Dossier spécial
Le B2i peut aussi se valider en langues. En fait, si vous emmenez vos élèves dans la salle informatique, vous leur faire utiliser la plupart des compétences requises pour le B2i, sauf Exel ou les feuilles de style, encore que…
Vous faites cela à travers:
– la correspondance : les élèves apprennent à utiliser la messagerie; à envoyer et lire des messages; à envoyer et recevoir des fichiers attachés (les photos personnelles sont une excellente motivation…); à être objectifs face aux messages qu’ils reçoivent, qui peuvent contenir des erreurs ou des informations qui correspondent au profil de leur correspondant, mais ne sont pas généralisables. Ils apprennent aussi à être des citoyens européens, qui prennent en compte les spécificités culturelles de l’autre, et découvrent les règles de la communication.
– l’exploration de sites : vous sélectionnez des sites à explorer. Ils apprennent à les analyser objectivement, et à y trouver les renseignements dont ils ont besoin, en lisant de façon sélective.
Ils sont ensuite capable de restituer ce qu’ils ont trouvé, à l’écrit ou à l’oral, et de discuter la validité du contenu.
– les webquests ( ils adoptent un profil, et ils agissent en tant que tel à travers les sites qu’ils explorent, puis ils en font un compte rendu, écrit, sous forme de dossier, ou oral, sous forme d’exposé): à travers ce travail, ils apprennent à sélectionner les informations pertinentes, à trier, classer et hiérarchiser, puis à rendre compte.
– les recherches ouvertes : ils sont rapidement capables de compléter les recherches faites sur les sites que vous avez sélectionnés par des recherches personnelles sur les moteurs de recherche. Vous leur en aurez indiqué ( http://www.google.com est un bon point de départ, mais il y a des moteurs de recherche spécialisés dans toutes les langues) et rapidement ils auront leur favori, et, grâce à des essais et erreurs, ils trouveront celui qui leur donne les réponses les plus pertinentes.
– les productions de pages : pour rendre compte de leur travaux (recherches, dossiers, etc.) ils apprendront à « faire des pages » : Sous traitement de texte, pour vous rendre un compte rendu élégant, avec de jolies illustrations et des titres mis en forme, ou sous éditeur de pages web, pour présenter leur travail à un public extérieur, et être édité sur le site de l’établissement. avec ses motivations et vos conseils, ils sauront rapidement comment disposer les informations dans une page, mettre des illustrations pertinentes à un endroit qui attire le lecteur, disposer les informations en paragraphes, avec des titres et des rubriques, rédiger un texte qui plaira au lecteur.
– présenter des informations dans des tableaux, ou des chiffres à l’aide d’un tableur : par exemple, vous leur faites faire une webquest sur la visite de la capitale d’un pays de la langue cible : Ils doivent se tenir à un budget imposé, et présenter leur budget dans un tableur. ou bien vous leur demander de comparer les mérites de différentes choses ( des objets, des voyages, des véhicules…)et ils vont présenter les résultats dans un tableau comparatif.
– sauvegarder, organiser des fichiers dans des répertoires : pour conserver leur travail, en local ou en réseau, ils devront apprendre à créer leur répertoire, à sauvegarder le fichier en cours pour le retrouver et continuer à travailler à la prochaine séance, à vous envoyer des fichier attachés par email, ou à les stocker dans l’espace prévu sur l’intranet…
Toutes ces activités ainsi listées peuvent vous paraitre impressionantes, ou difficiles à réaliser. Mais d’abord vous n’êtes pas seuls : vos collègues travaillent aussi sur les mêmes compétences, vous pouvez suggérer à un collègue plus qualifié de travailler ce dont vous avez besoin. Et de toute façon, vos craintes sont sans compter avec les aptitudes d’adaptation naturelles des élèves, les capacités acquises hors de l’école, et la motivation que vous aurez créée. Essayez, laissez les libres d’improviser, ou donnez leur des pistes, et vous verrez que les résultats seront surprenants!