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Forum 2009 > Catégories
A bientôt, à tout de suite

Roubaix + 6. Le forum c’était hier, mais la tête est encore pleine des enthousiasmes partagés et des panneaux colorés par l’ingéniosité pédagogique.

La vie continue et les échanges aussi. Des traces du forum, nous en trouvons de ci de là, sur Facebook, sur twitter, sur les sites des associations organisatrices. A chaque fois, un refrain commun, partageons, partageons encore, continuons la découverte des projets qui en deux jours n’ont pu totalement s’exposer, dont nous n’avons qu’effleuré la richesse.

Et les ateliers, ces fameux ateliers où les participants ont par groupe illustré « Donner à voir une Ecole qui n’est pas immobile, qui cherche à progresser », s’expriment encore sur le net , ou encore ici, entre autres.

Alors, utilisons à plein les Tice pour ne pas fermer tout à fait les portes de Roubaix. Une liste de discussion forum09@listes.cafepedagogique.org a été ouverte. Pour s’abonner, il suffit d’envoyer un message à sympa@listes.cafepedagogique.org avec  pour objet « sub forum09 ».  Le groupe « forum des enseignants innovants » sur Facebook grandit de jour en jour. Des photos et des vidéos sont déjà en ligne. Sur Twitter, les liens fleurissent.

A bientôt, à tout de suite.

Une école qui progresse ... fois 13
 

 

Si les participants aux ateliers se sont mis au travail avec une bonne heure de retard, due à l’excellence du déjeuner gastronomique auquel ils étaient conviés au lycée Lavoisier, ils ont quand même tous satisfait à l’exercice imposé et ont réussi à produire treize documents multimedia sur le thème donner à voir une école qui n’est pas immobile, une école qui progresse.

 

Avec des chaussures ou des roues, en noir ou en couleurs, raide ou souriante, on découvre au travers de ces productions une école qui réussit à propulser ses élèves vers le soleil de l’humanité ou dans le vaste ciel étoilé. Sur fond de musique classique ou de slam, sur la corde raide en ou le long d’un fleuve plus ou moins tranquille, au travers des projets présentés dans les posters, l’école progresse, décolle … ou court jusqu’en 20047 pour enfin se débarrasser des préjugés auxquels on l’associe.

 

En procédant par essais et erreurs pour jouer avec les concepts philosophiques, en fabriquant un mobile pour symboliser l’équilibre et porter les feuilles de l’innovation, en jouant avec les mots et les lettres qui évoquent les transformations incessantes de l’école, en semant enfin la graine d’arbor novo, dont les racines font éclater le terrain souvent miné des certitudes et de la routine, et qui mérite bien d’être porté en pleine lumière, surtout lorsque mûrit son fruit, l’élèvacteur, les enseignants invités au forum ont, avec humour et justesse, largement prouvé leurs capacités de créativité et l’intérêt qu’ils portent à la réussite de l’école et de leurs élèves.

 

Et si vous restez sur votre faim pour savoir à quoi ces productions peuvent bien ressembler, un peu de patience, elles seront bientôt accessibles sur un site ou sur un autre.

 

Françoise Solliec

 

Le train de l'innovation

Le forum est fini. Dans le train stationné dans la gare de Lille, j’énumère mentalement les histoires à écrire, les portraits de projets jetés à la va vite sur mon bloc notes, les impressions laissées dans une poche de ma besace, et surtout les innovations que je n’ai pu visiter, faute de temps. La Rochelle, c’est loin, six heures de voyage, de train et d’attentes, mais mon périple ferroviaire ne pourra à lui seul rattraper les instants perdus. Alors, je reprends le roman entamé à l’aller pour retrouver doucement le cours des choses, poser à nouveau le pied dans la vie ordinaire.

Côtoyer durant deux jours des personnes dont la qualité première est le goût d’avancer, d’apprendre et de partager, est un véritable bain de jouvence, une plongée dans la belle humanité. Lundi, à nouveau reviendront le quotidien, les craintes sur l’an prochain et l’arrivée du Bac Pro en trois ans, les effets des restrictions budgétaires. Bref, l’heure est au blues sur le quai de Lille la festive. Et puis, le wagon s’anime. Deux enseignants du forum s’installent de l’autre côté de l’allée. Monique Argoualc’h passe et je l’interpelle. Un prof qui vient de la Martinique, nous prend en photo, mon appareil a perdu toute son énergie. Le forum continue dans la voiture 19…

 

