L'actualité de l'éducation de la semaine du 18 au 25 janvier 2019 

Réformes des lycées

Lycée : Comment tenir tête aux réformes Blanquer ?

"On est en capacité de gagner". Il fallait au moins cette affirmation péremptoire pour relever le moral des professeurs de SES réunis le 18 janvier pour le stage annuel de l'Apses. Durant deux journées, environ 200 professeurs ont travaillé sur l'emploi avant de conclure par un échange sur la réforme du lycée. Ils ont longuement débattu des façons de stopper le bulldozer Blanquer. Si certaines propositions sont novatrices, comme proposer un programme prêt à l'emploi au Conseil supérieur des programmes, les enseignants semblent piégés par une question de fond : qui peut croire qu'on peut bloquer un gouvernement sans y laisser des plumes ?

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Le ministre publie les programmes du lycée général et technologique

A quelques jours d'une grève nationale contre sa réforme du lycée, JM Blanquer fait publier au Journal officiel du 20 janvier 37 arrêtés publiant officiellement les nouveaux programmes du lycée. Malgré des votes très négatifs au Conseil supérieur de l'Education, les textes n'ont pas été sensiblement modifiés.

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Lycée : Situation dégradée à la rentrée 2019

Les réunions académiques sur les moyens de la rentrée ont déjà eu lieu dans plusieurs académies. Elles montrent des situations contrastées. Mais partout la rentrée s'annonce difficile pour les enseignants.

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Publication des programmes du lycée

Un BO spécial sorti le 22 janvier publie les 38 arrêtés correspondant aux nouveaux programmes du lycée. Les programmes comportent peu de modifications par rapport aux variantes précédentes. On notera toutefois en français le cadrage des oeuvres : "Entre les bornes fixées pour chaque objet d'étude, le programme national, renouvelé par moitié tous les ans, définit trois œuvres - parmi lesquelles le professeur en choisit une".

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L'Apses publie son programme de terminale

" Sans prétendre constituer un programme idéal, cette proposition s’appuie sur l’expertise pédagogique d’enseignant.e.s qui sont tous les jours au contact des élèves. Elle tente de mettre en œuvre les grands principes qui ont fait le succès des SES depuis leur création : approche thématique refusant le cloisonnement disciplinaire, problématisation permettant un véritable pluralisme dans l’appréhension des grands enjeux économiques, sociaux et politiques contemporains, insistance sur les méthodes des sciences sociales sans technicisation excessive pour former à la réflexivité et à l’esprit critique, description et interprétation du monde social et de ses institutions pour développer la culture générale." Comme annoncé, l'Apses rend public un projet de programme de terminale au moment où le CSP commence à rédiger le sien. "L’APSES soumet aujourd’hui sa proposition de programme à la critique de l’ensemble de la communauté éducative afin que celle-ci puisse y apporter des améliorations."

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Lycée : L'Apemu recommande de mettre 20/20 à tous les élèves

"Puisque désormais la musique  est destinée à se réduire à une quantité négligeable du baccalauréat,  l’APEMu invitera les jurys du baccalauréat dès la session 2019 à faire  une remontée de toutes les notes à 20/20", déclare l'Apemu. L'association des professeurs de musique ne supporte pas la décision de dévaloriser systématiquement les options au bac. A l'exception des langues anciennes, les options ne rapporteront plus de points au bac à partir de 2021, ce qui devrait les faire disparaitre des lycées. Les heures des options devant être dégagées sur les moyens des établissements dès la rentrée 2019, des chefs d'établissements ont averti les enseignants que leur poste pourrait sauter. Pour réduire le coût du lycée, le ministre est en train de faire disparaitre les formations artistiques du lycée. L'Apemu ne l'entend pas de cette oreille.

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L'Apses contournera les programmes de SES

Après la publication au JO des programmes de SES, l'Apses constate qu'aucune des modifications demandées n'a été prise en compte alors que le programme a obtenu 50 voix contre en CSE. Elle invite les enseignants à faire grève le 24 janvier et annonce qu'elle les aidera à contourner ce programme.

