Après le "pédagogisme" mis à mort dans Le Point le 25 mai, le nouveau ministre de l'éducation nationale a encore durci un peu ses propos. Sur RTL le 30 mai il a annoncé que le dispositif "devoirs faits" sera imposé dans tous les collèges et qu'il pourrait s'étendre aux écoles. Il s'est prononcé pour l'interdiction du téléphone portable dans tout le système éducatif. Mais il a surtout pris position pour le redoublement qui est "parfois une solution". Pour le ministre l'avenir du décret de 2014, qui a quasi abrogé le redoublement, "fait partie des choses sur la table". C'est un nouveau pan de la politique du dernier quinquennat qui est attaqué.

Alors que JM Blanquer, le nouveau ministre de l'éducation nationale, agite la possibilité d'une abrogation du décret de 2014 limitant fortement le redoublement, on peut s'interroger sur les motifs de cette annonce. Le redoublement est-il efficace ? Quelles alternatives possède t-on ?  Sur ce sujet là, JM Blanquer semble l'avoir oublié, on dispose d'une vaste littérature scientifique. Alors pourquoi relancer ce débat ?

Vous connaissez les haragas ?  Véronique Decker, directrice d'une école Rep+ (éducation prioritaire) les connait. Elle les présente dans son second livre , "L'école du peuple" , qui sort le 1er juin. Les haragas sont ces enfants rétifs à l'école, qui la traversent sans en profiter. Enfants de familles précaires, de foyers où l'insécurité règne. "Pour chacun d'eux il nous faudrait le double de temps, le double de personnel, le double de qualifications", explique-t-elle.  La suite de "Trop classe", paru l'an dernier, nous ramène ainsi à l'école de Bobigny. Véronique Decker n'a pas eu sa mutation et garde le gouvernail de sa grande école secouée par les vagues de la précarisation des familles... Un reportage tendre mais lucide d'une école qui sombre dans l'apartheid.

A  50 ans, revenue chez Papa-Maman, le mari parti et le travail perdu, une femme peut-elle refaire sa vie ? Quand tout a ‘foutu le camp’, est-il encore temps d’aimer ? Pour son cinquième film (depuis « Quadrille » en 1997), la réalisatrice Valérie Lemercier ne craint pas, une nouvelle fois, de cumuler les emplois : coauteure d’un script foisonnant, fruit d’une heureuse complicité avec la comédienne Sabine Haudepin, elle interprète avec panache sa « Marie-Francine » au bord du dépôt de bilan, d’abord infantilisée par des parents au conformisme envahissant. Une ‘grande brune un peu dépressive’ capable cependant de se métamorphoser devant nous en héroïne entreprenante et inventive, débordante d’imagination et de ressources pour faire triompher son amour. Au fil du chemin d’émancipation tardif d’une grande fille au cœur d’enfant, la réalisatrice explore des styles cinématographiques sans limites. Par un subtil mélange des genres et des registres, elle glisse de la satire sociale à la tendre drôlerie, de l’humour ravageur à la comédie sentimentale. Et conquis, nous adhérons avec jubilation à la mélodie du bonheur, telle que l’incarne le couple inattendu formé par Valérie Lemercier et son partenaire, Patrick Timsit. 

"Les connaissances nous aident-elles à vivre ?" "Peut on justifier une injustice ?" Voilà quelques uns des sujets tombés en philosophie au bac au Liban.

Philo S

Philo ES

Philo L

Les sujets de langues LV2 du bac en Amérique du Nord sont sortis. En anglais les candidats ont travaillé sur un sujet sur le harcèlement scolaire. En allemand, le sujet renvoie a la musique et aux valeurs transmises par les groupes. En littérature, les candidats sont interrogés sur Gide Les Faux monnayeurs et le Journal des Faux monnayeurs. En physique chimie (épreuve obligatoire) les élèves ont eu u beau sujet sur les sciences au service de la performance sportive et sur la diffraction. La question de  chimie porte sur l'acétate d'isoamyle.

Anglais LV2

Allemand LV2

Espagnol LV2

Italien LV2

Littérature L

Physique chimie S

Physique chimie spécialité S

"La mise en place de maîtres supplémentaires a permis de développer le travail collectif, de développer de nouvelles formes d’exercice du métier, des regards croisés sur les élèves, ainsi qu’une meilleure explicitation des apprentissages, une multiplication des interactions au sein de la classe ou encore de mettre l’accent sur la prévention. Ce dispositif, plébiscité par les enseignants, est donc un levier indéniablement prometteur pour améliorer la réussite des élèves", écrit Francette Popineau, co secrétaire générale du Snuipp, dans une lettre adressée le 30 mai au président de la République et au ministre de l'éducation nationale. Le Snuipp leur demande de renoncer " à la suppression du dispositif « Plus de maîtres que de classes »".

"On ne respecte pas les enseignants". C'ets ce que nous a dit Jean Philippe Gadiet, co secrétaire départemental du Snuipp de Haute Garonne. Le 30 mai, le Snuipp a appelé avec la Cgt, Fo et les syndicats Fsu du secondaire , à faire grève. Pour le primaire, ce sont les effectifs chargés et le devenir des maitres surnuméraires qui mobilisent le Snuipp.

