| | Les recommandations explosives du Grenelle de l'éducation | |
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| | SommaireSelon un schéma bien classique à l'Education nationale, le Grenelle de l'Education accouche de propositions qui reproduisent exactement les conceptions libérales du ministre. Rémunération au mérite et à la carte, contractualisation d'établissements autonomes, statut de directeurs d'école, les propositions du Grenelle vont loin et sont explosives. JM Blanquer devrait prochainement dire ce qu'il en retient et cibler ce qu'il veut mettre en place d'ici 2022. Tout ? | | | Le Grenelle, le CSEN et la domination des enseignantsFidèle et éclairant. Le rapport de synthèse du colloque du Conseil scientifique de l'Education Nationale (CSEN) organisé à l'occasion du Grenelle de l'éducation sur le thème du professeur du XXIème siècle est conforme aux contributions du colloque. Organisé autour de 5 questions, il décrit un métier où, sous couvert du développement du travail d'équipe, l'enseignant est en permanence sous surveillance et en évaluation. Le principal enseignement du rapport est de montrer à quel point des membres du CSEN l'utilisent au service d'une ambition politique, celle de JM Blanquer. | |
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| | | Revalorisation : Salaires des enseignants : La chute | |
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| | Sommaire"A priori il peut paraitre étonnant que les enseignants aient accepté des baisses de salaires d’une telle ampleur et ceci pendant une période aussi longue". Dans un petit livre (Salaires des enseignants. La chute, L'Harmattan), Bernard Schwengler, professeur de SES, reprend de façon très précise la question des salaires enseignants. Des années 1980, il montre comment les politiques de revalorisation n'ont en rien empêché la baisse des salaires des professeurs qui s'est accélérée ces dernières années. Il montre aussi les mécanismes du décrochage par rapport aux autres fonctionnaires. Et il pose une bonne question : mais comment tout cela est-il possible ? Pourquoi les enseignants acceptent-ils ce déclassement à la fois réel et relatif ? | | | Les primes, principal outil des inégalités salariales dans l'Education nationaleAlors que toute l apolitique de revalorisation du ministère repose sur des prime, l'analyse de la dernière édition du Bilan social du ministère montre que ce sont surtout elles qui creusent les inégalités entre les genres et entre les corps. Les écarts de rémunération à l'intérieur de l'éducation nationale sont importants. Ils se maintiennent de façon très nette entre les sexes. | | | En 2018 les salaires enseignants ont dévissé deux fois plus viteIl y a les belles paroles sur la revalorisation nécessaire des enseignants et il y a la réalité des politiques poursuivies. En 2018 les salaires des enseignants ont diminué deux fois plus vite que ceux des autres personnels de l'Etat. C'est ce que l'INSEE établit dans sa note annuelle sur les salaires dans la fonction publique. | | | Revalorisation des cadres du ministèreSeconde provocation de la journée ? Deux arrêtés publiés au JO du 20 janvier relève la bonification indiciaire attribuée aux "agents exerçant des fonctions supérieures " au ministère de 28 910 à 30 250 points. Le détail des bonifications indiciaires est publié . Ainsi les grands directeurs du ministère (secrétaire général, dgesco, dgrh etc.) reçoivent 180 points leurs chefs de service 120 points, leurs sous chefs 110 etc. | |
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| | | Carte scolaire du 2d degré : Les heures supplémentaires remplacent-elle vraiment des postes ? | |
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| | SommaireOfficiellement, malgré 1800 suppressions de postes à la rentrée 2021, il n'y a pas d'inquiétude à avoir dans le 2d degré. Les heures supplémentaires vont "plus que compenser" les postes supprimés. Rien n'est moins sur. La réalité c'est qu'il y a 4 fois plus de postes supprimés qu'en 2019 et deux fois plus qu'en 2020. Et qu'il y aura des enseignants en moins dans 25 académies avec 43 500 élèves supplémentaires. Les syndicats s'inquiètent. Le Se Unsa parle de dégradation des conditions de travail. | | | Carte scolaire du 1er degré : Les tensions sur les postes demeurentLe ministère a présenté le 16 décembre la carte scolaire 2021. Avec 2489 postes créés officiellement dans le premier degré et 56 000 élèves en moins, le premier degré devrait être à l'aise. Ce n'est pourtant pas certain si le gouvernement veut atteindre les objectifs de dédoublement et de taille des classes que le président de la République a fixé. En atteste la très faible amélioration des décharges de direction. Les syndicats jugent l'effort insuffisant et sont inquiets aussi pour les Rased et les remplacements. | | | Quand Blanquer économise 200 millions...Comment décourager Bercy d'être généreux ? Comment envoyer un pied de nez aux enseignants ? En ne dépensant pas le budget qui vous a été attribué. Le Journal officiel du 24 janvier porte annulation de 212 501 312,60€ du budget de l'éducation nationale, mission soutien à la politique de l'éducation nationale et report de cette somme au budget 2021. | |
