– A la Une : Le Président de l’ADEAF reçu à Matignon

Jean-Michel Hannequart, président de l’ADEAF, a eu ce jeudi 11 mars un entretien d’une heure avec Michel Roger , conseiller du Premier ministre pour la jeunesse, l’éducation et la recherche.
M. Hannequart a été bien accueilli. M. Roger connaissait bien la situation de l’allemand, son épouse étant professeur d’allemand, et il a affirmé que la promotion de l’allemand était pour lui un impératif politique. Il admettait que l’on avait « fermé les yeux » sur la prédominance de l’anglais mais sur ce dossier Luc Ferry aurait maintenant évolué (cf article de Libération). Les recteurs ont d’ailleurs été sensibilisés au problème de la disparition des langues et on leur aurait demandé d’expérimenter des systèmes pour résister à cette dérive.
Les langues seront un point important dans la nouvelle loi d »orientation en préparation. Néanmoins, on ne pourra pas résister « contre » l’anglais qu’on doit cesser de considérer comme une langue étrangère. Quant à l’avenir de la diversification en primaire, M. Roger a clairement répondu qu’elle n’était pas réalisable. Seules les sections qui fonctionnent actuellement bien pourront être maintenues.
M. Hannequart et les représentants de l’ADEAF ont fait observer qu’il s’agissait d’un sujet politique sensible et que favoriser le tout anglais en primaire était difficilement compatible avec la politique culturelle de la France (francophonie, exception culturelle); en même temps l’allemand ne pouvait qu’être affaibli s’il perdait son statut de 1ère langue. M. Roger est favorable à un traitement particulier pour l’allemand qu’on devrait dès maintenant proposer largement en seconde langue avancée. Il soutiendra ce point de vue auprès du MEN et des recteurs. Il transmet au MEN la liste de propositions faites par l’ADEAF.
Par ailleurs, Jean-Pierre Raffarin réunira les recteurs pour les sensibiliser aux enjeux de la relation franco-allemande et à la nécessité de promouvoir la langue du partenaire. A cette occasion les recteurs devraient être reçus par l’ambassadeur d’Allemagne qui a fait de la relance de l’enseignement de l’allemand sa priorité.