Annoncé en février dernier, le « Contrat pour l’Ecole » a été dévoilé mardi 31 mai par la ministre de l’éducation de la Communauté française. Cette réforme vise, elle aussi, à lutter contre l’échec scolaire. Mais deux particularités méritent qu’on la détaille. D’une part, pour améliorer l’Ecole elle mobilise les enseignants en revalorisant leur fonction. D’autre part, à la différence de la loi Fillon, elle annonce sa volonté de lutter contre la ségrégation scolaire.
Pour lutter contre l’échec scolaire, le Contrat pour l’Ecole annonce des moyens assez traditionnels. De nouveaux enseignants de la maternelle au secondaire seront embauchés, l’objectif étant, par exemple, de limiter à 20 le nombre d’élèves au primaire. Parallèlement une 28ème heure de cours hebdomadaire sera crée. Le Contrat annonce plusieurs dispositifs de remédiation, une mesure dont l’efficacité ne sera pas forcément importante. Il mise aussi sur la formation des enseignants et sur un retour des manuels scolaires. Ceux-ci ont souvent disparu des écoles. Le contrat prévoit des formations à leur utilisation, une centrale de prêts et la création d’une commission officielle d’agréments. Des mesures qui risquent d’être mal accueillies des éditeurs…
Le Contrat souhaite aussi lutter contre la ségrégation scolaire. Il annonce peu de mesures si ce n’est la création de listes d’attente officielles dans chaque établissement de façon à assurer une parfaite transparence dans le choix des élèves.
Signalons également le soutien accordé aux chefs d’établissement par le Contrat : ceux-ci bénéficieront d’une aide équivalent à un emploi par tranche de 500 élèves. Le coût total de ces mesures est évalué à 600 millions d’euros.
Le site du Contrat
Rappel : Le Café 59