Un rapport sur les droits des enfants en France
La France a adhéré à la Convention internationale des droits de l’enfant. A ce titre elle doit soumettre à l’examen d’un comité des Nations-Unies un rapport sur l’application de la Convention. Cette année, la France remplira cette obligation avec un double rapport dressé par la Défenseure des enfants et par le gouvernement. Claire Brisset, Défenseure, remettra le sien à Genève le 6 février. Il prend en compte les milliers de plaintes reçues par ses bureaux et analyse un thème précis mettant en lumière des dysfonctionnements. On se rappelle que C. Brisset était intervenue de façon très libre dans le débat sur le voile ou sur la violence à la télévision.
http://www.defenseurdesenfants.fr
Etats-Unis : Comment lutter contre la mal bouffe ?
Un tiers des enfants et adolescents américains mangent au fast food chaque jour ce qui n’est pas sans rapport avec l’épidémie d’obésité qui sévit dans le pays. Déjà 15% des jeunes Américains souffrent d’obésité. L’Académie américaine de Pédiatrie recommande de retirer des écoles les distributeurs de sodas. Une mesure qui est également envisagée en Grande-Bretagne. Aussi comment lutter contre la mal bouffe ? Il s’appelle Joseph Godzik, et CNN nous apprend qu’il a osé interdire un jour par semaine les frites, les pizzas et les burgers des repas servis dans les écoles de Cohasset (Massachusetts). Sa croisade contre la graisse rencontre l’opposition des chefs d’établissement. En effet, supprimer les mets les plus populaires chez les jeunes, met en danger la gestion des cantines. D’autre part les subventions fédérales soutiennent plutôt des produits agricoles peu diététiques pour complaire aux lobbys agricoles. Aussi, selon les experts, le chemin vers une nourriture plus saine passe par l’éducation alimentaire des enfants. Le chemin de la « bonne » cantine passe par la salle de classe. C’est ce qu’a réussi l’école d’Huntington dans le Vermont.
http://edition.cnn.com/2004/EDUCATION/01/05/no.sodas.ap/index.html
http://edition.cnn.com/2004/HEALTH/parenting/01/05/fast.food.ap/index.html
http://education.guardian.co.uk/schools/story/0,5500,1116216,00.html
http://edition.cnn.com/2003/EDUCATION/12/11/school.lunch.ap/index.html
Etats-Unis : Une jeunesse plus chaste ?
« Ce qui a fait chuter le nombre de jeunes filles enceintes c’est le développement de la chasteté et aussi de la contraception chez les jeunes ». Le New York Times du 23 décembre interroge la responsable d’une association de contrôle de la natalité. C’est que le nombre de grossesses chez les adolescentes américaines a diminué de 30% dans les années 1990 et même de 50% chez les jeunes noires. Les associations qui prêchent l’abstinence revendiquent ce succès. Mais il semble que les causes soient plus complexes. Certes le sexe n’est plus à la mode : 43% des lycéennes américaines ne seraient plus vierges : elles étaient 51% en 1991. Mais parallèlement 57% des lycéens utilisent des préservatifs. Ils n’étaient que 46% en 1991. Contraception et chasteté progressent ensemble. Les jeunes Américains prendraient-ils davantage leur destin en mains ?
http://www.nytimes.com/2003/12/23/health/23TEEN.html
La loi sur le voile incomprise à Londres
« Chercher à interdire les symboles religieux à l’école n’est pas la bonne politique. L’interdiction systématique résonne en écho au fondamentalisme même qu’elle cherche à combattre ». Dans Le Monde du 13 janvier, Anthony Giddens, conseiller de Tony Blair, passe en revue les différentes attitudes face au voile islamique en Europe et au Proche-Orient. C’est pour mieux arriver à condamner le projet de loi. « Cette politique risque d’aller à l’encontre du but recherché, à cause, précisément, des nombreuses significations du foulard, à la fois pour celles qui le portent et pour ceux qui les entourent. Quand l’interdiction entrera en vigueur, les filles que leurs parents forcent à porter le foulard risquent de sortir de l’enseignement public et d’être envoyées dans des écoles religieuses. Elles peuvent se retrouver mariées très jeunes à un homme que leurs parents jugent convenable et être mères de plusieurs enfants à 30 ans. Une telle issue ne peut guère être considérée comme désirable par ceux qui veulent plus de liberté pour les femmes. Si les filles de ces milieux doivent obtenir plus de chances de décider activement de leur avenir, seule l’éducation dans un environnement culturel plus ouvert leur donnera ces chances. Pour d’autres, le hidjab est un symbole d’identité ethnique et d’affirmation de soi dans une société où les communautés musulmanes constituent une grande partie des pauvres et des exclus. Elles peuvent rejeter l’idée que l’émancipation des femmes passe par la minijupe ou le ventre dénudé, tout en se souciant de promouvoir l’égalité des femmes. Et elles doivent être autorisées à emprunter cette voie ».
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-348961,0.html