Le projet de Monique fait partie de ceux que je n’ai pas eu le temps de visiter, le hasard des réservations va réparer l’oubli. Monique est encore dans la surprise d’avoir obtenu le grand prix, il ya trois heures à peine. Depuis, les interviews s’enchainent, les manifestations et SMS de félicitation arrivent. Elle rit, malicieuse, d’avoir été gentiment accompagnée par Luc Cédelle jusqu’à la gare pour l’aider à porter son prix, dont une Xbox ; cadeaux qui garnissent un volumineux carton. « Jusqu’à midi, j’étais déjà ravie, là je suis encore surprise ». Elle a apprécié durant le forum de ne plus être une extraterrestre, d’oublier les doutes et de rencontrer des regards bienveillants. L’atelier a été un temps fort, plein de fous rires et de créativité. Du grand prix, elle est encore toute étonnée, tant son projet ne lui paraît pas extraordinaire.

Monique anime une classe relais à Brest. Elle accueille par demi journées des collégiens repérés comme en grande difficulté dans l’institution et présentant des problèmes de comportement. 10 à 15 élèves de 6e, 5e et 4e sont inscrits dans sa classe où ils viennent par groupe de 4 à 5. Dans le Finistère, le choix a été fait de ne pas les retirer du collège complètement mais de miser sur un changement progressif pour augmenter les chances d’insertion. Ces élèves ont souvent une image dégradée d’eux-mêmes, ils se considèrent comme des nuls. « Ils ne sont pas capables de construire, donc ils détruisent » analyse Monique. C’est pourquoi, le travail sur l’estime de soi est primordial.

A l’occasion d’une rencontre avec un directeur de maison de retraite, son envie de développer un projet intergénérationnel commence à prendre une forme concrète en partant du constat que les jeunes et les « vieux » n’ont pas d’endroit pour se rencontrer dans la vie. Le lieu sera la maison de retraite et l’objet des ateliers Internet, outil que maîtrisent les jeunes. Le projet bénéficie d’un contexte favorable, celui de la ville de Brest qui lance fréquemment des appels à projets pour contribuer à la réduction de la fracture numérique. Retenu, et donc bénéficiant d’un financement, il peut s’appuyer sur l’association Infiini en tant qu’intervenants extérieurs.

 

Intergénér@tions est dans sa sixième année. 70 élèves ont déjà participé à l’animation des ateliers d’une heure dont bénéficient une à deux fois par semaine des groupes de quinze personnes âgées dépendantes. Un club de retraités a aussi demandé à se joindre à eux, et désormais ce sont trois publics qui se côtoient : les jeunes, les personnes âgées et les retraités. Avant de devenir animateurs, les élèves suivent une formation en deux étapes proposée par l’association Infini. Dans un premier temps, ils revisitent Internet pour acquérir les bases nécessaires afin d’expliquer le fonctionnement et les usages. Ensuite, ils reçoivent une formation de formateurs pour maîtriser les bases de la pédagogie adaptées au public des personnes âgées, et à leurs possibles difficultés d’apprentissage ou de maniement de la souris liées à la surdité ou à des problèmes moteur par exemple. Pendant les séances, Monique et une animatrice de la résidence sont présentes pour suppléer les élèves en cas de problèmes. Mais ce sont les jeunes qui animent, expliquent, jouent le rôle du formateur.

 

Les premières trente minutes de la séance sont consacrées à des activités d’apprentissage : correspondre avec le courrier électronique, découvrir des sites, allumer et éteindre l’ordinateur, etc. Les élèves ont rédigé un certain nombre de fiches techniques pour outiller les séances. Ensuite, jeunes et personnes âgées écrivent ensemble, en prenant soin de traduire leurs propos dans les deux langues pratiquées : le français normalisé des personnes âgées et le français « Sms » des jeunes. Car, ce sont de véritables échanges culturels qui se développent ente les deux générations, dont les langages et les références sont à priori éloignés. Une dame ancienne sténo dactylo retrouve dans le langage Sms des similitudes avec sa pratique professionnelle passée. Un monsieur demande à un jeune de l’aider à trouver les termes justes pour répondre à son petit fils dans un courrier électronique. Le travail de traduction se prolonge en classe et donne lieu à d’autres apprentissages.

