« Quand un couple divorce, les enfants sont perturbés et ont des difficultés à l’école. Eh bien, pour les exclus c’est pareil : ils ont divorcé avec la société ». Claude Pair évoque lors de la Journée académique « Education prioritaire » franc-comtoise, les difficiles relations entre l’Ecole et les familles pauvres. Celles-ci ne se sentent ni comprises ni respectées par l’institution scolaire. « Nos vies si difficiles tourmentent nos enfants et les empêchent d’être attentifs à leur scolarité et de croire qu’ils peuvent réussir. Les problèmes familiaux comme l’absence d’argent et toute la violence que cela peut faire naître dans les familles, cela les perturbe. Dans nos familles, les problèmes sont davantage partagés avec les enfants : c’est un tort car cela va les atteindre, mais on ne peut pas faire autrement car cela les concerne. C’est trop dur pour eux à porter, ce qui fait qu’ils n’ont plus l’esprit libre pour apprendre », témoigne cette mère de famille.
Sans la connaissance de ces situations de grande pauvreté les enseignants réagissent souvent mal. Anne Mansuy, prof de technologie, explique très concrètement quels moyens favorisent la nécessaire motivation de l’élève. Ainsi il est essentiel de travailler l’accueil des familles et des enfants.
La journée est aussi l’occasion de découvrir l’action des travailleurs sociaux. Ils arrivent à décrypter bien des comportements. Enfin les dispositifs mis en place dans l’académie sont présentés, comme « Courte Echelle CP ».
Carep Besançon