Un enseignant a-t-il le droit de refuser de participer au brevet blanc organisé dans son collège et de corriger les copies ? Peut-il demander une rémunération pour ce travail ? La Direction des affaires juridiques (DAJ) du ministère de l'éducation nationale répond à ces questions dans sa dernière Lettre.

Selon La Nouvelle république, le Dasen de l'Indre devrait prendre sa décision le 2 juin. Suspendu depuis mars, l'instituteur de Malicornay, un petit village du sud de l'Indre, est accusé d'avoir manqué au respect de la laïcité pour avoir fait étudier en classe des extraits de la bible. Dénoncé par des parents il est aussi soutenu par d'autres parents qui l'ont accompagné le 30 mai jusqu'à l'inspection académique. "Pendant mes quatre mois de suspension, je me suis remis en question", a t-ildéclaré à La Nouvelle République. "J'ai consulté des spécialistes du fait religieux et de nombreux intellectuels. J'en suis arrivé à la conclusion que mon travail ne pouvait absolument pas être incriminé. Je suis aujourd'hui convaincu qu'il était conforme au programme du ministère de l'Éducation nationale".

Dans La Nouvelle République

En mars

Si l'on parle beaucoup du décrochage des élèves on parle peu de celui des enseignants, pourtant les deux sont liés, relève Thierry Karsenti dans une étude qu'il vient de publier sur la prévention des démissions enseignantes au Québec. L'étude avance des préconisations pour lutter contre ce phénomène en mettant l'accent sur l'accompagnement des jeunes enseignants.

"Le Laboratoire des Sciences de l'éducation de l'Université Grenoble Alpes, en partenariat avec l'URAMAS (Unité de recherche sur l'affectivité, la motivation et l'apprentissage scolaires) de l'Université du Québec à Montréal, conduit sous la direction de Pascal Pansu et de Thérèse Bouffard une étude relative aux biais de perception de compétence des élèves du primaire et du secondaire. Nous sommes actuellement à la recherche d'enseignants du secondaire souhaitant donner leur avis sur la thématique des biais de perception de compétence", nous écrit Ludivine Jamain, une doctorante du laboratoire des sciences de l'éducation de Grenoble Alpes. "Cette enquête est anonyme et requière une participation en ligne d'une dizaine de minutes. Elle vise à recueillir des informations concernant les représentations des enseignants du secondaire quant aux élèves sous-évaluant ou surévaluant leurs compétences scolaires. Cette étude, préalablement réalisée auprès d'enseignant du primaire, nous permettra de comparer les résultats et de les mettre en relation avec les corrélats (positifs ou négatifs) des biais chez les élèves afin d'améliorer la compréhension du phénomène étudié en contexte scolaire."

Participer à l'enquête

Les élèves de CM1, classe de Mme Beata Goulet de l'école Maurice Thorez à Wavrechain-sous-Denain ont commencé à correspondre avec une classe de leur âge en Pologne, la classe de Mme Sabina Gorzen. Les correspondants habitent à Poznan et vont à l'école Cogito – une école qui n'est pas une école type en Pologne parce que sa pédagogie est basée, entre autres, sur la pédagogie de C. Freinet et J. Korczak.

Comment  aider les enfants à prendre conscience de la présence des maths dans leur "environnement ?", se demande Carole Gromez-Gauthié sur son blog. Elle recommande les "balades mathématiques".  Elle invite ses élèves à une promenade de 30 minutes dans le village où ils photographient ce qui leur semble mathématique. Plaques d'immatriculation, numéros des maisons, chiffres de l'horloge, panneaux routiers... Les maths sont partout et donnent le signal de jeux mathématiques.

Sur son blog

Les enseignants de maternelle privilégient-ils la gestion des comportements aux dépens des apprentissages ? C'est ce qui ressort d'une étude réalisée au Québec par Stéphanie Duval, Université du Quévec à Chicoutmi et  Caroline Bouchard, Christel Hamel et Pierre  Pagé, de l'université Laval. Publiée dans la Revue canadienne de l'éducation (n°39-3) et basée sur l'observation des interactions dans la classe, l'étude montre des déséquilibres entre les 3 poles de compétences.

"Dans un contexte récurrent dominé par les phénomènes de marchandisation, d'individualisme et de méritocratie, où la compétition scolaire et la course aux diplômes font rage, où une demande sociale et politique se manifeste en faveur du retour à une certaine discipline, où se pérennise une évaluation profondément normative, les pédagogies actives et coopératives, issues des principes de l’Éducation Nouvelle, offrent des alternatives fondées sur une éducation émancipatrice, reposant sur des valeurs humanistes et démocratiques. A une idéologie de l’individualisation des problèmes (de l’échec ou de la réussite, de la construction solipsiste du sujet apprenant, de la solitude de l’enseignant…), elles opposent le travail d’équipe (tant pour les élèves que pour leurs enseignants), la possibilité d’énonciation et d’écoute d’une parole au sein d’un groupe." L'Afirse, l'ICEM Freinet,l'ESPE d'Aquitaine et l'université de Bordeaux organisent un colloque international centré sur la pédagogie Freinet à Bordeaux du 10 au 12 juillet.

Le colloque