L'actualité de la semaine (du 19 au 26 novembre 2021) 

Blanquer : L'heure du bilan

Le réquisitoire du Sénat sur la dégradation du métier enseignant

"En euros constants, les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération au cours des 20 dernières années". Des salaires en chute de près de 20% en 20 ans, devenus nettement plus faibles que les salaires du privé. Un temps d'enseignement nettement supérieur à celui des pays voisins pour des salaires nettement plus bas. Des conditions de travail parmi les plus dégradées de tous les pays de l'OCDE. Tout cela est connu. Mais ce réquisitoire sans appel ne vient pas d'un syndicat enseignant. Il est tiré du rapport du Sénat sur le budget de l'Education nationale. Budget malgré tout adopté sans modification par la commission des Finances du Sénat...

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Comment la réforme du lycée a aggravé les conditions de travail des enseignants

En cassant les classes avec la mise en place des spécialités, la réforme du lycée a fait gagner plus de 2500 emplois au ministère pour les seuls niveaux de 1ère et terminale. Mais elle a surtout considérablement aggravé les conditions de travail des professeurs et des élèves. C'est ce que révèle une nouvelle Note de la Depp. Ainsi un professeur de SES a maintenant des élèves venant de 12 classes. En maths c'est 8 classes. Certaines disciplines ont été décimées par la réforme : en maths on compte 18% d'heures d'enseignement en moins, en technologie 27%, en SE 14%, en lettres 6%.

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La dépense d'éducation en baisse en 2020

En 2020 la France a consacré 160 milliards à son système éducatif en recul de 3% par rapport à 2019 (165 milliards). Si la crise sanitaire explique en partie ce recul, il n'en reste pas moins que la dépense par élève recule nettement alors même que la France dépense nettement moins que les autres pays développés.

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La Cour des Comptes critique la formation citoyenne de l'Education nationale

"Une étape doit être franchie pour donner du sens et de la cohérence aux différents dispositifs. La période est favorable à une action de ce type". Alors que le ministre vante ses référents "Valeurs de la République", la Cour des Comptes étale la faiblesse du pilotage ministériel et du niveau des élèves. Dans un nouveau rapport, la Cour des comptes appelle à renforcer la formation citoyenne à tous les niveaux et à faire de l'Education nationale son pilote unique. Il invite le Conseil supérieur des programmes à revoir les programmes et les évaluations. Il demande aux inspecteurs d'évaluer les professeurs en EMC. De telle sorte que, de l'école au Service national universel, s'installe un parcours cohérent. Si le bilan est sévère pour JM Blanquer, il apporte des perspectives qui prolongent son discours.

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Concours 2022 : Toujours moins de postes dans le second degré

Adieu les maths, les lettres et l'histoire géo. Une série d'arrêtés publiés au JO du 26 novembre fait connaitre le nombre de postes mis aux concours d'enseignants 2022. Cette année encore on constate deux évolutions. Le nombre de poste d'agrégés externes est stable. Par contre le nombre de postes mis aux concours de certifiés est à nouveau en chute. Cela touche surtout les disciplines indiqués.

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Crise du recrutement et retraités

La situation sanitaire impacte fortement notre capacité à assurer la continuité du service public d'éducation, et tout particulièrement  pour ce qui concerne le fait de garantir que tous les élèves de notre département puissent bénéficier de la présence et de la compétence d'un enseignant... En dépit de notre volonté affichée de répondre à cette nécessité, nous ne sommes pas actuellement en mesure d'assurer la présence d'un enseignant dans chaque classe du département.  C'est la raison pour laquelle, connaissant votre expérience passée, je m'adresse à vous pour effectuer des missions d'enseignement". La Dasen de Seine et Marne, Valérie Debuchy, contacte en ce moment des professeurs retraités pour garnir les classes. Il semble que ce soit le cas aussi dans l'Eure. Augmenter les postes aux concours ou faire appel aux listes complémentaires ne serait-ce pas plus efficace ?

