Colloque des CD IUFM et formation des enseignants
La Conférence des directeurs d’IUFM prendra la forme cette année d’un colloque sur le thème « recruter et former des professionnels de l’enseignement dans le contexte européen ». Une étude comparative permettra de dégager les forces et les faiblesses des différents dispositifs de formation. (information : D. Ferragne).
A voir également sur le site de la CDIUFM, les propositions de réforme de la formation des enseignants. Raymond-Philippe Garry, président de la CDIUFM, estime que la pré-professionnalisation est nécessaire alors qu’elle n’est pas suffisante dans toutes les filières. « Les programmes des concours devraient être liés aux savoirs à enseigner et aux programmes des collèges et lycées en intégrant leurs évolutions… La dimension professionnelle doit être effective dans tous les concours ». La CDIUFM appelle à renforcer la seconde année de formation et à une meilleure articulation entre la formation initiale et continue. Le ministre pourairt rendre ses arbitrages en mars.
http://www.cpu.fr/ActU/Actu.asp?Id=546&Inst=CDIUFM
La réforme des IUFM en mars
D’après Le Monde du 31 janvier, c’est en mars que Luc Ferry annoncerait une nouvelle réforme des IUFM. Celle-ci pourrait diminuer la formation théorique des étudiants au bénéfice de stages plus longs en deuxième année, continués régulièrement pendant les deux premières années d’exercice. Le mémoire professionnel pourrait être transformé en un simple rapport de stage. Des mesures contestées par P. Meirieu dans une tribune du même quotidien.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–307527-,00.html
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232–306505-,00.html
Lancement de l’Espace numérique des savoirs
C’est près de Bordeaux, au Bouscat, que Xavier Darcos a inauguré le premier Espace numérique des savoirs, ce nouveau dispositif qui doit à terme mettre à la disposition des enseignants, de l’école au lycée, un large éventail de ressources numériques. C’est que, pour le ministre, l’équipement des établissements est maintenant suffisant pour que l’effort gouvernemental se porte sur la mise à disposition de contenus et sur les usages. « Il s’agit désormais de mettre la technologie au service des disciplines et d’en faire apparaître clairement les bénéfices pédagogiques. Aujourd’hui, naviguer sur l’internet et y rechercher des informations ne doit plus être une affaire de spécialistes ou de technophiles, mais doit constituer une véritable opportunité pour développer les échanges et favoriser l’accès du plus grand nombre à la culture et à la connaissance. L’éducation nationale, dans sa mission de service public, doit donc œuvrer pour cette démocratisation de l’utilisation des contenus numériques ». Parmi les ressources, le ministre a mentionné la banque audiovisuelle développée par le CNDP et France 5. Il a souligné le fait que ENS règle une fois pour toutes le problème des droits d’utilisation des oeuvres : les enseignants pourront utiliser librement pour leurs cours, leurs documents pédagogiques les ressources de l’ENS; par exemple un film, une oeuvre littéraire ou un article d’encyclopédie. Il a également écarté le risque d’un contrôle étatique sur les ressources éducatives en rappelant le rôle de l’industrie privée dans ce projet.
La parole est maintenant aux expérimentateurs (environ 1500 établissements) qui devront tester le portail et les contenus proposés actuellement.
http://www.education.gouv.fr/discours/2003/espsavoir.htm
http://www.educnet.education.fr/actua/html/arts/G20030150.htm
Le rapport sur l’obligation scolaire
Le rapport de Luc Machard sur « les manquements à l’obligation scolaire » présente les travaux de la commission réunie par le ministre de la santé et de la famille. Celle-ci a effectué un travail important de réflexion sur l’absentéisme mais constate son désaccord sur la question de la sanction des familles.
La commission a bien du mal à évaluer le phénomène en l’absence d’outils d’enregistrement fiables et universels. L’enquête administrative ABVI évalue à 1% les élèves absentéistes. Mais ce taux pourrait être supérieur ne serait ce que parce que des catégories particulières de jeunes échappent à l’obligation scolaire : enfants du voyage, primo-arrivants, jeunes filles travaillant clandestinement, jeunes délinquants etc. On le constate les causes de l’absentéisme sont variées ce qui doit amener des réponses différentes.
