La crise actuelle de l’éducation est-elle celle de l’école ou un élément d’une modification profonde de la société ? Le numéro 11 d’Education et Sociétés, revue de sociologie de l’éducation, apporte des réponses en penchant vers le second terme. Des nombreuses participations retenons celle de François Dubet : « Les enseignants ont sans doute raison de dire que leur travail est de plus en plus pénible et angoissant alors que, bien souvent, ce travail pourrait sembler plus facile avec moins d’heures de courts et moins d’élèves. Le travail que faisait l’institution doit être maintenant accompli par les individus eux-mêmes. Ils doivent motiver des « autrui » qui ne le sont plus nécessairement, ils doivent produire tout un travail de coordination qui a perdu son caractère « naturel ».., ils doivent en vérité faire des choses contradictoires : faire entrer les élèves dans une culture commune, les préparer aux compétitions scolaires et sociales et reconnaître chacun comme un individu singulier… Tous ces problèmes ne relèvent pas d’une crise…, ils ne découlent pas de je ne sais quel effondrement des normes…, ils sont consubstantiels aux processus de socialisation engendrés par la modernité elle-même,par le désenchantement des institutions, par l’entrée dans un monde véritablement laïque ». Gilles Ferréol, université de Poitiers, préfère parler d’un système qui boite « entre ce qui est économiquement rentable, la vertu égalitaire citoyenne et l’idéal de bonheur individuel » et appeler à une résistance.
Education et Sociétés, n°11.
http://universite.deboeck.com/livre/index.cfm/GCOI/28011100475520
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