PY Duwoye : Pour une nouvelle alliance avec les collectivité territoriales 

" Il ne s’agit pas de remettre en cause la place et le rôle des collectivités territoriales dans la marche du système éducatif, mais la hauteur de leur financement masque des disparités très importantes qui font que l’éducation n’est plus forcément Nationale, au sens de l’équité entre les territoires et donc entre les élèves." Comment faire des collectivités locales des partenaires de l'Ecole tout en réduisant ls inégalités ? C'est la nouvelle réflexion de Pierre-Yves Duwoye sur son blog.

 

Des inégalités qui impactent la pédagogie

 

Les inégalités d'investissement des collectivités territoriales sont importantes , relève PY Duwoye, qui rappelle que "l’accroissement des inégalités scolaires dans notre pays s’alimente d’une forte iniquité territoriale entre les élèves. Les difficultés économiques et sociales touchent presque tous les territoires mais il en est qui en sont submergés". Elles impactent la pédagogie , montre-t-il, en s'appuyant sur l'exemple du numérique mais aussi sur l'architecture scolaire , un élément qu'il juge contraignant pour les pratiques des enseignants.

 

Revoir les dotations de l'Etat

 

Quels remèdes y apporter ? PY Duwoye manie la contrainte et le partenariat. Coté contrainte, "les Dotations Globales de Fonctionnement (DGF) aux collectivités devraient davantage tenir compte de leur contribution à la marche de l’Education Nationale, à travers la Dotation de Solidarité Urbaine (DSU), la Dotation de Solidarité Rurale (DSR) et surtout la Dotation Nationale de Péréquation (DNP).L’objectif serait de rééquilibrer par les dotations de l’État la contribution des collectivités pour l’école". Il en tire argument pour revenir sur la nécessité de transférer aux EPCI la compétence enseignement scolaire durant le quinquennat et pour mesurer l'efficacité des petits collèges, deux idées en faveur des regroupements déjà exprimées.

 

Le transfert des PLP aux régions

 

Coté partenariat, PY Duwoye salue l'importance de l'apport des collectivités. "Certaines collectivités trouvent argument de leur implication financière au-delà de ce que prévoient les textes, pour s’inviter dans l’organisation et le fonctionnement pédagogique des écoles et des établissements. Il ne faut pas du tout fermer cette porte, bien au contraire".

 

PY Duwoye plaide pour le transfert des enseignants de lycée professionnel aux régions. "Les PLP ne deviendraient pas nécessairement personnels de la fonction publique territoriale. Ils pourraient rester personnels de l’État et être gérés techniquement par l’État (concours, mutation, mobilité…) mais pour le compte des collectivités qui fixeraient leurs conditions de gestion et d’emplois par convention avec les rectorats. Ils seraient mis à disposition des Régions contre remboursement".

 

F Jarraud

 

Sur son blog

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Par fjarraud , le mardi 02 mai 2017.

Commentaires

  • PyDuwoye, le 02/05/2017 à 10:30
    Le transfert aux Régions du pilotage des lycées professionnels est une question politique. Je pense que le risque de "déclassement" dans l'esprit des parents et des élèves est fort. S'il était néanmoins décidé, il n'est crédible, à mon sens, que si les Régions maitrisent aussi la gestion des personnels. Ceci n'implique pas que les PLP soient transférés aux Régions. Ils pourraient être mis à disposition tout en demeurant personnels de l'État, de façon à préserver l'unité des corps de professeurs du second degré.
    Pyd
  • Gauthier Guillemin, le 02/05/2017 à 09:08
    Les disparités sont énormes d'un département à l'autre, d'une région qui donne aux lycées à un département qui s'occuper des collèges, d'un collège urbain à un collège rural et il faut des règles bien plus claires.
    Quand on voit le cirque pour gérer les agents au quotidien entre autorité fonctionnelle et hiérarchique, je ne vois pas trop le gain qu'il y aurait à faire de même pour les PLP.
    PY Duwoye en profite pour revenir sur des collèges plus grands pour faire des économies structurelles, mais au delà de 600 jeunes, même si le portefeuille est épargné, les dégâts seront sans doute ailleurs.
    • PyDuwoye, le 02/05/2017 à 10:44
      Il ne s'agit en aucun cas d'aller vers les collèges les plus grands possibles. Entre 300 et 500 élèves, un collège a une taille critique au plan pédagogique. Je propose qu'un débat sérieusement documenté par des études s'ouvre sur la réussite des élèves dans les petites structures, au-delà des résultats au DNB. Cette question concernerait les collèges de moins de 300 élèves qui sont selon la DEPP plus de 800 dans le public, soit plus 15,5% du total.
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