Bibliographie
Il n’est pas facile d’être arabe de nos jours. Où que l’on se tourne, du Golfe à l’Océan, le tableau paraît sombre, et plus encore quand on le compare à d’autres régions du monde, y compris les plus démunies. Pourtant, ce “malheur” n’a pas toujours été. En plus de l’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane, il y eut un temps guère lointain où les Arabes, redevenus acteurs de leur histoire, pouvaient se projeter avec optimisme dans l’avenir.
Comment en est-on arrivé au marasme actuel?
Comment est on parvenu à faire croire aux Arabes qu’ils n’ont d’autre avenir que celui que leur destine un millénarisme morbide?
Comment a-t-on pu déconsidérer une culture vivante pour communier dans le culte du malheur et de la mort?
A ces questions qui tourmentent beaucoup d’Arabes, l’auteur cherche à apporter des réponses à la fois nuancées et originales. Revisitant l’histoire contemporaine, il remet en perspective l’irruption de la modernité en terre arabe et la faveur qu’elle reçut. Loin de se focaliser sur les élites, il montre l’ampleur des mutations qui ont bouleversé le temps social, au moins jusqu’au début des années 1970.
Sans prétendre proposer une recette miracle pour sortir du malheur, Samir Kassir en montre la possibilité en soulignant que rien, et notamment leur héritage culturel, ne devrait empêcher les Arabes d’être de nouveau les sujets de leur propre histoire.
http://www.actes-sud.fr/fichud.asp?codud=AS1275