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Les efficaces mises au point de l'Apmep

Des maths pour tous au lycée ? Faux ! répond l'Apmep dans une vidéo virale qui répond aux vidéos ministérielles. "Le projet de programme de l'enseignement scientifique ne comprend aucun thème réellement mathématique", déclare l'Apmep. "Apprendre les maths ne peut se faire en voyant fonctionner des outils au service d'autres disciplines". L'Apmep remet les pendules à l'heure aussi sur les évaluations de 2de. "L'évaluation de 2de n'a pas déclenché d'accompagnement personnalisé car les enseignants n'ont pas eu connaissance des évaluations et l'AP se fait souvent par groupe de 35... Les résultats ne correspondant pas au niveau de 2de mais de 4ème. Et contrairement aux résultats des tests les élèves ne sont pas à l'aise en maths".

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Lycée : Pas d'école de la confiance pour l'APHG

"La publication des nouveaux programmes du lycée montre que ce que le Ministère nomme concertation et consultation sont des mots quelque peu vides de sens", déclare l'Association des professeurs d'histoire-géographie (APHG). L'association ne mâche pas ses mots sur la réforme du lycée. " Les programmes de la série technologique sont inadaptés car beaucoup trop lourds pour des horaires trop faibles (1 h 30 par semaine …)... Le programme de première générale, s’il est structuré et cohérent, ne fait qu’une place très limitée à des composantes essentielles de la société que sont les femmes, les classes populaires, et les étrangers... Une réforme conçue dans la précipitation, la fragilisation des disciplines avec des spécialités hybrides, des programmes qui ne tiennent quasiment aucun compte de nos préconisations, l’absence de visibilité quant à la nature des épreuves ne sont assurément pas les meilleurs moyens pour construire une école de la confiance."

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Quel impact pour la grève du second degré ?

Soutenue par 8 syndicats enseignants (CGT Éduc’action – SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP de la FSU - Sud Éducation – SNCL FAEN – CGT AGRI, SIES) et deux organisations lycéennes (UNL et FIDL), la grève du 24 janvier va-t-elle faire le plein ? Alors que le mécontentement des enseignants se fait entendre sur les réseaux sociaux et dans les établissements depuis plusieurs semaines , pas sur qu'il prenne la forme d'une grève.

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Privé : La réforme du lycée absorbe les suppressions de postes

Alors que tout laisse à penser que la rentrée 2019 verra légèrement augmenter ses effectifs élèves (+2028 en 2018), l'enseignement catholique doit rendre 550 postes. Sa lettre interne, En correspondance n°82, indique comment il va gérer cette pénurie. Pénurie relative car 347 équivalent temps plein lui sont donnés sous forme d'heures supplémentaires. Le déficit n'est plus que de 203 ETP. "La perte du potentiel d’enseignement (203 ETP) sera gérée par un resserrement de la dotation horaire des lycées généraux conséquemment à la mise en oeuvre de la réforme du lycée", explique En correspondance. Autrement dit la réforme permet d'absorber ces suppressions de postes par le simple jeu des réductions des horaires disciplinaires. "Un redéploiement interacadémique retirera 200 ETP aux académies excédentaires (Rennes, Lille, Nancy-Metz, Clermont-Ferrand, Caen, Amiens, Guadeloupe, Martinique) pour doter de 100 ETP les académies les plus déficitaires (Aix-Marseille, Bordeaux, Nantes, Lyon, Montpellier, Paris, Créteil, Versailles, La Réunion) et de 100 autres ETP le nouveau plan national en faveur des réussites. Quant aux 347 ETP en heures supplémentaires (HS), ils sont répartis de deux manières : 117 ETP aux académies dont le schéma d’emploi est au final positif (celles-ci recevront 75 % de leur dotation en HS) ; les 230 restants étant attribués aux académies ayant eu, en 2017, un taux de consommation de HS inférieur à la moyenne nationale, accompagné d’un retrait équivalent d’emplois en postes (Rennes, Nantes, Bordeaux, Caen, Lyon, Poitiers et Toulouse)." L'enseignement catholique va aussi adapter son organisation à la réforme territoriale entreprise par JM Blanquer dès le 1er septembre 2019.