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Covid

Covid : Face à la vague, JM Blanquer tente le protocole allégé

Les classes du premier degré ne seront plus fermées dès le 1er cas de covid, a annoncé JM Blanquer le 25 novembre. L'Education nationale "ajuste" le protocole dans le premier degré en demandant aux parents de faire tester leur enfant avant son retour en classe dès le premier cas de covid. Ce nouveau dispositif vise à diminuer le nombre de classes fermées alors que l'épidémie explose. Il y a pourtant  bien des questions en suspens. La classe sera t-elle finalement fermée avant le retour des élèves avec leur résultat de test ? Est-il possible de ne rien changer dans le second degré ? Et deux questions redoutables restent en suspens. Qui vérifiera les attestations de test négatif alors que le conseil constitutionnel a cassé un amendement autorisant les écoles à avoir accès au statut virologique des élèves ? Que va t'il se passer dans les départements qui ont déjà des taux d'incidence très élevés dans le 1er et le 2d degré ? Car partout on reste officiellement au niveau 2.

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Les syndicats stupéfaits par la gestion sanitaire de JM Blanquer

"Incompréhensible". "Déraison". "Déni". "Pas à la hauteur". Les syndicats enseignants expriment à la foi leur surprise devant les mesures annoncées par JM Blanquer le 25 novembre et leur opposition. Une nouvelle fois le ministre semble faire peu de cas du risque du covid pour les personnels et les élèves et privilégier les parents et le maintien de l'activité économique. Florilège.

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Le Conseil scientifique demande davantage de tests

Selon Geodes (ministère de la Santé) le taux d'incidence des 0-9 ans arrive au niveau du pic du printemps 2021. L'épidémie de covid continue de progresser très rapidement en France. Le 22 novembre le taux d'incidence pour les scolaires (0 à 19 ans) était supérieur à 100 dans 37 départements. Plus grave : il était à la fois supérieur à 100 et supérieur au taux moyen départemental dans 26 départements. Dans ces départements ce sont les écoles qui sont le moteur de la contagion. Ainsi dans les Landes, le taux d'incidence est à 152 pour les 0-9 ans et 233 pour les 10-19 ans alors que le taux moyen du département est de 140. En Lot et Garonne les nombres sont respectivement de 145, 163 et 139. En Ardèche de 153, 217 et 107. En Corrèze de 184, 129 et 100. En Haute Corse de 214, 276 et 207. Le conseil scientifique Covid invite à "un renforcement du dépistage réactif à l'école" et globalement à "renforcer l'utilisation des tests de diagnostic le plus rapidement possible" dans la population. Or on sait que l'Education nationale a baissé la garde. Il y a eu seulement 140 000 tests dans les écoles la semaine dernière contre 200 000 fin octobre. Et la vaccination a disparu des établissements scolaires pile au moment où la campagne devrait redoubler...

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Métier enseignant

Bientôt un "comité d'entreprise" pour les professeurs ?

C'était l'engagement n°5 du Grenelle de l'éducation : "développer une offre de prestations culturelles, sociales, sportives, touristiques et de loisir à destination de tous les personnels du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports". JM Blanquer avait annoncé sa mise en place en novembre et lui a trouvé son nom : Préau. L'association a été crée en juin 2021 avec son siège au 110 rue de Grenelle. En octobre JM Blanquer a nommé à sa tête une inspectrice générale qui animait le Grenelle. Problème : un vari comité d'entreprise n'est pas une association. C'est une structure gérée par les représentants du personnel et il ne semble pas que ce soit ce modèle que souhaite encourager JM Blanquer.. Second problème plus important. Un comité d'entreprise fonctionne avec un pourcentage négocié de la masse salariale de l'entreprise. A l'Education nationale celle ci représente plus de 50 milliards. Et même si Préau n'en récoltait que 1%, ce qui est fort modeste, pour les enseignants cela changerait bien des choses. On est donc allé voir ce que dit le budget 2022 pour ce projet. Toutes les dépenses sociales du ministère se montent à 40 millions. Par comparaison le ministère des armées consacre 4 fois plus à l'aide sociale de ses agents. Au budget 2022 cette somme est augmenté de 5 millions. Voilà donc ce que peut espérer au maximum le fameux Préau.