 

 

Les échanges interrgénérationnels sont riches de qualités relationnelles. Ils ne se limitent pas aux temps des ateliers et se poursuivent par des envois de mail. Les personnes âgées s’approprient Internet même si pour eux « sans les ados, c’est moins intéressant ». Ils considèrent les jeunes comme de véritables formateurs, allant même jusqu’à les vouvoyer, une marque de respect qui va droit au cœur d’élèves ayant perdu toute estime de soi. Tout le monde est ravi et le bouche à oreille fonctionne jusque dans les collèges fréquentés par les jeunes. Un reportage vidéo a été réalisé sur leur expérience. Le réalisateur, également auteur compositeur a même écrit une chanson.

 

Monique est très heureuse d’avoir reçu autant de regards bienveillants et encourageants sur son projet. Heureuse pour elle et surtout pour ses élèves. Elle ne sait pas encore comment elle va leur annoncer la bonne nouvelle du prix, et de la récompense, cette volumineuse X Box qui deviendra surement un nouveau support d’échanges entre les générations. Elle est aussi contente pour tous ceux qui contribuent à la réussite de l’expérience à commencer par la ville de Brest et sa politique éducative et culturelle impulsée par son maire Francçois Cuillandre et l'élu en charge de l'expression multimédia Michel Briand. « Sans l’aide de la ville, j’aurais fait du bricolage et nous n’aurions pas bénéficié de telles formations ».

L’intervention du maire de Roubaix, René Vandierendonck, pour l’ouverture du forum avait ému l’assistance par la clarté des propos et la conviction dans le rôle de l’éducation pour surmonter les difficultés économiques et sociales. L’expérience brestoise désigne à nouveau les collectivités locales comme un soutien possible et efficace de l’innovation pédagogique, un ballon d’oxygène qui, s’il est au diapason des partenaires de l’éducation, fait naître et vivre les projets.

Et des projets, Monique en a plein d’autres, autour de la vidéo, du wiki, avec des élèves, avec des gens du voyage. Tiens, des gens du voyage ! Comme un clin d’œil à Annie Girard, une réponse à son message de bienvenue, dans le train qui s’approche de Paris, le blog se termine sur une note nomade. D’un grand prix du forum des enseignants innovants à un autre, deux femmes innovantes et souriantes se passent le relais. Merci les filles et encore bravo !

Monique Royer

Le palmarès

Comme l’explique son président Philippe Meirieu, le jury a eu pas mal de difficultésà définir les lauréats des prix remis au Forum. Beaucoup d’autres projets sans doute auraient mérités d’être ainsi valorisés. Mais les organisateurs ont bien promis de continuer à s’employer à une telle tâc he ; en alimentant ce blog tout d’abord, puis en exploitant les tournages réalisés par Cap Canal, qui seront complétés par d’autres reportages au cours des prochains mois et probablement aussi accessibles en partie sur curiophere.tv, au salon de l’éducation prochain enfin, où certains des participants au forum seront invités aux tables rondes ou aux animations.

 

Les deux prix de la ligue de l’enseignement (anciennement prix de l’innovation éducative) ont été décernés à Denis Pichot pour le projet Défitec, qui met en liaison des élèves de collèges et l’ENSAM pour des réalisations technologiques (par exemple des monte-charges) et à Catherine Lavauzelle pour le festival Zep’dit, qui tous les deux ans réunit dans une importante manifestation artistique et culturelle les élèves de la ZEP, d’autres jeunes et leurs parents (voir l'article qui lui est consacré sur ce blog).

 

Le projet de Vincent Bouilliez, Triangle, a été considéré comme méritant les qualificatifs « chaud » et « global » et a séduit « parce qu’il prend les enfants dans toutes leurs dimensions » en cherchant à répondre à plusieurs aux grandes difficultés, passagères ou permanentes, d’élèves.

Pour le projet collectif, Défi Internet du Pas-de-Calais, présenté par David Ducrocq, ce sont le nombre d’élèves impliqués, la valorisation du patrimoine au travers des outils TICE et la liaison écoles-collèges qui ont été appréciés.

Faire de la géographie numérique, le projet d’Olivier Dupuy, a été récompensé pour ses aspects très pluridisciplinaires et la connaissance de leur environnement qu’il apporte aux élèves.

Avec Un cerf-volant au bout des doigts, de Caroline Dutreux, les enfants vivent une construction complète d’u objet, de la conception à l’utilisation et acquièrent en même temps des compétences diverses, y compris informatiques.

Pour Pauline Fleury, le projet Dansymétrie permet d’offrir aux élèves un contexte différent pour aborder des concepts mathématiques souvent abstraits.

Avec, selon les activités, des moyens technologiques conséquents ou plus restreints, mais toujours avec une remarquable vision pédagogique, Damien Lebegue a été récompensé pour son projet de pédagogie différenciée en EPS.

