« Les enfants sont inégaux dès leur entrée à l’école maternelle. Ce n’est pas étonnant, puisque qu’ils se développent dans un environnement social où les ressources matérielles et culturelles sont inégales. L’école n’arrive pas à combler cet écart parce qu’il y a des enfants qui profitent plus de ce qu’elle propose que d’autres. Le drame est que tout ça est cumulatif. Les inégalités de réussite se creusent année après année, peu dans le primaire et surtout à partir du secondaire du fait des stratégies des familles, que ce soit par le choix de l’établissement, le choix des options, les groupements par classe ». Dans Fenêtres sur cours, n°264, Marie Duru Bellat (IREDU) montre l’intérêt de lutter contre les inégalités précoces. Elle reste sceptique sur le Contrat individuel de réussite prévu par la loi Fillon. «
L’idée de contrat n’ajoute rien. On a l’impression qu’on instaure une symétrie entre l’élève qui s’engage à faire le maximum et l’école qui s’engage avec une obligation de résultat. Je ne suis pas contre l’idée d’obligation de résultats. On ne peut pas remettre la responsabilité de l’ensemble dans le camp de l’élève. On sait bien que selon les maîtres, les écoles, les élèves progressent différemment. L’école a une part de responsabilité dans la réussite. L’idée de contrat est à la mode mais me paraît absurde sociologiquement. Les contractants sont tellement différents et inégaux ».
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