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L'Inspection générale c'est la Grande Muette

On les savait taiseux. Mais avec leur nouvelle Charte de déontologie, publiée au JO du 21 novembre, les inspecteurs généraux vont être encore plus discrets. Car le rappel de leur devoir de "réserve" et de "loyauté" revient sans cesse dans ce texte assez court. "Lorsqu'un inspecteur général prend la parole en public dans le cadre de ses fonctions, il exprime des positions loyales à l'institution", précise l'article 3. L'article suivant dit la même chose. "Les rapports de l'IGÉSR sont exclusivement destinés à leurs commanditaires, lesquels ont seuls qualité pour en faire état et sont seuls juges de l'opportunité de leur diffusion. Les inspecteurs généraux ne rendent pas public le résultat de ces travaux si l'autorisation n'en a pas été donnée par le ou les ministres... Les inspecteurs généraux n'ont pas à rendre publics des documents administratifs ou des données statistiques en dehors des cas prévus par la loi et les règlements... Et on remet cela à l'article 6 (le texte n'en compte que 8 !). "Les membres de l'IGÉSR respectent strictement l'obligation personnelle de réserve qui s'applique à tout fonctionnaire et plus particulièrement à ceux dont la parole jouit d'un poids en rapport avec leur place au sein de l'encadrement supérieur de l'Etat."  Mais qui a bien pu rédiger cette charte ? Un indice : "En tant que hauts fonctionnaires, les inspecteurs généraux ont un devoir d'exemplarité en matière d'usage de la langue française et de respect de la terminologie officielle, dans leurs productions écrites comme dans leur expression orale..."

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Le choix des spécialités de terminale retardé

"Dans la partie 2, intitulée « Les objectifs et modalités de choix des enseignements de spécialité », la phrase rédigée comme suit : « À la fin du deuxième trimestre de l'année de première, l'élève indique les deux enseignements de spécialité qu'il souhaite poursuivre en terminale. » est remplacée par la phrase ainsi rédigée : « À la fin du troisième trimestre de l'année de première, l'élève indique les deux enseignements de spécialité qu'il souhaite poursuivre en terminale. »" Le BO du 18 novembre publie une Note de service qui retarde le choix des spécialités de terminale. La mesure sera probablement accueillie positivement par les élèves et les professeurs.

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E.A.F. : Des confirmations au B.O.

Le B.O. du 18 novembre vient entériner nationalement des modifications que les académies avaient déjà diffusées. D’une part, le « descriptif des textes et activités » s’appelle désormais « récapitulatif » : le changement de nom suggère combien l’enseignement du français en 1ère se recentre sur un empilement d’explications de textes. D’autre part, le candidat « dispose d'une copie des textes et de l'œuvre choisie pour l'épreuve et pour sa préparation » : beaucoup espèrent que le candidat puisse disposer non seulement de l’œuvre présentée mais de ses écrits d’appropriation.

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Comment obtenir le remboursement de sa mutuelle ?

Julien Delmas réunit en quelques pages les informations et les liens indispensables pour demander le remboursement partiel de sa mutuelle complémentaire. Il sera de 15e par mois à partir de janvier 2022. Qui peut en bénéficier ? Comment faire ?

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Les enseignants dans le mauvais tiers des salariés

De quelle autonomie disposent les salariés ? L'Insee se penche dans un Insee Première sur une liberté professionnelle qui compte en terme de qualité de vie. L'Insee distingue 4 groupes d'emplois. Les salariés disposant d'une large autonomie dans l'organisation de leur temps de travail et dont la vie privée est plus ou moins exposée aux aléas professionnels. Cela concerne 43% des salariés, le plus souvent des cadres. Il y a des salariés qui ont des horaires imposés mais qui préservent leur vie privée. cela concerne 23% des salariés, l eplus souvent ouvriers. Enfin il y a ceux qui ont des horaires très contraints et dons la vie professionnelle déborde souvent sur la vie privée. Cela concerne 34% des salariés dont les enseignants et le personnel de santé.

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Clash en CTM sur les remplacements

C'est assez rare pour être souligné. Le 19 novembre, tous les syndicats (Snes Fsu, Se-Unsa, FO, Sgen Cfdt, CGT, Snalc) ont refusé de siéger en comité technique ministériel (CTM). Si le motif donné en commun relève de l'absence de discussion, la question posée interroge sur les arrière spensées du ministère en matière de remplacement des professeurs.

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La loi Rilhac adoptée en commission mixte paritaire

Le texte de la loi Rilhac adopté par la commission mixte paritaire Assemblée -Sénat le 17 novembre est maintenant connu. Il y a peu de modification par rapport au texte arrêté au Sénat. Le texte est bien un tournant dans l'histoire de l'école en ce qu'il fait du directeur encore davantage une courroie de transmission hiérarchique sans lui donner la protection d'un réel statut.

