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Ludovia 2008 > Messages > Table ronde. Temps 2 : Retours d’expériences et cas pratiques.
Table ronde. Temps 2 : Retours d’expériences et cas pratiques.

Modérateur et animateur : Mario Asselin

1.     Présentation de l’univers virtuel pour enfants de 6 à 12 ans « Kidnet », par Stéphane Gaultier, de la société 3D2+ http://www.kidnet.fr/

Il s’agit d’une adaptation d’un monde virtuel du type de Second Life pour les enfants (car Second Life n’est pas fait pour les enfants à cause de la possible présence de sexe) : on s’installe sur son île, on construit sa maison, on se fait des amis, on fait ses courses et on apprend le fonctionnement de l’ordinateur avec un vrai bureau, un vrai cahier pour le traitement de texte…car la formule retenue est « Vivre le numérique comme le réel ».

Les kidnautes gagnent des kideuros (à condition que les parents l’aient abonné avec de vrais euros) en pratiquant des activités ludo éducatives, et vont les dépenser en faisant les boutiques.

Le développement du l’univers se fera en partenariat avec d’autres sociétés, comme par exemple une cité des métiers avec des fiches sur chaque métier développée en partenariat avec Playmobil.

Personnellement, je n’ai pas adhéré à la philosophie de cette présentation : le réel doit-il d’emblée refléter le monde marchand ? Doit-on rémunérer des enfants pour les activités qu’ils pratiquent ? Doit-on recevoir un vêtement neuf parce qu’on a joué ou appris quelque chose ? L’univers qu’on leur présente doit-il être aseptisé et exempt de dangers alors qu’il se réclame reflet de la réalité ? Que penseront-ils ensuite de leur environnement quotidien ?

 

2.     Fabrice Tron , de SLDimension nous confirme que Second Life n’est pas un univers pour enfants, et qu’il présente très peu de situations où l’on peut parler d’apprentissages.

     http://secondlife.com/

 

3.     L’intervention de Jean-Claude Hazé, conseiller TICE auprès du Recteur de l’Académie d’Amiens, est par contre fort intéressante.

Le projet est simple mais ambitieux : faire pratiquer les langues vivantes aux élèves par l’intermédiaire de leurs avatars dans un univers virtuel où ils rencontreraient leurs correspondants étrangers…Ayant trouvé Second Life « vide et désert », il propose de peupler des îles avec des populations significatives : créer un village allemand, anglais….

A cela trois motivations :

-       convaincu qu’il faut établir une continuité entre le monde scolaire et la vie au domicile, Jean-Claude Hazé  préconise de faire entrer les mondes virtuels à l’école.

-       Il fait un constat : les élèves de son Académie sont peu mobiles et ne vont pas à l’étranger.

-       L’intermédiaire de l’avatar désinhibe l’élève qui s’exprime avec moins de retenue.

Mais Jean-Claude Hazé exprime les réserves d’usage par rapport à l’univers Second Life : la présence de sexe et d’ activités commerciales. Cet univers éducatif n’est donc pas encore ouvert aux élèves, et le projet reste au stade d’étude, dans l’attente de l’ouverture éventuelle d’un univers qui serait créé pour l’Education Nationale.

L’intervenant nous fait également part de deux remarques :

En parlant de la limite entre jeu et apprentissages (allusion à la 1ère partie de la table ronde) , il souligne que c’est le rôle de l’enseignant que de chercher les ponts entre jeu et apprentissage, entre domaine privé et domaine public.

L’avatar joue un rôle important dans la représentation de soi des personnes handicapées et leur attitude face aux apprentissages.

Jean-Claude Hazé espère que la société SLDimension sera invitée par le ministère au prochain salon Educatice pour y présenter des solutions adaptées à l’Education Nationale.

http://pedagogie.ac-amiens.fr/tice/cms/

 

4.     Pierre-Olivier Carles, de la société Stonfield in World, nous vante les qualités du e.learning, et notamment l’efficacité des formations simulées sur Second Life. La salle de classe est recréée, pour ne pas désorienter les avatars, qui, dans l’avenir, seront capables de suivre un cours sans le cadre matériel « en flottant dans l’espace ». Il qualifie cet enseignement de présentiel. Il est utilisé dans la formation continue des entreprises commerciales, pour éviter tout l’inconfort et le coût dus aux déplacements. L’intervenant juge ce type d’enseignement de meilleure qualité que celui délivré en visioconférence, l’argument principal étant que l’avatar désinhibé saura dire qu’il n’a pas compris, contrairement à un élève à distance. Est-ce que cela signifie que l’on communique mieux en se cachant que lorsqu’on est en confiance avec son professeur ? L’argument économique (économie de matériel coûteux et lourd) me semble, quant à lui, recevable.

J’ai personnellement du mal, moi qui suis rodée aux techniques de l’enseignement par visioconférence, à estimer que je fais du présentiel, du fait de la présence de mon image dans la salle de classe distante (même si cette image voit et entend par l’intermédiaire de la caméra). Cette confusion entre « soi » et « l’image de soi » me semble suspecte.

http://agence-second-life.stonfield-inworld.com/

 

Retrouvez la vidéo intégrale de la table ronde sur le site de Ludovia

http://www.ludovia.com/news/news-10-117.html

 

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