» Sur l’ensemble de nos dénonciations, concernant à la fois les décrets d’application, les conditions de la rentrée et la préparation du budget 2006, qu’apportez-vous, Monsieur le ministre, comme réponse au CSE ? » Lors de la réunion du Conseil supérieur de l’éducation, le 7 juillet, dans une déclaration commune, l’intersyndicale regroupant les principaux syndicats d’enseignants (Fsu, Cfdt, Cgt, Unsa), les parents d’élèves de la Fcpe, les lycéens de l’Unl, l’Unef, la Ligue de l’enseignement et la JPA, a vivement critiqué la démarche ministérielle. Estimant que « l’ouverture affichée (par G. de Robien) relève du faux-semblant », l’intersyndicale considère que sa politique » va à l’encontre des intentions que vous affichez sur l’égalité des chances et sur la réussite des élèves… Lorsqu’un déficit d’encadrement conduit à une dégradation de la vie collective dans les établissements scolaires, lorsque la continuité pédagogique est rompue par le manque de personnels remplaçants, lorsque la suppression de filières réduit le choix des élèves engagés dans la voie professionnelle, alors c’est bien la qualité du service public d’éducation, c’est-à-dire sa capacité à assurer la réussite de tous les élèves, qui est en jeu. ».
L’intersyndicale a demandé le rétablissement des TPE en terminale, un collectif budgétaire pour la rentrée, un autre budget pour 2006 et le maintien des mises à disposition pour les associations complémentaires.
Seuls les textes concernant la facilité d’accès des candidats handicapés aux examens, l’introduduction d’une langue étrangère dès le CE1 en 2007, l’accès de droit aux STS des bacheliers professionnels ayant une mention et le décret sur la mise en place des lycées des métiers ont eu un avis majoritairement favorable.
Que va faire G. de Robien ? Le ministre a déclaré en ouvrant le CSE « j’accorderai un grand crédit à vos avis et surtout je serai attentif au contenu de vos échanges ». Mais il a aussi reconnu que « les moyens mis en place… pourront… paraître insuffisants ». De fait l’essentiel de la loi Fillon est reporté. Sine die ?
Les textes soumis au CSE
La déclaration commune