Quel impact pour la grève du second degré ? 

Soutenue par 8 syndicats enseignants (CGT Éduc’action – SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP de la FSU - Sud Éducation – SNCL FAEN – CGT AGRI, SIES) et deux organisations lycéennes (UNL et FIDL), la grève du 24 janvier va-t-elle faire le plein ? Alors que le mécontentement des enseignants se fait entendre sur les réseaux sociaux et dans les établissements depuis plusieurs semaines , pas sur qu'il prenne la forme d'une grève.

 

Pour les enseignants, ce 24 janvier sonne un peu comme l'heure de vérité. Depuis #pasdevagues jusqu'aux "nuits des lycées" de janvier en passant par les stylos rouges, ils n'ont cessé de faire entendre leur mécontentement depuis des semaines.

 

Et non sans raisons. Le ministre ne cesse de dire que les bas salaires enseignants remontent à plusieurs décennies. C'est quand même oublier le dégel du point fonction publique en 2016 et 2017 et son nouveau gel en 2018. C'est oublier le jour de carence, ou le gel des accords PPCR tout au long de 2018. C'est aussi oublier les augmentations salariales que viennent d'obtenir les policiers et les personnels des impôts.

 

Le second degré a des raisons bien à lui de manifester le 24 janvier. Largement rejetées en CSE, les réforme du lycée et du lycée professionnel se préparent. Les dotations horaires commencent à arriver dans les établissements. Elles sont inévitablement à la baisse alors qu'il y aura 40 000 élèves de plus dans les établissements.

 

La plupart des organisations professionnelles ont aussi protesté dans les coupes faites dans les horaires disciplinaires aussi bien en lycée que L.P. Le ministre semble imperméable aussi bien aux votes négatifs (réformes, programmes) qu'aux déclarations. Il écoute mais il ne tient aucun compte des avis venus du terrain.

 

Malgré tout il n'est pas certain que la grève fasse le plein le 24. Des organisations importantes n'appellent pas comme le Se Unsa, le Sgen Cfdt ou le Snetaa FO. Surtout beaucoup doutent de l'efficacité d'une grève face à un ministre comme Blanquer. Depuis des semaines les enseignants semblent chercher des moyens de lutte qui n'auraient pas de conséquences financières. Alors que le gouvernement n'est toujours pas sorti d'une contestation sociale qui l'a énormément affaibli, les enseignants hésitent.

 

F Jarraud

 

Communiqué

Comment tenir tête aux réformes Blanquer ?

 

 

Par fjarraud , le jeudi 24 janvier 2019.

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