L’éducation dans le monde
Réunie le 1er avril, la Commission de la population et du développement de l’ONU a organisé de larges échanges sur la situation en matière d’éducation dans le monde. De nombreux pays ont communiqué des chiffres sur leur système éducatif. L’ONU revendique un accès universel à l’enseignement et particulièrement l’accès des pauvres et des filles à l’éducation. De nombreux pays ont fait part de progrès impressionnants faits ces dernières années. Ainsi en Gambie le taux de scolarisation primaire est passé de 44 à 87% en 15 ans. En Indonésie, le taux d’alphabétisation est passé de 54% à 90% entre 1970 et 2000. Le pays pense que « l’éducation est un facteur clé du développement durable ». Ailleurs la situation se dégrade. Au Kenya, le taux de scolarisation dans le primaire a régressé de 100% à 87% entre 1990 et 2000 : le sida touche 2 millions de personnes et laisse derrière lui des orphelins pauvres qui n’ont pas accès à l’école. En Algérie 91% des enfants de 6 à 16 ans sont scolarisés contre 47% en 1966, mais seulement la moitié des filles (contre 36%). En Chine, le taux de scolarisation dans le secondaire reste faible : les Chinois font en moyenne 8 années d’étude contre 12 ans dans les pays développés. Le 31 mars, la Commission avait invité les états membres à tenir les engagements pris à la conférence du Caire en 1984 sur l’accès de tous les enfants à l’enseignement primaire.
http://www.un.org/News/fr-press/docs/2003/POP855.doc.htm
L’ONU appelle à veiller au contenu de l’enseignement
Dans ses 5ème et 6ème séances, la Commission de la population et du développement de l’ONU a entendu une intervention d’Amartya Sen, prix Nobel d’économie 1998. Celui-ci a rappelé à quel point l’enseignement était un moteur du développement. Mais il a aussi signalé que l’école pouvait rendre les gens plus belliqueux ou au contraire plus tolérants. « Il est temps d’accorder une attention réelle à la teneur des programmes scolaires dans le monde » estime A. Sen. Le chef de la division de la population de l’ONU a rappelé le rôle de l’éducation des filles pour faire baisser la fertilité. Conjuguée avec l’impact du Sida, qui est massif dans certains pays, la baisse de la fertilité amène à envisager 8,9 milliards d’habitants sur terre en 2050 au lieu des 9,3 annoncés en 2000.
http://www.un.org/News/fr-press/docs/2003/POP857.doc.htm
Clôture de la session 2003 de la commission de la population et du développement de l’ONU
La 36ème session de la Commission de la population et du développement de l’ONU s’est terminée le 4 avril. Parmi les travaux de la Commission signalons d’abord un rapport sur l’évolution mondiale : on sait que la croissance de la population mondiale se ralentit plus rapidement que prévu. Mais la Commission a mis l’accent sur les progrès réalisés en matière d’éducation. Elle a mis en valeur le rôle de l’éducation dans le développement durable : réduction des taux de fécondité et morbidité, autonomisation des femmes, augmentation du revenu familial. La Commission a spécialement attiré l’attention sur l’importance de la scolarisation des filles ainsi que sur la nécessité de veiller au contenu de l’enseignement pour lutter contre les nationalismes.
http://www.un.org/esa/population/cpd/comm2003.htm
http://www.un.org/News/fr-press/docs/2003/POP858.doc.htm
http://ods-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N03/215/47/PDF/N0321547.pdf?OpenElement