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Nouvelles grilles indiciaires pour les inspecteurs

La revalorisation pour les enseignants c'est, pour la moitié d'entre eux seulement, une prime. Pour les inspecteurs, IEN et IPR, le Journal officiel du 21 novembre publie de nouvelles grilles indiciaires. Pour Eric Nicollet, secrétaire général du nouveau syndicat unitaire de l'inspection Fsu, ces grilles "ne changent rien pour 2022 mais donnent des perspectives. Passer à la hors échelle B de manière non contingentée permet d'accéder à des échelons supplémentaires en fin de carrière". Idem pour les IPR qui auront "plus de fluidité". E Nicollet rappelle que les inspecteurs "n'ont pas bénéficié du PPCR. Un certifié classe exceptionnel avait un indice plus haut que l'indice maximal de la classe normale d'un inspecteur. C'ets cela que corrige la grille". Un professeur passé IEN pouvait passer des années sans augmentation salariale s'il entrait en fin de carrière de professeur. L'ouverture du hors échelle B (ou B bis pour les IPR) lui permettra de progresser plus rapidement.

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Présidentielles

Claude Lelièvre : V. Pécresse gaulliste rétrograde

"L'ex-ministre de l'enseignement supérieur se distingue lors de la primaire organisée au sein de « LR » par des propositions - examen d'entrée en sixième, augmentation de deux heures des horaires dévolus au « lire-écrire-compter » dans l'élémentaire, focalisation unilatérale sur la « transmission » - à rebours des deux ministres de la période gaullienne d'avant Mai 68 : Fouchet et Peyrefitte", écrit l'historien Claude Lelièvre. Il rappelle les arrêtés pris sous de Gaulle pour ouvrir le collège à tous, notamment en supprimant l'examen d'entrée en 6ème, et même revoir la pédagogie des collèges pour l'adapter à la massification. "Il paraît que « LR » se situe dans la filiation gaulliste et que Valérie Pécresse est allée se prosterner à Colombey-les-Deux-Eglises. Mais toute la période gaullienne était tendue vers un avenir autre , notamment en matière d'Ecole. Et là, c'est l'inverse.Valérie Pécresse, en particulier, se met en avant pour aller en arrière toute".

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Quelles limites à la zemmourisation des esprits ?

Matraqué en boucle sur les médias du groupe Bolloré, Eric Zemmour semble dominer le débat politique et imposer ses idées. C'est en partie vrai. Mais globalement faux, selon un sondage Ifop réalisé pour la Licra et publié ce matin. "Cette enquête met en exergue l’impasse électorale d’un « zemmourisme » qui capte d’un côté la demande d’ordre et d’autorité, mais se marginalise de l’autre par des positions ultra-clivantes et un conservatisme moral en total décalage avec un électorat de plus en plus progressiste sur les questions de société", écrit l'IFOP. Il y a pourtant des domaines où les thèmes zemmouriens obtiennet l'adhésion. Ainsi l'idée que "les français sont étrangers dans leur pays" est validée par 56% des français. L'idée que "l'islam met en péril l'identité de la France est partagée par 68% des français. La moitié des français croit dans la théorie du grand remplacement. Mais le sondage montre aussi que l'éventuel candidat Zemmour n'est pas suivi. Les Français sont très majoritairement pour les lois mémorielles (Gayssot à 85% Taubira à 77%). Ils ne sont "que" 17% à penser que les femmes sont là pour faire des enfants. Les opinions sur l'idée d'un ordre à renforcer n'obtiennent pas plus d'adhésions qu'ily a 10ans (par exemple les tribunaux ne sont pas assez sévère ou il faut rétablir la peine de mort). Le sondage se veut rassurant. Il montre que le clivage gauche droite est toujours là les idées de Zeemmour ayant profondément gagné la droite. Mais on voit surtout que des thèmes ouvertement racistes sont devenus majoritaires et une incroyable droitisation des esprits. Et E Zemmour bénéficie du soutien sans faille d'un très puissant groupe médiatique qui est en position d 'imposer son homme à l'Elysée.

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Par fjarraud , le vendredi 26 novembre 2021.

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