La commission s’est attachée à faire de nombreuses propositions non répressives. Elle souhaite favoriser l’assiduité grâce à des mesures internes à l’établissement. Mais il faut bien dire que sur ce terrain là ses propositions sont indigentes. Un guide des relations avec les parents est envisagé. Sans doute faudrait-il aussi une formation des enseignants à détecter les signes avant coureurs du « décrochage », un angle de vue qui a une place trop modeste dans le rapport. Le rapport semble miser prioritairement sur la création d’un « module de responsabilisation parentale » qui réunirait différents partenaires pour faire prendre conscience aux parents de l’obligation scolaire. Si la discussion avec les parents restait vaine, alors la commission préconise des sanctions mais hésite entre le délit, frappant la famille d’une amende et d’une peine de prison, et la contravention.
Le rapport a été diversement jugé par les associations de parents. La FCPE « refuse la création d’un délit d’absentéisme » et rappelle la responsabilité de l’école. Elle demande des mesures de soutien préventives. La PEEP rappelle également la responsabilité de l’école mais n’est pas hostile aux sanctions. L’UNAPEL n’est pas hostile à la création d’une contravention.
Sur ce sujet délicat la commission nous semble s’être attachée à trouver une solution unique qui se situerait après les réponses pédagogiques. Sur ce terrain là, le rapport n’apporte pas de réponses aux enseignants qui voient des élèves régulièrement absents et en ignorent les causes. Une large diffusion des études sur le décrochage scolaire est recommandée. Il faut souhaiter qu’elle soit suivie d’effets, on répondra ainsi à la grande majorité des cas. Restent les autres situations qui sont totalement différentes. Quoiqu’il en soit le gouvernement aura à arbitrer sur le volet répressif.
http://www.education.gouv.fr/presse/2003/manquecp.htm
http://www.social.gouv.fr/famille-enfance/doss_pr/ob_scol/sommaire.htm
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/034000020.shtml
Claire Brisset « L’absentéisme exige du cousu main »
La Défenseure des enfants intervient à nouveau dans le débat social et politique. Dans un entretien accordé au Parisien, elle s’exprime sur le récent rapport sur l’absentéisme scolaire : « L’absentéisme exige du cousu main, qu’il ne peut se résoudre que dans l’adaptation de l’école aux enfants d’aujourd’hui. Les efforts pour renouveler la pédagogie sont très en dessous des besoins ». Intervenant à propos de la violence scolaire, elle interpelle l’école : » Comment l’école régule ces violences, et comment les droits de l’enfant sont respectés… Que fait l’école de ceux qui posent problème ? La culture du » Je ne veux voir qu’une seule tête » n’est pas acceptable. Il faut donc bien, aussi, regarder de près la formation des enseignants et les moyens dont dispose l’école ».
http://www.leparisien.com/home/info/permanent/article.htm?themeid=513&articleid=185985087
Darcos demande aux enseignants de s’adapter
Dans un entretien à Libération, Xavier Darcos appelle les enseignants à « s’adapter » à leurs élèves. Evoquant les grèves intervenues dans deux lycées suite à des incidents, il affirme : » J’ai toujours donné raison aux équipes, je suis de leur côté. Mais ce n’est pas une raison pour devenir intolérant à tout. Etre enseignant, c’est accepter d’affronter les élèves tels qu’ils sont, ou alors il faut changer de métier ». Le ministre a vanté le système scolaire britannique où « la notion de communauté scolaire prend un tout autre sens qu’en France. Les personnes qui travaillent dans les établissements scolaires sont tour à tour enseignant, assistante sociale, orientateur, travailleur social, intermédiaire vis-à-vis des familles ou du quartier… Cette polyvalence crée d’emblée un état d’esprit différent ; j’ai senti des relations plus naturellement respectueuses qu’en France, moins marquées par la hiérarchisation des rapports. De même, évidemment, que la présence continue de tous les adultes, enseignants compris ces derniers passent 32 heures et demi par semaine dans leur établissement. Tout cela est à l’évidence efficace pour améliorer le comportement des élèves. Quand je parle de rouvrir le dossier du métier d’enseignant, je pense à ce genre de questions ».