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| | | Crise sanitaire : Le protocole sanitaire remanié | |
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| | SommaireJM Blanquer pilote-il encore la politique sanitaire de son ministère ? Après des mois d'immobilisme, le 1er février le protocole sanitaire et la foire aux questions (FAQ) qui l'accompagne sont modifiés. Cela concerne la gestion des cas contacts, le port de masques de catégorie 1, la ventilation et l'espacement de 2 mètres entre les groupes à la cantine. Surtout la théorie des enfants non transmetteurs du virus, tant utilisée par JM Blanquer, ne figure plus dans la FAQ. | | | Covid 19 : Le gouvernement choisit l'immobilismeAprès plusieurs jours de réflexion et de fuites organisées dans la presse, le gouvernement a choisi de ne rien faire face à la montée de l'épidémie. Le 29 janvier, Jean Castex n'a annoncé aucune mesure générale de grande ampleur et rien pour l'Ecole. Comme si la nouvelle variante du virus ne changeait pas totalement la donne particulièrement dans les écoles. S'il est délicat de savoir quel moment est le meilleur pour décider la fermeture des écoles, il est certain que le temps perdu ne se rattrape pas. A trop attendre il pourrait être trop tard pour atténuer la vague qui arrive. | | | Vaccination : les enseignants prioritaires ?Si la question de la vaccination des enseignants se pose depuis cet automne, elle s'impose dans le débat avec l'arrivée du variant anglais dont la contagiosité est deux fois plus élevée et concerne aussi bien les enfants que les adultes. | | | Blanquer envisage l'évolution du protocole... et la révolution du métier enseignantA peine "renforcé", le 14 janvier, le protocole sanitaire pourrait être revu. Invité sur France info le 18 janvier, le ministre de l'éducation nationale a laissé entendre une modification de la règle de fermeture des classes et l'interdiction des masques en tissu de niveau 2 portés par les élèves. S'il reconnait les inégalités de préparation au bac il n'envisage pas le report des épreuves de mars pour le moment. Cette situation très particulière n'empêche pas JM Blanquer d'évoquer devant l'Assemblée nationale, une "révolution" de la gestion des enseignants après le Grenelle. | | | Covid 19 : Les nouvelles données qui rendent le protocole obsolèteCombien de temps l'Ecole pourra-t-elle tenir ? Jean Castex avait promis que l'on gagnerait la course entre la vaccination et l'arrivée des nouveaux variants du Covid 19. Cela semble bien utopique si l'on suit les prévisions de l'Inserm sur la diffusion très rapide du variant anglais. La qualité des masques tissu est aussi interrogée par le Haut Conseil de la santé publique. | | | Peut-on confiner sans fermer les écoles ?Le bruit d'un nouveau confinement général court. Selon le Journal du Dimanche (JDD) c'est chose acquise et E Macron devrait l'annoncer mercredi. Le JDD publie également un entretien avec JM Blanquer où le ministre de l'éducation nationale défend le maintien des écoles ouvertes. Mais peut-on confiner sans fermer les écoles ? | | | La fermeture des écoles pourrait affecter durablement l'économie française"Les retards d’apprentissage observés aujourd’hui en France suite au confinement seront persistants. Ils se traduiront par des compétences plus faibles pour tous les écoliers affectés, avec un effet négatif sur la productivité future". Dans un rapport publié le 6 janvier, le Conseil national de la productivité, un organisme placé auprès du premier ministre, attire l'attention sur un potentiel impact durable de la crise sanitaire sur l'économie française. | | | Les syndicats unis demandent d'anticiper la gestion de la criseC'est suffisamment rare pour être souligné. Tous les syndicats enseignants, à l'exception de FO, demandent une autre gestion de la crise sanitaire. Dans un communiqué commun, ils soulignent la nécessité d'anticiper la gestion de la crise notamment sur les examens. | | | | | | La circulaire sur la continuité pédagogique "Nouvelle provocation" pour le Snes Fsu, simple prolongement de ce qui s'est fait l'an dernier pour JM BLanquer, la circulaire sur la continuité pédagogique du 15 janvier fait le buzz. | | | 15 janvier : Nouveau protocole : L'art de ne rien changer"On a souhaité maintenir ouverts les établissements scolaires face aux inégalités et aux risques de décrochage. Pour tenir cette ligne on doit renforcer nos dispositifs". Le premier ministre a annoncé le 14 janvier un "renforcement" du protocole sanitaire. JM Blanquer , un protocole sanitaire "plus strict". En fait rien ne change sauf l'annonce d'une campagne de tests et l'interdiction des activités sportives scolaires et extrascolaires en