– Pascale Dufau –
Jeudi 30 janvier : Quelques problèmes de connexion au réseau mais rien de grave. L’un de mes élèves a été interrompu en cours de SVT en train de télécharger des jeux apparemment. Son portable sera réinitialisé et confisqué pour le week-end avec rapport aux parents.
Lundi 24 février : Première séance de ma nouvelle séquence sur les récits de vie. Il s’agit d’une lecture d’image sur l’autoportrait. Le manuel numérisé proposait un fichier de vingt-cinq questions environ, beaucoup trop nombreuses pour un travail en classe. Je sélectionne celles qui me semblent les plus pertinentes et je supprime les autres (bien pratique le traitement de texte). Les élèves récupèrent le fichier dans le dossier qui se trouve sur le serveur. Je l’ai mis également en téléchargement sur Argos, les élèves commencent à s’y habituer. Trois d’entre eux me demandent le travail sur photocopie. J’aurais pu imprimer le document en couleur ce qui aurait évidemment été plus facile et plus agréable pour la lecture d’image (surtout pour l’étude des couleurs), mais après tout le document se trouve sur leur ordinateur et les impressions en couleur coûtent cher.
Mercredi 26 février : Suite de cette étude qui prend du temps mais combien riche! Les élèves doivent travailler en même temps sur Encarta, le Robert, leur fichier texte et le livre numérisé. Nous commençons également l’étude d’un texte qui se trouve dans le manuel: le préambule des Confessions. Cinq élèves veulent avoir le questionnaire imprimé. Ceux qui ont terminé avant peuvent répondre à un exercice fait avec Hot potatoes (texte à trous) en autonomie sur le « vocabulaire » des récits de vie. Tout se passe bien.
Jeudi 27 février : Troisième séance: encore une étude d’image (David Bailly) tiré du manuel numérisé. Nous retrouvons le thème des vanités entraperçu à Londres. Les élèves sont autonomes; je passe parmi eux pour répondre aux questions techniques de moins en moins nombreuses et surtout pour évaluer leur travail et les orienter vers la bonne réponse. Cette liberté d’action et cette approche personnalisée du travail sont vraiment très agréables. Les plus vifs sans que je le leur aie demandé utilisent toutes les sources d’information mises à leur disposition (cf. cours du lundi). Les élèves du club informatique ont fait de belles pages pour le site du collège sur le voyage à Londres.
Mercredi 5 mars : Fin de la correction; de nombreux problèmes techniques se présentent: prises détériorées, routeur désactivé en raison de ces nombreuses détériorations. Je fais appel à un aide-éducateur; début du cours: 9h20. Récitation du préambule de Rousseau; une élève a oublié son portable et son carnet je lui dis qu’il est impossible d’oublier un portable qui pèse trois kilos ! Pour elle aucun problème, c’est normal ! Elle est immédiatement exclue du cours, sans reconnaître son erreur. Elle m’envoie même un email plutôt sec en me demandant des explications sur le fait que j’ai donné sa copie du brevet à une camarade de classe en son absence.
Vendredi 7 mars : Etudes de plusieurs extraits de récits de vie. Tous les élèves travaillent sur portable (je ne leur laisse pas le choix); aucune revendication. Je fais une leçon de morale à l’élève qui a oublié son portable mercredi sur les droits et devoirs du collégien. Elle fait toujours la forte tête. Ce soir, à ma grande surprise, je reçois un joli mot d’excuses par mail.
Rien de spécial excepté l’abandon définitif de Synchroneyes (tous les élèves ne peuvent pas se connecter, il y en a toujours trois ou quatre qui n’y parviennent pas et je préfère de loin circuler dans la classe).
Les élèves présentent des comptes rendus de lecture par moitié de classe. Les autres doivent d’une part répondre à des questions de lecture (dernier texte de la séquence) et d’autre part remplir un questionnaire à partir de recherches faites sur Internet (questionnaire largement inspiré d’un travail produit par un collègue et téléchargé sur le site de mutualisation proflandes). Cette évaluation de l’oral me prend toute la semaine mais elle passe plus agréablement vu le partage de la classe en deux groupes. Il est également je crois moins stressant de passer devant une moitié de classe.
Lundi 28 avril : nouvelle étude de texte toujours sur le même principe. Ça va j’arrive à gérer le temps: les élèves parviennent depuis quelques jours à imprimer leur cours en fin d’heure. Des élèves curieux font des recherches complémentaires sur les guerres de religion au XVIème (le poème était de Ronsard). Je n’allume pas mon ordinateur, j’ai au préalable imprimé mon cours. RQ, l’une des élèves, a perdu l’usage de son bras droit: elle fait les évaluations sur le portable sauf les dictées (selon son choix). Elle veut nous enregistrer pendant le cours pour récupérer nos paroles grâce à un logiciel de reconnaissance vocale. C’est à essayer bien sûr. Au lycée, elle aura encore un portable à la différence de ses camarades. Évidemment, tout cela n’est pas facile à vivre mais je crois que c’est bien qu’elle ait eu l’ordinateur dès cette année.
Lundi 5 mai : Séance de grammaire: les élèves sont très agités (grève le lendemain ? atmosphère orageuse? autre?). J’ai prévu des exercices sur le manuel numérisé. Le premier est autocorrectif. Je n’ai pas le même manuel que les élèves, j’avais fait l’exercice « dans ma tête » au moment de ma préparation et je n’avais pas prévu quelques problèmes techniques : exercice sur les systèmes hypothétiques; apparemment si les élèves surlignent une virgule, ce qui ne change pas fondamentalement leur réponse, l’ordinateur considère celle-ci comme fausse etc. Ensuite il me semble nécessaire de corriger collectivement cet exercice mais comment? Les élèves ont sous les yeux la correction, comme moi d’ailleurs si je le souhaite d’un simple clic; la présentation est simplement différente. Dans ces circonstances, il faut insister sur la réflexion qui a permis d’aboutir à la réponse mais là les élèves restent plutôt laconiques. Donc quel a été l’apport réel de cet exercice? Le second est à télécharger : les élèves préfèrent faire un copier/coller mais le résultat est moins pratique et certains semblent découvrir cette technique; nous sommes quand même au mois de mai !