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Politique

Les députés en panne de confiance devant la loi Blanquer

Fini le temps des questions sympas. Le 23 janvier JM Blanquer a du affronter des questions précises et pointilleuses des députés de la commission de la culture et de l'éducation de l'Assemblée sur le projet de loi sur "l'école de la confiance". Au terme d'une audition qui a duré 2 heures et demi, le ministre a du prendre des engagements sur des points importants du projet de loi : le fameux article 1 mais aussi la suppression du Cnesco et les futurs établissements internationaux.

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Blanquer : Les enseignants font de la syllabique

Dans un entretien particulièrement bienveillant sur TF1 le 23 janvier, JM Blanquer vante les résultats des CP dédoublés en français. Il déclare spontanément : "C'est la méthode syllabique qui s'applique qui insiste sur la rapidité en lecture des enfants et aussi sur leur compréhension du texte qu'ils lisent". Evidemment il n'en est rien. Si les évaluations Blanquer évaluent surtout la maitrise du syllabique, les enseignants enseignent la reconnaissance des phonèmes et des graphèmes mais aussi celle des mots courants. Ils mélangent les approches pour être plus efficaces. JM Blanquer est le spécialiste de ce débat médiatique qui n'a jamais fait sens sur le terrain pédagogique mais qui en a un sur le plan politique. En 2006, chef de cabinet adjoint de  Robien il l'assiste dans son combat pour imposer la méthode syllabique en classe. Un conflit qui jettera la suspicion sur les enseignants et que Robien perdra au final, avec tous ses mandats politiques. Mais ce sont surtout les élèves qui paieront le prix de cette opération politicienne. En aout 2017, JM Blanquer tente de relancer cette opération mais il fait chou blanc en direct sur France 2. Le 29 aout il recule : "Je n'ai pas créé d'opposition entre méthodes syllabique et globale. Les faux savants qui viennent dire autre chose que ce que je dis c'est agaçant. Je sais parfaitement que la méthode globale ne s'applique pas dans notre système"". Sur TF1 le 23 janvier, il oublie tout cela et  il ne prend aucun risque vu la complaisance de l'entretien. Sauf de mécontenter les enseignants...

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L'indignation d'une enseignante

"E Macron vous n’êtes ni digne de ma colère, ni digne de ma haine". Mère d'un jeune homme énucléé par un tir de flash ball lors de la manifestation des gilets jaunes le 19 janvier, Marie Laure Leroy, professeure de lettres à Quimper, interpelle E Macron. " Je suis fonctionnaire d’État, monsieur Macron, parfaitement consciente de sortir du droit de réserve qui normalement est le mien. Je suis enseignante. Je suis professeur de lettres dans un lycée de la région quimpéroise, à côté de Lorient, en Bretagne. Je pense que vous n’aurez aucun mal à me retrouver vu que j’ai donné mon nom. Je vois pas trop ce que je peux craindre monsieur Macron, je ne vois pas ce que je peux craindre. Être virée de l’Éducation Nationale peut-être ? Je ne sais pas, c’est peut-être le genre de chose que font les gens comme vous… probablement… probablement... J’ai une grosse pensée pour tous les autres blessés, et monsieur Macron, peut-être parce que j’ai la prétention, moi, de vous donner une leçon de dignité, peut-être qu’il serait digne de la part de quelqu’un qui dirige un pays de finir par présenter ses excuses aux familles et peut-être de rendre visite aux gens qui ont été blessés et qui sont marqués à vie, simplement parce que... parce que quoi ? … Parce qu’il en a marre de cette société… où les gens sont pauvres ?"

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Départ au cabinet de JM Blanquer

Selon le Journal officiel du 17 janvier, Raphaël Muller, directeur adjoint du cabinet de JM Blanquer, est nommé à la Cour des comptes. R Muller était entré au cabinet de X Darcos en 2008. Il a fait partie du cabinet de Luc Chatel quand JM Blanquer était directeur de l'enseignement scolaire. En 2017, celui-ci le rappelle au ministère et le nomme directeur adjoint de son cabinet. Un mouvement qui pourrait annoncer un prochain remaniement ministériel.

