Accompagner des démarches innovantes
EduScol publie en ligne les actes du colloque interacadémique » Accompagner les démarches inoovantes » organisé par l’académie de Montpellier. Elle rassemble les contributions des ateliers qui confrontent les expériences acquises dans l’innovation pédagogique.
http://www.eduscol.education.fr/index.php?./D0124/accompagner.htm
Comment apprend-on dans les entreprises ?
Comment fait-on dans la formation professionnelle ? Les méthodes d’apprentissage des entreprises ont souvent le souci de l’efficacité. Elles restent très mal connues. Deux émissions des Amphis de France 5 les font découvrir les 21 et 28 janvier. La première montre comment on apprend à s’organiser. La seconde concerne la prise de notes. Attention ! Les deux diffusions sont à 5h45 du matin !
http://www.univ-nancy2.fr/Amphis/
http://www.canal-u.education.fr/canalu/affiche_programme.php?programme_id=205118&vHtml=1
La dyslexie à l’école
Actuellement, 4 à 6% des enfants souffrent de dyslexie. Or, comme le souligne C. Lequette et G. Pouget, médecins scolaires, ces enfants « sont très peu identifiés et inclus dans le groupe des élèves en difficulté scolaire. Tout particulièrement, les troubles du langage écrit sont encore trop souvent mal identifiés et mal reconnus ». Dans ce contexte, EduScol publie les actes d’une université d’automne sur la dyslexie à l’automne qui s’est tenue en octobre 2002 à Allevard. Parmi les communications, relevons celle de ces deux médecins qui indiquent des repères pour établir un diagnostic. M.-L. Bosse, doctorante en psychologie, montre, dans un autre article, l’importance de la communication entre parents et enseignants pour l’accompagnement des enfants ainsi que l’enjeu des réseaux d’aides, hélas trop rares.
http://www.eduscol.education.fr/index.php?./D0126/dyslexie_acte.htm
Quelles sciences pour nos jeunes ?
Dans un article fruit d’une longue pratique de mathématicien et de formateur, Jacques Nimier nous propose une réflexion sur l’enseignement des sciences, particulièrement en crise en France. « Le retour des jeunes vers la science ne peut se faire qu’en réintroduisant la science dans l’humain. C’est-à-dire en montrant son enracinement dans l’histoire, dans la culture, dans la subjectivité des chercheurs. Faire découvrir aux jeunes comment les sciences sont intimement liées à la vie des chercheurs, à leur imaginaire c’est rendre la science humaine, abordable, intéressante. Montrer que des « vérités » liées à une époque, à un lieu, ont dû être reprises, modifiées, replacées dans un contexte, une théorie différente. Faire sentir qu’on ne devient pas professeur de mathématique, de physique ou de biologie par hasard mais parce que cette science a et joue encore une fonction particuliere dans la personnalité de l’enseignant. Donner la parole aux élèves au sujet de leurs « représentations » des sciences; faire découvrir que les filles comme les garçons peuvent « investir » les sciences même si leurs façons de le faire n’est pas forcément la même. Tout cela contribue à humaniser les sciences, à les rapprocher des élèves ».
http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/dossier_sciences.htm
Ethique et éducation
Comment amorcer la réforme de l’Ecole ? Pour l’association Education & Devenir, qui publie les Actes de son Colloque 2003, c’est d’abord en élaborant une véritable déontologie du métier d’enseignant. Pour Yvon Robert, IGAEN, « le service public de l’éducation n’énonce pas suffisamment d’obligations professionnelles de ses personnels.. Nous ne sommes pas assez sensibles à la culture du résultat, de l’évaluation des politiques publiques ». Il invite à une redéfinition du métier en s’inspirant du modèle des pays du nord où les enseignants sont aussi les éducateurs des élèves. Jean-Piere Obin, IGEN, se pose la question du risque à terme proche d’une pénurie d’enseignants. Il propose de » refuser toute banalisation sociale du métier en le plaçant résolument sur le terrain des valeurs et en proposant aux jeunes qui s’y destinent une charte éthique clairement plus enthousiasmante que la recherche du profit, la compétition entre individus ».
