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Le séminaire sur la FOAD dans l’enseignement agricole a réuni plus de cent participants sur le site du CNPR (Centre National de Promotion Rurale) à Clermont Ferrand.. Les ateliers thématiques et les débats ont pointé les atouts et les faiblesses d’un système structuré autour de trois niveaux : local, régional et national. Dans les CFPPA (centres de formation et de promotion agricoles), des initiatives se sont développées. Elles sont souvent isolées et mal connues, les compétences sont diversifiées mais dispersées. D’autant que dans un contexte économique fragile, l’ouverture, les partenariats sont parfois perçus comme un facteur d’accroissement de la concurrence. En méconnaissant les initiatives dans d’autres régions, le risque est grand de construire des dispositifs identiques et de se perdre dans l’élaboration de ressources peu transférables. Le niveau régional de l’enseignement agricole devrait favoriser une coordination des initiatives locales. Que ce soit pour les centres de ressources, les systèmes d’information documentaire, l’ingénierie de la formation ou les TICE, son rôle d’animation est un facteur clé pour le développement des FOAD. Pourtant, les CFPPA ne font pas systématiquement appel aux niveau régional et national, par réflexe d’autonomie, par défiance ou plus simplement par méconnaissance des appuis et accompagnements qu’ils peuvent y trouver. Un certain nombre de préconisations ont été énoncées par les participants : faire un état des lieux, mutualiser les ressources techniques et pédagogiques, développer et accompagner les compétences, rédiger une charte de fonctionnement, communiquer sur l’offre de formation existante, structurer une organisation collective pour les trois niveaux d’intervention. La Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche souhaite s’appuyer sur une démarche collaborative, associant des acteurs des trois niveaux. Des groupes de travail ont été constitués pour élaborer et proposer une organisation du réseau, les modalités de construction d’une offre de formation commune et des modèles économiques. Les travaux seront communiqués fin mars. Pouvoir répondre, grâce aux FOAD aux demandes individuelles et collectives, partout en France, en s’appuyant sur un réseau de compétences et de ressources est un objectif structurant pour l’appareil de l’enseignement agricole. La proximité avec les territoires et les secteurs professionnels, la dimension humaine de cet appareil, les projets et les réseaux pré-existants sont des atouts indéniables. Toutefois, l’hétérogénéité des centres et les disparités entre les régions risquent de freiner une réelle harmonisation. La dimension économique pèsera également sur un réseau, régi par les principes de l’adhésion volontaire et de l’engagement. L’enjeu est fort pour le savoir vert : constituer un catalogue unique d’offres de FOAD, faire émerger une dimension collective et favoriser ainsi le renouvellement de l’identité de l’enseignement agricole Les solutions préconisées et leur mise en oeuvre nous permettront de vérifier dans les mois à venir si le dynamisme insufflé a durablement levé les obstacles pour la naissance d’un véritable réseau. |
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