http://www.liberation.fr/page.php?Article=83973
Darcos rend hommage aux profs de ZEP
« Ce que l’on peut dire, c’est que les écarts de réussite entre les élèves de ZEP et les élèves hors ZEP ne se sont pas comblés. Nous devons donc impérativement prendre en compte ce constat dans la rédaction des futurs projets de zone ainsi que des contrats de réussite. Mais ce qu’il faut dire aussi, c’est que ces écarts ne se sont pas creusés et que l’investissement de tous les personnels qui travaillent sur le territoire de l’éducation prioritaire a empêché la situation de se dégrader là où les populations connaissaient des difficultés souvent accrues. Est-il besoin de souligner que l’école demeure souvent le dernier des services publics dans les quartiers les plus sensibles ». Les ZEP concernent actuellement un professeur sur cinq, un million d’écoliers, 600.000 collégiens, et plusieurs dizaines de milliers de lycéens dans plus de 250 établissements. Le ministre a annoncé son intention de relancer le pilotage académique de l’éducation prioritaire afin de rendre le dispositif plus dynamique.
http://www.education.gouv.fr/discours/2003/educprioritaire.htm
Darcos : « Redonner de la solennité à l’école »
S’exprimant dans L’Express du 15 janvier, X. Darcos veut « redonner de la solennité à l’école ». Cela passe pour lui par une réforme de l’éducation civique, mission dont est chargé l’historien René Rémond. On attend de cette éducation une modification des comportements. Pour Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherche au CEVIPOF et présidente de la Ligue de l’enseignement, » chez les jeunes ayant pu bénéficier d’une éducation à la citoyenneté, on a observé une réelle amélioration du comportement. Mais cet enseignement exigeant implique un vrai choix de société et il faut y mettre les moyens » .
http://www.lexpress.fr/Express/Info/France/Dossier/educationnation/dossier.asp
Le Monde pose la question des moyens
Dans son numéro du 27 janvier, Le Monde pose la question des moyens dans l’éducation nationale : sont-ils suffisants ? Jusqu’où doivent-ils monter ? Le quotidien a interrogé 4 personnalités. Ainsi, Pierre-André Périssol, député de la majorité, estime que » L’uniformisation de nos modalités d’enseignement et l’accumulation des cours condamnent un trop grand nombre d’élèves à l’échec, tout en étant par ailleurs très consommateurs de moyens ». Claude Lelièvre, professeur d’histoire de l’éducation, relève, qu’au delà des variations budgétaires, « on ne peut pas demander aux enseignants de travailler autrement – c’est à dire de les insécuriser – sans les gratifier d’une façon ou d’une autre ».
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224–306976-,00.html
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224–306977-,00.html
Raffarin s’obstine à délocaliser le CNDP
Devant une assemblée d’élus de la Vienne, le premier ministre a confirmé son intention de délocaliser le CNDP à Chasseneuil-du-Poitou. Cette petite commune poitevine abrite déjà le Futuroscope et le CNED. Pour le premier ministre, « c’est une priorité que de réussir la délocalisation du CNDP, c’est très très important… Il y a des inquiétudes chez les personnels, ce que je comprends et que je respecte mais ils ne connaissent pas la qualité de vie du Poitou ». Un argument qui pourrait laisser froids les parisiens de la rue d’Ulm.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030127135804.wjk5dexo.html
La charte de l’école ouverte
Le B.O. du 30 janvier publie la « charte de l’école ouverte » élaborée par les ministères de l’éducation, de la famille, de la ville et des affaires sociales. C’est que l’école ouverte « est une occasion de plus donnée à l’institution scolaire d’oeuvrer en faveur de l’intégration sociale et scolaire ». Et ça marche si on en juge par le succès de ces opérations et par la volonté ministérielle de les doubler. La charte établit les critères d’ouverture d’une école ouverte, en fixe les activités et l’organisation.
