du fait, notamment, de leur petite taille ». La « typologie des collèges » présentée par la revue Education et formation n°71 a l’intérêt de s’appuyer autant sur l’offre pédagogique que sur l’origine des élèves pour appuyer sa différenciation. Elle montre également les écarts de répartition entre ces catégories d’un département l’autre.
Un autre article étudie les politiques d’évitement de la carte scolaire à Paris. Elles concerneraient presque un élève sur dix. « Ces pratiques de contournement scolaire des familles consistent à scolariser leurs enfants dans un collège du groupe « urbain favorisé » alors que leur collège de secteur appartient au groupe « urbain défavorisé » ou « mixte socialement plutôt défavorisé ». L’évitement scolaire affecterait particulièrement vingt collèges publics ». À cela s’ajoute l’évitement vers le privé, qui concerne plusieurs centaines d’élèves chaque année.
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