Prévenir l’intimidation en classe
L’intimidation semble être aussi ancienne que le monde et généralement elle attire peu l’attention des adultes, ou, pire encore, ceux-ci culpabilisent la victime. Pourtant, en Amérique du nord, un élève sur dix en est victime, elle est responsable de 15% des cas d’absentéisme, elle intervient dans les deux tiers des tueries survenues dans les écoles, elle amène la majorité des agresseurs devant la justice avant 24 ans. C’est dire les nuisances générées par ce comportement. La « Vie pédagogique » de décembre y consacre un article rédigé par deux psychologues, Peter Hamilton et Kathleen Mauro. Il définissent l’intimidation comme « une forme particulièrement efficace et blessante de violence. Elle se distingue des incidents de violence gratuite et même de la résolution des conflits par la violence par trois caractéristiques : la préméditation, le rapport de forces et la répétition. La préméditation lui donne de l’efficacité, le rapport de forces rend difficile toute riposte et la répétition finit par blesser profondément ». . Plus insidieuse que la violence classique elle échappe souvent aux adultes. Les auteurs montrent comment un établissement peut faire face au problème en améliorant les compétences du personnel et les aptitudes des élèves.
http://www.viepedagogique.gouv.qc.ca/numeros/129/numero129.asp
Luc Ferry contre la scolarité à 18 ans
» Certains proposent aujourd’hui, sans d’ailleurs l’avoir réalisée hier, la prolongation de la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans qui réglerait à leurs yeux la question de l’échec. Le mot d’ordre.. ne résout vraisemblablement rien. En effet, une très large proportion des élèves poursuit déjà de fait une scolarité jusqu’à 18 ans, y compris une partie de ceux qui sont en échec scolaire… Ce n’est pas cela qui permettra de réconcilier certains jeunes avec le système scolaire tel qu’il est. Il me paraîtrait aujourd’hui beaucoup plus fécond de créer un droit à la formation ultérieure, ouvert en priorité à ceux qui ont quitté le système scolaire sans qualification, ni diplôme. Plutôt que « l’obligation jusqu’à 18 ans », un « 16 ans + 2 ans ultérieurs » constituerait une réponse sans doute mieux adaptée aux problèmes de l’échec scolaire ». Dans une tribune du Figaro, le ministre défend la nécessité d’une éducation tout au long de la vie.
http://www.lefigaro.fr/debats/20040108.FIG0178.html
Le ministre expose sa politique de la jeunesse
» L’école ne peut répondre seule aux attentes de plus en plus nombreuses et parfois contradictoires dont elle est l’objet. Pour ne pas perdre la continuité nécessaire aux apprentissages, elle doit se recentrer sur les savoirs et les savoir-faire fondamentaux. Mais, à côté des enseignements et en synergie avec eux, notre politique de jeunesse doit permettre de développer d’autres dimensions de l’éducation tout aussi décisives : il faut en effet offrir à tous les jeunes la possibilité de vivre les expériences culturelles et sociales indispensables pour bien s’orienter dans les apprentissages scolaires ou universitaires ; il faut également leur donner les moyens d’utiliser leurs connaissances et leurs talents dans des activités ou des projets qui ont un sens pour eux et pour les autres. Bref, il s’agit de s’assurer que chacun puisse bénéficier des loisirs éducatifs, des activités culturelles, des soutiens que seules certaines familles sont en mesure d’apporter à leurs enfants ». Ces propos de Luc Ferry au conseil des ministres illustrent sa politique de jeunesse : il préfère parler « d’éducation partagée ». Parmi les nombreuses mesures annoncées, certaines concernent l’école, comme la diffusion du cédérom CIDJ dans tous les lycées, la création d’ateliers relais pour accueillir des collégiens en rupture scolaire, l’ouverture hors temps scolaire des locaux scolaires. Mais le ministre souhaite aussi doter d’un statut les animateurs de centres de vacances et alléger la réglementation de ces structures. Et il y a « Envie d’agir » : le dispositif devrait se renforcer et devenir européen. Enfin le ministre veut créer une nouvelle décoration qui serait accessible aux jeunes pour « rendre visibles à l’ensemble de la jeunesse des modèles auxquels se référer ». Ah ! Des enfants modèles…
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=200411483
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=2004114849
La JPA salue la politique de la jeunesse de Luc Ferry
Le 14 janvier, Luc Ferry a publié son programme en faveur de la jeunesse. La Jeunesse au Plein Air porte un jugement prudent sur ces mesures. La JPA approuve la création d’un statut des animateurs de centres de vacances et les mesures pour l’égalité des chances mais craint un recentrage des centres de loisirs. « La JPA reste particulièrement attentive aux tentatives de scolarisation des activités éducatives, notamment artistiques et culturelles, qui se déroulent sur le temps de loisirs des jeunes ».