Le projet de Laurence Russo, Voyage en terre lointaine, a été remarqué pour sa fonction de développement de l’imaginaire et de réduction de la fracture sociale.

Le jury n’a pas non plus résisté au côté humanitaire du projet Une valise : avec l’entr’aide tout est possible de Marie Verkindt.

 

Le grand prixdu forum a été attribué à Monique Argoualc’h pour son très beau projet, Intergénér@tions la rencontre qui, au travers de l’outil informatique, fait rejoindre et dialoguer deux catégories « d’exclus », des élèves de classes relais et des personnes âgées.

 

Enfin, c’est Jean-Luc Davagle, un enseignant belge, qui a reçu le prix du public, pour son Projet international d’écriture pour adolescents dans lequel chaque récit, écrit par un jeune de 11 à 18 ans selon des conditions qui changent chaque année est lu par d’autres adolexscents faisant fonction de jury.

 

 

Imaginer ensemble

L’un des temps forts de ce forum est le travail en atelier. Des groupes de sept à huit enseignants sont constitués de façon alphabétique et planchent pour produire une réalisation collective. Installés dans la bibliothèque, dans des salles, dans la cour d’honneur, ils ont à leur disposition du matériel de dessin, de la pâte à modeler ; ils peuvent aussi utiliser appareil photo et caméra. Cette année, c’est le thème du forum « Donner à voir une Ecole qui n’est pas immobile, qui cherche à progresser » qui mobilise leur créativité.

Chaque groupe triture le thème à sa façon. En se promenant auprès d’eux, on sent la convivialité et l’écoute déjà installées. Le repas est passé par là, avec des discussions autour des tables et puis on ressent l’entre-soi des enseignants qui partagent une même conception, une même façon de vivre son métier, une même envie de faire réussir leurs élèves malgré tout. Des mots clé fusent « transdisciplinaire », « envie  d’apprendre », « autonomie », des tours de table s’organisent, des idées de support émergent…

Une heure après, les idées prennent forme. La pâte à modeler a un grand succès. Le mot « école », multicolore, est posé sur une feuille. A la table d’à côté, des participantes reviennent nanties de végétaux et de cailloux. Ici, un photographe prend une pose acrobatique.

Des rires fusent, de nouveaux mots clés surgissent mais impossible encore de deviner ce qui naîtra de l’imagination collective…

Monique Royer

Tisser des liens

Le lieu du forum peut paraître anecdotique, il n’est en rien banal. René Vandierendonck, le maire de Roubaix et vice-président du Conseil Régional nous le rappelle, nous sommes dans un lieu d’innovation éducative, l’école nationale des ingénieurs du textile, puisque pour continuer à exister malgré un secteur industriel en déclin, elle a du inventer. Et puis, dans une région où la misère sociale pointe fréquemment son nez, l’éducation est l’affaire de tous, des collectivités locales, des enseignants, de l’Education Nationale. Alors les partenariats se tissent pour, au-delà de l’école, s’intéresser à des sujets d’intérêt public, comme celui de la santé. Visiblement ému, l’ancien enseignant qu’est le maire de Roubaix, rend hommage au rôle de l’éducation, de l’école, des profs et de l’innovation dans une société où le savoir constitue souvent le dernier rempart contre les inégalités.

Les projets sont accueillis dans la Cour d’Honneur, pour Philippe Meirieu, « l’innovation est au cœur et la routine dans la marge ». Et pour lui, même si nous sommes dans des temps de contre-réforme, ce sont les enseignants innovants qui font les réformes, par leurs pratiques quotidiennes. Dans un retour vers l’histoire, il convoque Ferdinand Buisson, contemporain de Jules Ferry, qui associait démarche expérimentale et démarche documentaire dans les fondamentaux de l’école républicaine. Un aller-retour entre XIX e et XXIe siècle autour d’un même crédo : apprendre autrement, donner aux élèves autre chose qu’un savoir, se faire professeur de vérité et pas seulement de connaissances. L’enfant doit être capable de vérifier des hypothèses, de distinguer le savoir et le croire, de s’émanciper par rapport aux représentations, aux superstitions « Vous êtes les continuateurs de Ferdinand Buisson ». L’école de la république c’est ceux qui continuent cette œuvre et associent instruction et émancipation » conclut Philippe Meirieu.

