Il faut rétablir les TPE en terminale
Les dernières déclarations du Ministre de l’Éducation Nationale dans les colonnes du Parisien (édition du 12 février 2005) laissent entendre qu’il est prêt à mettre en oeuvre la prise en compte des TPE dans l’évaluation au bac dès la classe de Première. D’après cette même déclaration, il souhaiterait que cela soit fait dès le bac 2005.
En attendant que cette proposition soit confirmée, on peut déjà s’interroger sur la faisabilité de cette mesure dans l’immédiat.
On peut penser aussi que cette annonce n’aurait jamais été faite s’il n’y avait pas eu la mobilisation initiée par la pétition que nous avons lancé et qui s’est amplifiée avec le mouvement lycéen. Cette décision est-elle satisfaisante ? Certes, elle permet de réintroduire l’évaluation des compétences mobilisées dans les TPE dans le cadre du baccalauréat et donc de les valoriser. Mais elle est un pis-aller et ne peut nous satisfaire pleinement.
La pétition lancée par le Café Pédagogique et le CRAP-Cahiers Pédagogiques demandait le maintien des TPE en Terminale. Les 12000 signataires et les nombreuses organisations qui ont soutenu cette pétition nous ont donné mandat pour cela. Nous demandons l’abrogation des deux arrêtés du 9 décembre 2004 (J0 du 17/12/2004) et le retour à la situation initiale.
La continuité des TPE entre la Première et la Terminale permettait un apprentissage progressif et une analyse de ses propres pratiques très profitables aux élèves, à leur accession à l’autonomie et à leur réussite. Les TPE seront moins efficaces pédagogiquement en un seul semestre. De plus, comme l’ont dit très fortement les lycéens, ce dispositif permettait de les préparer à l’enseignement supérieur et à la vie professionnelle. Dans cette perspective, la Terminale constitue une étape indispensable dans ce processus.
Enfin, c’est un élément clé dans l’évolution nécessaire de la réflexion sur l’évaluation.
Nous réaffirmons donc notre volonté de voir rétablis les TPE en Terminale. Nous ne pouvons admettre qu’un dispositif qui recueille l’adhésion des lycéens, des parents et l’intérêt des professeurs soit supprimé d’un trait de plume et pour des raisons uniquement budgétaires.
Contacts :
– François Jarraud, Le Café pédagogique, 22 rue Alphand 75013 Paris
– Philippe Watrelot, CRAP-Cahiers Pédagogiques, 10 rue Chevreul, 75011 Paris
Version imprimable : le communiqué du 14/02/2005 (format PDF)
Page publiée le 14-02-2005