http://www.jpa.asso.fr
Campagne de la Jeunesse au Plein Air
» L’école est obligatoire et gratuite, pas le temps libre « . Par cette formule, la Jeunesse au Plein Air nous rappelle que, si les loisirs sont indispensables à l’enfant, tous ne partent pas. La J.P.A. collecte des fonds qui sont reversés sous forme de bourses pour aider au départ en centres de loisirs ou en classe transplantée. Cette année, la campagne de la J.P.A., qui bénéficie du soutien du ministère de l’éducation nationale, aura lieu du 21 janvier au 8 février. Les élèves qui participent à cette opération vendront des timbres autocollants. Les enseignants qui souhaitent participer avec leur classe à cette campagne de solidarité peuvent obtenir de la J.P.A. un dossier pédagogique (école, collège et lycée) pour aider à son organisation. Enfin, la J.P.A. lance l’opération » BD Tchôlidaire « . Il s’agit d’un concours d’écriture d’un scénario sur le thème de la solidarité ouvert jusqu’au 20 mars. Le meilleur scénario sera illustré par Olivier Supiot.
http://www.jpa.asso.fr
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/1/MENE0302829X.htm
Le café des écoles différentes
Le Café de l’école des parents organise un cycle d’information sur les écoles » différentes « . Ainsi le 6 mars, il abordera les petites structures primaires, en avril les lycées expérimentaux.
http://www.cafe-des-parents.com/menu.htm
Vers l’interdiction des signes politiques à l’école ?
Alors que le projet de loi sur le voile n’est pas encore adopté et soulève des critiques, un député UMP, Laurent Hénart, a déposé un projet de loi visant à interdire tout signe politique. « Les obligations des élèves consistent dans l’accomplissement des tâches inhérentes à leurs études ; elles impliquent de leur part une attitude générale, un comportement et des choix vestimentaires respectueux du principe de laïcité propres aux activités et aux lieux d’enseignement public, ce qui interdit le port ostentatoire de signes d’appartenance religieuse, politique ou philosophique ».
http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion1302.asp
La PEEP contre la réforme des conseils de discipline
» Cet acte symbolique présenté comme une aide à la restauration de l’autorité des enseignants, nous apparaît dérisoire ; le conseil de discipline étant en soi un constat d’échec ». Avec la FCPE, la PEEP condamne la modification des conseils de discipline adoptée au CSE du 16 décembre. Celle-ci renforce le nombre d’enseignants au conseil ce qui minimise le poids des parents.
http://www.peep.asso.fr/Flash03/flash38.htm
Les élus locaux et l’hygiène scolaire
« Décrassons les lieux avant d’y élever les beaux principes républicains ». Cette remarque d’une mère de famille dans Libération du 24 décembre relance le débat sur l’hygiène scolaire. Deux de ses enfants, scolarisés dans le primaire, ramènent des poux de l’école. La fille aînée, en troisième, n’a accès qu’à des sanitaires sans savon ni papier toilette. Cet article de Libération vient après la publication d’une enquête de la FCPE qui a mis en évidence la triste situation des toilettes dans les écoles parisiennes.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=167448