http://education.devenir.free.fr/cahier2_ED.htm
Les professeurs et la République
» Le crève-cœur pour les professeurs est que le triomphe même de l’idéal démocratique auquel ils sont attachés semble être à l’origine des maux dont ils souffrent et se plaignent : hétérogénéité des classes, échec scolaire et violence des élèves « . Jean-Pierre Obin nous entraîne, sur le site de l’association Education & Devenir, dans une réflexion sur l’école, ses valeurs et la République. Une réflexion qui est bienvenue alors que se développe le débat sur l’école. Pour J.-P. Obin, » la référence à la République représente sans doute moins un rêve nostalgique de retour vers une » République des professeurs » aujourd’hui oubliée, qu’une attente de sécurité, de protection et d’une action plus forte de l’Etat sur la société : sujet sur lequel, précisément, on semble attendre de nos jours la République « . Pourtant l’engagement social et politique des enseignants dans un idéal de service public reste d’actualité : » peut-on vraiment être professeur, de nos jours, toute une vie, sans rêver de République ? « Aussi J.P. Obin pose la question de la préparation des enseignants aux nouvelles conditions sociales d’exercice du métier.
http://education.devenir.free.fr/contribobin.htm
La Lettre de Prisme
Réalisée par Jean Roucou, Lucienne Siuda et Brigitte Vigroux, la Lettre de l’association Prisme s’intéresse aux » réalisations et projets qui contribuent dans le milieu scolaire et son environnement à la lutte contre les inégalités ». On y trouvera des comptes-rendus d’ouvrages et de colloques, la présentation des travaux des acteurs associatifs de l’éducation. Dans ce numéro, par exemple, la Lettre rend compte de la Journée nationale sur la veille éducative organisée par la Délégation interministérielle à la Ville : « la veille éducative constitue une démarche collégiale de bienveillance éducative, … un cadre d’action et de réflexion mobilisateur pour structurer l’action éducative et développer la prévention des ruptures scolaires et éducatives. Le site de Prisme publie également des analyses et des opinions. Une adresse à retenir.
http://www.prisme-asso.org
Les dispositifs en alternance
Les dispositifs en alternance, accueillent les élèves d’au moins 14 ans qui « ne tireraient pas profit des modalités traditionnelles d’enseignement ». Ils visent à redonner le goût des études et à faire découvrir les métiers au sein de lycées professionnels à ces jeunes. EduScol publie les textes de référence ainsi que des ressources pour ces dispositifs.
http://www.eduscol.education.fr/D0072/dispositifsalternance.htm
Ecole, autorité et démocratie
» Montée de la violence et des incivilités, individualisme triomphant, affaiblissement du lien social et des solidarités : ces périls amènent l’école à renouer avec sa vocation première, rendre possible la démocratie et d’abord une vie pacifique en société ». Philippe Perrenoud signe un nouvel ouvrage, « L’école est-elle encore le creuset de la démocratie ? » (Chronique sociale, Lyon 2003) qui appelle à la construction d’une école démocratique. Cela passe par un fonctionnement qui initie à la négociation, un travail sur les valeurs fondamentales, une formation des maîtres en sciences sociales et à la culture du débat. Parallèlement, le LIFE de l’université de Genève, publie « L’Ecole entre Autorité et Zizanie. Ou 26 façons de renoncer au dernier mot » (même éditeur). « Tiraillée entre innovation et restauration, l’école est l’objet de vifs affrontements idéologiques » annonce la quatrième de couverture. « Les » antipédagogues » dénoncent les réformes. C’est leur droit. Mais on peut déplorer que leur conservatisme ignore ou tourne en dérision les savoirs issus des mouvements pédagogiques et de la recherche en éducation, par exemple le constructivisme… Cet ouvrage tente d’élever le débat, en rappelant la complexité des problèmes et l’impossibilité de les résoudre par des slogans. Construit sous la forme d’un abécédaire, il s’organise autour de 26 mots qui sont au cœur des questions éducatives : Autorité, Bureaucratie, Constructivisme, Didactique(s), Enfant-au-Centre, Fatigue, Galère, Honte, Illettrisme, Jeu, Krach, Laxisme, Mesure, Niveau, Objectifs, Pédagogie, Qualité, Redoublement, Savoir, Transmission, Utopie, Verbiage, Web, X-Files, Yaka, Zizanie ». Outre P. Perrenoud, cet ouvrage est signé par O. Maulini, D. Bonneton, M. Gather Thurler, M. Bosterli, A. Capitanescu, A. Muller etc.
