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« C’est un support accessible pour tous les élèves, bons et moins bons lecteurs, et assez ludique »
Laurent Cardona fait partie de ces enseignants, militants des « méthodes actives » qui savent s’appuyer sur ce qui fait vibrer les gamins pour développer des projets. Par exemple en dynamisant grâce à la B.D un sujet bien commun, l’emballage.
FJ- Comment le projet a il vu le jour ?
LC- Dans le cadre d’un projet « école-entreprise », initié par le rectorat de Poitiers, qui consistait à mettre les élèves en relation avec l’entreprise et de rendre compte de cette expérience sous la forme de bandes dessinées. Le thème était « Planète emballage » et visait, à partir de l’étude des emballages, à prendre conscience de toutes les dimensions inhérentes à la notion d’emballage (conception, fabrication, problèmes liés à leur recyclage…
FJ- Qui participait à ce projet ?
LC- Les élèves, l’enseignant (moi) et des animatrices du Centre National de la Bande dessinée et de l’Image (CNBDI) d’Angoulême.
FJ- Avec quelles étapes ?
LC- Le projet s’est déroulé en 7 étapes :
1 – Visite d’entreprises et prise de note, synthèses.
2 – Etude de la BD avec les animatrices du CNBDI puis prolongement en classe : vocabulaire, codes, étapes de conception. Analyse d’image (différents plans, angles et leurs signification). Visite au festival d’Angoulême.
3 – Ecriture, à partir des infos recueillies, de synopsis dans le but de réaliser une planche de BD. Sous forme de fiction. Les élèves devaient mettre en exergue une idée forte qui les avait marqué : fonctionnement d’une entreprise, environnement…
4 – Avec les animatrice du CNBDI, mise au point du scénario, et crayonné.
5 – Mise au propre des planches de BD sous format raisin.
6 – Exposition dans le cadre des portes ouvertes de l’école.
7 – L’année scolaire suivante, prolongement du projet par la participation de la classe au concours de BD scolaire du festival d’Angoulême. Les autres classes de l’école s’y sont mises également.
FJ- Quelles en sont les retombées pédagogiques ?
LC- Ce projet était très fédérateur. Il a facilité le travail en équipe et le partage des compétences. La conception d’une BD nécessite d’être très au clair avec les étapes du récit (situation initiale, déroulement, situation finale), et d’avoir un grand soin et beaucoup de rigueur.
FJ- En quoi la BD est-elle un support particulièrement intéressant ?
LC- C’est un support accessible pour tous les élèves, bons et moins bons lecteurs, et assez ludique. C’est aussi un support très complet qui permet une approche pluri-disciplinaire (français et arts plastiques, notamment). D’ailleurs les élèves s’intéressent à la BD. Ils ont été surpris par la complexité d’une telle entreprise, et la rigueur nécessaire pour la mener à terme. Ils ont été très motivés par ce mode de communication.
Laurent Cardona
ec-usson@cg86.fr