Comment les examens de fin de scolarité ont-ils changé nos écoles ? Après la généralisation dans certains états américains d’examens terminaux, c’est la question que pose le Center on Education Policy de Washington. Les chercheurs ont étudié des districts scolaires en Virginie et dans le Maryland. Dans les deux cas, les examens « ont apporté des changements significatifs aussi bien dans les contenus enseignés que dans les méthodes, la distribution des moyens, l’organisation de l’équipe pédagogique et le climat dans les établissements ».
Dans les deux états, les établissements ont affectés leurs profs les plus expérimentés dans les classes d’examen. L’examen amène les enseignants à modifier ce qu’ils enseignent, la façon d’enseigner et d’évaluer. Ainsi dans un état ils entraînent les élèves à faire des QCM du type de l’examen plutôt que des devoirs rédigés, dans l’autre c’est plutôt le contraire. Dans les deux cas, ils passent plus de temps à revoir les connaissances et à évaluer. Ils passent plus de temps sur les points au programme de l’examen. D’un côté cela a recentré la pédagogie sur l’instruction et encouragé les enseignants à échanger sur les performances des élèves. De l’autre, les enseignants passent moins de temps à aider les élèves en difficulté parce qu’il faut finir le programme. On a aussi laissé tomber des points qui ne tombent pas à l’examen, par exemple les langues étrangères. Enfin, on a diminué les temps de discussion et finalement d’approfondissement des connaissances. Une analyse particulièrement d’actualité.
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