Unanimes à ne pas donner de consignes de vote, les syndicats d’enseignants penchent cependant vers le non ou le oui. Ainsi le Snes, « constatant que dans le traité une valeur constitutionnelle est donnée à un choix de politique économique libérale, en inscrivant comme finalité de la société « la concurrence libre et non faussée » et du « marché ouvert »; les services publics ne sont inscrits ni dans les valeurs, ni dans les objectifs de l’Union; la Charte des droits fondamentaux n’énonce que des droits au rabais; le contrôle démocratique est très insuffisant », condamne et rejette le traité.
Ce n’est pas l’avis du Sgen Cfdt pour qui « on ne peut pas faire comme si la quasi-totalité des organisations syndicales de la Confédération européenne des syndicats (CES) ne soutenait pas la Constitution, on ne peut pas faire comme si le Comité syndical de l’Europe de l’éducation (CSEÉ) n’apportait pas le même soutien ». Le Sgen relève dans la constitution « la charte des droits fondamentaux, apport indéniablement le plus positif,…. la reconnaissance explicite des services publics avec un fondement juridique permettant l’adoption d’une loi européenne, réclamée depuis longtemps par la CFDT et la CES ». Aussi « il faut savoir poursuivre vers une Europe sociale : cette Constitution peut être un atout ».
Le Se-Unsa ne donne pas davantage de consigne mais souligne « une vraie avancée pour les droits démocratiques des salariés avec une intégration de la charte des droits fondamentaux dans le traité, lui donnant valeur juridique : c’est la satisfaction d’une grande revendication du mouvement syndical européen ».
Snes
Sgen Cfdt
Se-Unsa