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Mobilisation des AESH le 6 février

" Le ministère de l’Éducation nationale et le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées ont lancé en octobre une concertation sur l’école inclusive dont un pan concerne l’avenir du métier d’accompagnant. Les premières pistes lancées pour les accompagnants des élèves en situation de handicap sont loin de correspondre aux attentes de milliers de ces personnels précaires qui subissent de plein fouet des conditions de travail dégradées, des temps incomplets imposés, des salaires bas, une absence de reconnaissance professionnelle". Un eintersyndicale Snuipp, Snes, Snuep, Snep, Snpi Fsu, Cgt, Se Unsa, Sgen Cfdt, Sud et FO appelle à "une mobilisation nationale" le 6 février pour obtenir une revalorisation, l'indemnité Rep et Rep+, un véritable statut et des emplois stables.

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Métier enseignant

Comment restaurer l'attractivité du métier d'enseignant et la confiance ?

Conscients des limites d'un modèle scolaire présenté comme à bout de souffle, inquiets quant au sort que leur réservent les mutations à l'oeuvre, les enseignants sont exposés au désenchantement". Angélique Chassy (économiste, université de Rouen) et Jean-Pierre Lavignasse (directeur IPAG Rouen) analysent dans "Education et intérêt général" (édition PURH) la crise du recrutement des enseignants. Dans ce riche ouvrage, sur lequel on reviendra, ils proposent des solutions pour revaloriser un métier en perdition. Publié en 2018, ce chapitre par bien des points annonce les crises de ces derniers mois. Il montre aussi comment en sortir.

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Parcoursup

Parcoursup : Le Défenseur des droits demande la communication des algorithmes locaux

A la veille de la mise en route de Parcoursup, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, vient sérieusement ébranler le discours ministériel sur la plateforme d'orientation postbac. Dans une décision publiée le 21 janvier, il demande à la ministre la publication des algorithmes locaux de tri des candidatures. Il interdit d'utiliser le lycée d'origine pour trier les candidatures. Cette décision est à même de remettre en question le fonctionnement de Parcoursup.

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Numérique

Bruno Devauchelle : Le numérique éducatif et son imaginaire

Les échanges entre enseignants, entre élèves, entre adultes même, à propos de  l'informatique et du numérique sont parfois surprenants et loin de la réalité. Le développement rapide de l'informatique et la généralisation du numérique ont provoqué des changements dans la société, le travail, les relations interpersonnelles etc. Mais à côté de ces changements bien réels, il est un espace dans lequel ces changements sont d'abord imaginaires : c'est celui que chacun de nous se construit bien au-delà de ses connaissances et qui concourt à l'élaboration des représentations sociales. Que ce soit la publicité, les messages des concepteurs, les propos des spécialistes pro et anti, on retrouve de manière récurrente un imaginaire peuplé de dieux et de monstres qu'il est nécessaire de mettre en question. Les élèves, les parents, les éducateurs, les enseignants, les adultes sont tous porteurs de représentations sociales qui prennent d'autant plus de force qu'ils croisent l'imaginaire et parfois même les mythes comme jadis Philippe Breton l'avait montré dans son livre "A l'image de l'homme, Du Golem aux créatures virtuelles" (Seuil, 1995).

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Les enjeux pédagogiques du numérique

Le numérique est reconnu comme étant enjeu éducatif majeur mais quelles transformations sont induites par le numérique dans le rapport aux savoirs des enfants et des jeunes ? Quelles sont les évolutions pédagogiques pour les acteurs éducatifs ? Quels sont les impacts sur les communautés éducatives ? Bruno Devauchelle participera à un atelier le 24 janvier à Rennes.

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Bruno Devauchelle : Le risque des tablettes à l'école, au collège et au lycée

Quels peuvent être les intérêts du déploiement de tablettes numériques dans le monde scolaire à la place des ordinateurs portables ou fixes ? Si certains répondront d'évidence, d'autres le feront de défiance. Quelques soient les réponses, il nous faut tenter d'analyser ce qui se passe réellement dans les établissements scolaires, mais aussi à la maison et plus encore tenter de comprendre, de manière comparative, ce qui distingue la tablette (ou le smartphone) de l'ordinateur classique, portable en particulier.

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Par fjarraud , le vendredi 25 janvier 2019.

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