http://www.education.gouv.fr/botexte/bo030130/MENE0203096C.htm
Rapport 2002 de l’Observatoire de la sécurité
Ce sont 18 propositions que l’Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires publie dans son rapport annuel. L’Observatoire s’est particulièrement intéressé aux élèves et personnels handicapés : il souhaite qu’ils ne soient pas oubliés dans les exercices d’évacuation et les simulations. Parmi les autres propositions : généraliser la formation aux gestes de premiers secours dans les IUFM et faire passer un examen médical à tous les élèves à chaque changement de cycle.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/ons/rap02.pdf
http://www.adobe.com/Acrobat/readstep.html
Appel au boycott à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble
Selon Proche Orient Info, quelques jours après Paris VI, l’Université Pierre Mendès France de Grenoble a adopté le 10 janvier une motion appelant au boycott des universités israéliennes. Le texte, voté par 13 voix le 10 janvier, affirme : » En conséquence, les membres du Conseil d’administration de l’Université Pierre Mendès France demandent que le Gouvernement français et le ministre Luc Ferry prennent toutes leurs responsabilités dans les discussions sur l’accord d’association euro-méditerranéen Union européenne-Israël.(…) Ils demandent que ces dispositions (celles de l’article 2 de l’accord, relatif aux droits de l’homme, ndlr) soient clairement rappelées et examinées dans le cadre de cette discussion, et avant toute signature d’un accord intergouvernemental de coopération, entre l’Union européenne et Israël, comme entre l’Union européenne et d’autres pays. « Comme à Paris 6, cette motion aurait été adoptée en début de réunion, alors que seule une partie (18 membres sur 57) du conseil d’administration était présente. Qu’en aurait pensé Mendès France ?
http://www.proche-orient.info/xjournal_pol_rep.php3?id_article=8596
Les facs françaises face à l’antisémitisme
Dans une tribune donnée au Monde du 21 janvier, Patrick Klugman et Paul Bernard (président et secrétaire de l’Union des étudiants juifs de France) lèvent courageusement un tabou en dénonçant les nombreuses manifestations d’antisémitisme dans les universités françaises. On connaissait les appels aux boycott des universités israéliennes dans deux universités françaises. Ils dénoncent une violence physique dont les étudiants sont les acteurs. « La haine des juifs est devenue un fait statistique dans les universités françaises. Trois cocktails molotov ont été lancés sur le local de notre association à l’université de Jussieu. Un étudiant juif de l’université de Saint-Denis a été roué de coups… Un professeur d’une université de la région parisienne a dû interrompre son cours, sous les menaces, parce qu’il traitait de la Shoah. La liste de ces anecdotes pourrait être assez longue pour leur ôter tout caractère anecdotique.. Nous en avons assez de voir le droit inaliénable des Palestiniens à disposer d’un Etat souverain, pour lequel nous sommes prêts à militer, dévoyé au profit d’un délire où s’exaltent les thèmes les plus abjects de l’antisémitisme millénaire. Nous en avons assez d’entendre des allusions à notre richesse prétendue, à notre pouvoir supposé. Nous en avons assez de voir souillés les mots de « paix » et de « justice » qui servent à justifier l’idéologie de la mort et le suicide mis au service du meurtre ». Pour l’UEJF, c’est le mal-être de toute une fraction de la jeunesse française qui s’exprime dans les facs où des étudiants « déracinés » s’assimilent aux militants palestiniens. Les étudiants juifs se sentent seuls et ont peur. Ils en appellent aux étudiants : « s’il vous faut absolument des adversaires pour donner un sens à votre vie, il est temps que vous en trouviez d’autres que les juifs ! » Ils en appellent aussi à la République. Nous le savons, le combat pour la tolérance doit être mené également dans nos établissements.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232–306268-,00.html
Le CSE vote contre le projet de loi sur les assistants d’éducation
Selon une dépêche AFP, le Conseil supérieur de l’éducation, un organe consultatif qui regroupe des représentants des différents acteurs du monde éducatif, a rejeté le projet de loi créant les assistants d’éducation.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030130184336.a6k4ig00.html