intérieur. Alors que le variant anglais se diffuse, qu'il y a déjà deux clusters du variant sud africain et qu'on assiste à une véritable catastrophe humaine outre Manche, l'Education nationale ne change rien. Elle ne sera pas plus concernée par le couvre feu à 18 heures. | | | 4 janvier : Face à la reprise épidémique, la stratégie de l'immobilisme"Les premiers mois de l'année seront difficiles et au moins jusqu'au printemps l'épidémie pèsera encore beaucoup sur la vie de notre pays". Les voeux d'Emmanuel Macron sont guère optimistes et il y a de bonnes raisons à cela. Alors qu'une nouvelle variante du virus se diffuse presque toute l'Europe ferme ses écoles. Mais pas la France, où la rentrée est normale, y compris là où la situation sanitaire est très dégradée. Le conseil scientifique Covid 19 a prévenu dès le 22 décembre d'une imparable reprise épidémique. Comment expliquer la décision du ministre de l'Education nationale ? | | | Covid : "Cafouillages" à l'école"Si vous n'avez pas de symptômes vous restez travailler", aurait répondu, si on en croit France bleu, son inspecteur à un enseignant de l'école élémentaire Ribière du Grand Quevilly (76) alors qu'il avait déjeuné avec 3 collègues dont une attente du Covid. | |
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| | | Education prioritaire : Jean-Yves Rochex : Six questions sur la réforme de l'éducation prioritaire | |
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| | SommaireProfesseur émérite de sciences de l'éducation à l'université de Paris 8, fondateur du réseau Reseida, Jean-Yves Rochex est l'auteur d'ouvrages marquants sur les politiques d'éducation prioritaire. Il analyse la réforme de l'éducation prioritaire porte par JM Blanquer et N Elimas. Pour lui la réforme de la politique d'éducation prioritaire vise à éliminer la dimension sociale des politiques éducatives. | | | Le flou reste sur le financement de la réforme de l'Education prioritaireAprès un cafouillage devant le Sénat en décembre dernier, Nathalie Elimas, secrétaire d'Etat à l'éducation prioritaire, devait apporter des précisions sur le financement de la réforme de l'éducation prioritaire. Intervenant le 20 janvier devant la Commission de l'éducation de l'Assemblée nationale, elle n'a pas levé toutes les ambiguïtés. Si elle assure que la réforme n'est pas financée sur les crédits dévolus aux Rep et Rep+ et qu'elle ne touchera pas à la rentrée aux cartes des Rep et Rep+, N Elimas n'est pas capable de fixer le coût de la réforme et de dire d'où vient l'argent. Elle annonce aussi une réforme des fonds sociaux et des bourses scolaires. | | | En grève de la faim, deux enseignants font appel au ministreCe lundi 1er février c'est le 8ème jour de grève de la faim de Leila, professeure d'arts plastiques et Pierre, professeur d'histoire-géographie au collège Lucie Aubrac de Givors (69). Suite à une vague d'agressions contre les professeurs de ce collège Rep, Leila et Pierre en demandent pas la protection fonctionnelle ou une présence policière. Enseignants, ils veulent beaucoup : la reconnaissance de leur réseau tout entier (écoles comprises) en Rep+ afin d'apporter une réponse pédagogique aux problèmes de leur collège. Ils en appellent à JM Blanquer et s'en expliquent. | | | La FSU lance un appel pour l'éducation prioritaire"Nous sommes dans la volonté de préserver une politique de territoire". En présentant les résultats des Etats généraux de l'éducation prioritaire que la FSU a tenus dans les départements et , le 28 janvier, au niveau national, Benoît Teste, secrétaire général, marque l'opposition nette de sa fédération à la réforme de l'éducation prioritaire lancée par JM Blanquer et N Elimas. La FSU dénonce "un abandon d'une partie de la jeunesse et un renoncement à la volonté politique d'une démocratisation des savoirs". | |
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| | | Laïcité : La loi séparatisme, défouloir du populisme | |
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| | Sommaire"La laïcité c'est la liberté. Il ne faut pas l'oublier". La remarque d'Emilie Trigo, secrétaire nationale de l'Unsa, retentit toujours. Alors que le texte du projet de loi va passer en commission, puis, début février, devant l'Assemblée, il apparait qu'il a surtout pour effet de coaliser populisme et extrémisme. Parmi les près de 2000 amendements déposés beaucoup relancent des guerres scolaires inutiles. | | | La loi séparatisme, les syndicats et l'Ecole"La laïcité c'est la liberté. Il ne faut pas l'oublier". La remarque d'Emilie Trigo, secrétaire nationale de l'Unsa, résume assez bien la position des syndicats face à une loi séparatisme qui concerne par bien des points l'Ecole, touche à beaucoup de libertés et modifie plusieurs textes fondateurs de la République. Les députés LREM, parfois agacés, ont du entendre que la loi n'est pas nécessaire et "qu'elle pose plus de problèmes qu'elle n'en résout" (pour la Fsu). Des lignes rouges ont été