« Quand un ministre n’a guère d’argent
à distribuer ni de politique clairement définie, il
lui reste une ressource : jouer la nostalgie, rappeler les
« fondamentaux » (lire, écrire, compter), et
promettre que « l’autorité » sera
rétablie sur les estrades. C’est rassurant,
c’est populaire, et cela occulte l’urgence de choix
courageux… Le propos ministériel est doublement
infondé. L’autorité, par les temps qui
courent, ne se décrète plus. Il ne suffit pas de
frapper sur la table pour que le lundi suivant, à 8
heures, la réalité change… Une école
où l’autorité s’exerce, où la
loi est dite, est une école légitime aux yeux de
ceux qui la fréquentent et de ceux qui y travaillent ».
Dans L’Humanité, Hervé Hamon, auteur de « Tant qu’il
y aura des élèves », Seuil, plaide pour une
véritable démocratisation de l’Ecole ce qui passe
pour lui par une réforme profonde de son organisation.
« Une école légitime, c’est une
école capable de renouveler sa culture professionnelle. La
gestion des ressources humaines, dans l’éducation
nationale, est tout simplement absente : on nomme à
l’aveuglette, sur un barème de points et non sur des
critères de compatibilité entre le talent du
maître et le profil du poste.. On recrute
l’encadrement sur dissertation. On n’évalue
pas, ou mal, et sans en tirer les conséquences. Et
l’on persiste à définir l’obligation de
service des enseignants en nombre d’heures de cours
magistral dont les élèves sont
gavés ».
http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-09-30/2004-09-30-401574
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