http://www.unige.ch/fapse/SSE/groups/life/livres/alpha/P/Perrenoud_2003_A.html
http://www.unige.ch/fapse/SSE/groups/life/livres/alpha/L/LIFE_2003_A.html
http://cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/Pages/2004/2003/analyses_38_accueil.aspx
Prévenir l’intimidation en classe
L’intimidation semble être aussi ancienne que le monde et généralement elle attire peu l’attention des adultes, ou, pire encore, ceux-ci culpabilisent la victime. Pourtant, en Amérique du nord, un élève sur dix en est victime, elle est responsable de 15% des cas d’absentéisme, elle intervient dans les deux tiers des tueries survenues dans les écoles, elle amène la majorité des agresseurs devant la justice avant 24 ans. C’est dire les nuisances générées par ce comportement. La « Vie pédagogique » de décembre y consacre un article rédigé par deux psychologues, Peter Hamilton et Kathleen Mauro. Il définissent l’intimidation comme « une forme particulièrement efficace et blessante de violence. Elle se distingue des incidents de violence gratuite et même de la résolution des conflits par la violence par trois caractéristiques : la préméditation, le rapport de forces et la répétition. La préméditation lui donne de l’efficacité, le rapport de forces rend difficile toute riposte et la répétition finit par blesser profondément ». . Plus insidieuse que la violence classique elle échappe souvent aux adultes. Les auteurs montrent comment un établissement peut faire face au problème en améliorant les compétences du personnel et les aptitudes des élèves.
http://www.viepedagogique.gouv.qc.ca/numeros/129/numero129.asp
Ecosse : Les écoles engageront des spécialistes de la discipline
Comment lutter contre la montée du désordre dans les écoles ? Le ministre de l’éducation d’Ecosse a annoncé son intention d’embaucher des spécialistes de la discipline (Behaviour Coordinators). Ils seront chargés d’assister les enseignants en difficulté. Pour un de ces premiers « Becos »,« si vous arrivez à améliorer le comportement des élèves… alors leurs connaissances s’améliorent et le nombre d’exclusions diminue ». Le principal syndicat enseignant reste sceptique sur l’efficacité de cette mesure.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/scotland/3377807.stm
Royaume-Uni : Victoire des « comprehensive schools » aux examens de 2003
Le ministère de l’éducation britannique vient de publier les résultats des deux principaux examens de l’enseignement secondaire : le GCSE, passé à l’âge de 16 ans, et le A Level, équivalent de notre bac. Sur les 133 meilleures écoles, 97 sont des « comprehensive schools », des établissements qui ne sélectionnent pas leurs élèves à la différence des « grammar schools » élitistes. Les premiers s’illustrent surtout dans le taux de progression des élèves, une variable prise en compte pour la première fois. Ainsi, l’établissement qui a fait le plus progresser ses élèves est la Sir John Cass Foundation, une école des quartiers populaires de l’East London. Elle s’est appuyée sur la variété ethnique de ses élèves pour se spécialiser dans l’enseignement des langues rares (chinois, ourdou, turc, bengali etc.) afin de redonner confiance aux élèves. Finalement les enfants d’immigrés ont progressé… particulièrement en maths ! Des résultats que BBC News nuance. D’une part elle relève que le niveau global des performances au GSCE est en baisse cette année pour la première fois. D’autre part, les Grammar Schools élitistes gardent le sommet du tableau avec des taux de réussite de 100%. La publication de ces résultats, taux de réussite mais aussi efficacité de chaque école, permet aux parents de choisir l’école de leurs enfants. A cette fin, le Guardian propose en ligne un atlas interactif.
http://education.guardian.co.uk/gcses2003/story/0,13395,1123099,00.html
http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/3397921.stm
http://education.guardian.co.uk/flash/0,10281,1122230,00.html
Etats-Unis : Les effets pervers de la loi sur l’éducation
La loi « No Chlid Left Behind », adoptée par l’administration Bush, vise à augmenter le niveau de compétences des jeunes. Les écoles doivent impérativement améliorer leurs performances pour bénéficier de fonds fédéraux. Et cela leur pose de gros problèmes. Certaines réagissent en dérivant. Ainsi, EdBriefs, signale qu’à Chicago, 18% des élèves ont été exclus des écoles publiques en 2002. Ce taux nettement trop élevé s’explique par le souci des écoles d’atteindre les objectifs fédéraux. Elles ont tendance à exclure les élèves absentéistes ou faibles de façon à maintenir leurs performances. En Californie, certains districts scolaires payent des tuteurs privés à leurs élèves faibles dans le même objectif.
http://www.edbriefs.com