fixées. Pas sûr que la majorité parlementaire ait entendu le message. | | | Loi séparatisme : La majorité prise au piègeL'adoption le 3 février de l'article 1 de la loi séparatisme qui concerne le respect de la laïcité par les entreprises privées en charge d'une mission publique sonne comme un succès pour la majorité : 174 voix pour contre 1. Mais la majorité est prise au mot par l'opposition de droite et sa surenchère xénophobe. Si l'interdiction du voile pour les accompagnatrices scolaires ou à l'université n'est pas passée, la droite a réussi à imposer un serment d'allégeance pour certains fonctionnaires. | | | | | | L'interdiction de l'instruction en famille repoussée d'un anC'est seulement à la rentrée 2022 que l'instruction en famille tombera sous le coup de la loi séparatisme. Etudiée en commission avant d'arriver devant l'Assemblée début février, la loi séparatisme a été plusieurs fois amendée. Son application est repoussée d'un an et un identifiant national sera appliqué à chaque enfant. | | | Loi séparatisme : La question sociale finit par remonterIntéressant débat devant la commission spéciale de l'Assemblée nationale chargé d'examiner le projet de loi séparatisme, devenu "projet de loi confortant le respect des principes de la République". Si JM Blanquer s'en est pris assez violemment aux députés de l'opposition c'est que des critiques se font entendre d'un peu partout sur le texte. Le ministre a dû annoncer un amendement sur la généralisation d'un identifiant des enfants, une mesure qui pourrait avoir un impact social. | | | Loi sur le séparatisme : l’association No Ghetto veut inscrire la mixité ethnique au collègeEn finir avec les collèges ghettos où les élèves, très majoritairement issus des mêmes milieux, sont contraints à l’entre soi : la question, largement débattue durant le quinquennat précédent, avait quasiment disparu de l’actualité éducative sous Emmanuel Macron et son ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer. Créée en 2019 à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, l’association No Ghetto ! la fait aujourd’hui resurgir avec une idée qui risque de faire polémique. Pour ses animateurs, si l’on veut assurer une réelle mixité, il faut obliger les élus à faire bouger la carte scolaire en prenant en compte un critère de mixité sociale et aussi d’origine des élèves. Fazia Ouatah, la trésorière de l’association, par ailleurs élue LREM d’opposition à Vénissieux, a répondu aux questions du Café. | | | Laïcité : Une affaire embarrassante pour JM Blanquer"La laïcité est le plus essentiel des combats". Alors que JM Blanquer fait de la laïcité son cheval de bataille en vue des régionales, l'affaire du collège Les Battières de Lyon rappelle la triste réalité du #pasdevague. Pris à partie par un parent d'élève début novembre, un professeur d'histoire-géographie du collège finit par demander sa mutation. Le rectorat affiche un soutien sans faille. Mais c'est l'enseignant qui change d'établissement et veut maintenant quitter son métier. Le rectorat promet de l'accompagner jusqu'à la sortie... | |
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| | | La médecine scolaire transférée aux départements | |
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| | L'articleDans un entretien accordé aux Echos, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, annonce le transfert de la médecine scolaire aux départements. Cette décision, qui sera inscrite dans la loi "relative à la différenciation, décentralisation, déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale", devrait faire réagir les syndicats de médecins et d'infirmiers de l'éducation nationale. Elle pourrait entrainer le départ des médecins et infirmières des établissements. Une situation qui impacterait leur climat scolaire. | |
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| | | Métier enseignant : Le ministère renforce les pouvoirs des chefs d'établissement | |
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| | SommaireC'est une mesure qui a fait l'unanimité syndicale contre elle en octobre. JM Blanquer choisit les vacances pour la faire appliquer. Deux décrets donnent au chef d'établissement le contrôle de l'ordre du jour du conseil d'administration et rendent la commission permanente facultative. Instaurant une forme de gestion particulièrement autoritaire et archaïque, ces textes vont créer davantage de difficultés aux chefs d'établissement. | | | Les personnels de direction revalorisésLe journal officiel du 27 décembre publie un décret et un arrêté revalorisant l'indemnité de fonction et de résultat des personnels de direction. Environ 25 millions d'euros sont inscrits au titre de la revalorisation de ce corps, qui compte 14 000 personnes, sur deux années. | | | | | | En bref...Création de nouveaux Capes locaux, droit de retrait, mouvement des gestionnaires contre la loi 4D : des brèves... | |
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