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« L’ambiguïté vient d’une certaine contradiction entre les incitations pédagogiques que l’enseignant reçoit et le cadre dans lequel il doit évoluer. Incité à « éduquer le regard », incité à faire de l’histoire vivante, incité à ancrer histoire et géographie dans la réalité proche de ses élèves, l’enseignant se voit dénigrer le droit de s’appuyer sur les deux médias les plus prégnants dans l’environnement culturel des jeunes : le cinéma et la télévision ». Créé et animé par une association d’enseignants, Cinéhig est un site important d’éducation à l’image. Il mutualise des dossiers pédagogiques pour une centaine de films et reçoit près de 300 000 visites par an. Ses animateurs prennent position pour une évolution réglementaire du droit de projection en classe. « L’absurdité de la situation est surtout dans le fait de « criminaliser » un acte éducatif. En effet, lorsqu’un enseignant d’histoire passe un extrait de « la chambre des officiers » (un DVD qui a été acheté, souvent à ses frais) pour illustrer le traumatisme d’une société française confrontée à ses « gueules cassées » il encourt 15 000 euros d’amende, 1 an de prison, la radiation… La situation est d’autant plus absurde à l’heure où le téléchargement est monnaie courante… aux dépens, hélas !, de l’industrie cinématographique. On mesure ainsi l’hypocrisie que ce serait de condamner un professeur responsable, ayant acheté ou ayant en sa possession suite à une diffusion télévisée un film, un documentaire, alors que, sans scrupules, certains s’adonnent aux joies du téléchargement en toute impunité ! » La solution ? Pour les animateurs de Cinéhig « une solution simple existe : élargir juridiquement la notion de cercle familial à la salle de classe. En effet, rappelons que la copie personnelle d’un original ou d’une émission et sa projection dans le cadre restreint du « cercle de famille sont autorisés : étendons alors cette notion à la classe et à l’acte pédagogique ! » |
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