Cette visite dans l’histoire de la pédagogie tisse des liens entre innovateurs d’aujourd’hui et du passé, dans une recherche commune d’un accès pour tous au savoir et à la pensée libre. Et ces liens tissés enrichissent les liens qui se tisseront pendant ces deux jours entre les enseignants, les associations. Pour Fabien Crégut et Christelle Membrey, les deux lauréats de l’an passé, le forum est une aventure humaine, un lieu de partage où, souligne Olivier Masson de la Ligue de l’Enseignement, les enseignants innovants sortent de leur isolement.

Monique Royer

C'est parti !

Dès neuf heures, tout le monde est là, autour d’un café, de la table d’inscription.

Les lieux, l’Ecole nationale des ingénieurs du textile, sont magnifiques avec un hall d’exposition vaste et aéré.

 

Les préparatifs vont bon train, certains panneaux sont encore vides, les participants se sourient, prennent les premiers contacts. Car tout le monde est là avant tout pour cela : échanger, partager les expériences, les doutes et les enthousiasmes. Ce que chacun imagine dans son coin, s’expose ici, se relie, comme une formidable chaîne, un « bout » dirait les marins, qui relie son contexte particulier aux autres coins de France et d’ailleurs, aux autres points de la carte de l’innovation pédagogique.

Quels dénominateurs communs trouveront nous, à tous ces panneaux colorés, ces visages, ces images et ces paroles de l’innovation ?

L’installation des 1ers posters

 

A regarder les premiers arrivants installer leurs posters dans la cour d’honneur de l’ENSAIT à Roubaix, on voit déjà que l’innovation est au rendez-vous. Puzzles, bandesdessinées, masque qui fait peur, assemblages et décorations en tous genres, les posters font dans la diversité.

 

Une diversité reprise également dans les thématiques qu’ils illustrent. Sans surprise, on retrouve des présentations de blogs, de travail collaboratif avec ou sans ENT, voire avec un ENT bricolé, des projets fondés sur la rencontre avec des oersonnes âgées ou des personnes handicapées. On part faire le tourdu monde, ou découvrir l’Indonésie avec un voyage virtuel, on voit comment apprendre du vocabulaire en s’amusant ou remettre en valeur des métiers méconnus, tels celui du cordonnier avec un gros godillot ou du boucher-charcutier symbolisé par un saucisson.

Bien d’autres projets seront encore à découvrir demain et samedi, prouvant que la créativitédes enseignants ne se tarit pas et que de nombreuses classes sont engagées dans des projets passionnants.

 

 

 

 

 

 

Françoise Solliec

Bienvenue

Pour l’ouverture du blog, Annie Girard, grand prix du forum 2008 est venue nous rendre une visite virtuelle pour souhaiter la bienvenue aux enseignants innovants du forum 2009.  Aurions-nous pu trouver plus adéquate et agréable compagnie, même si elle est à distance ? Si j’osais, je dirais qu’Annie est le portrait de l’enseignante innovante, telle que les participants l’avaient esquissé l’an dernier. Mais je la vois rougir à distance. Car pour elle, quoi de plus naturel que de rechercher des solutions nouvelles pour que tous ses élèves puissent maîtriser les savoirs de base.

Enseignante en primaire dans les Landes, elle utilise les outils nomades pour que les enfants nomades fassent totalement partie de la communauté éducative et leurs parents aussi. Son initiative, complétée au fil des ans par des enregistrements vidéos et des utilisations du tableau blanc interactif l’ont elle aussi rendue un peu nomade. Elle est allée à Hong Kong avec Patrice son mari et assistant technique à ses heures de loisirs, présenter son école nomade au forum mondial des enseignants innovants. De belles rencontres ont eu lieu là bas car son projet a intéressé beaucoup de participants soucieux d’une réelle inclusion dans leurs classes.

Mais revenons au forum.

Annie, pourquoi as-tu inscrit ton projet l’an dernier ? 

« Je l’ai inscrit au dernier moment car l’idée de compétition ne me plaisait pas beaucoup, mais je me suis dit que mon projet pouvait intéresser d’autres personnes puisqu’il apportait des réponses à des problèmes rencontrés par des élèves. Je souhaitais montrer comment la baladodiffusion pouvait aider à lutter contre les difficultés des élèves. C’est un nouvel outil, un papier-crayon virtuel avec lequel on peut faire des choses très différentes. J’avais envie de partager l’expérience avec d’autres. Je n’avais pas plus d’ambition. J’ai d’ailleurs été étonnée que mon projet soit primé car tous ceux qui étaient annoncés avant le mien étaient vraiment formidables. »

 

D’autres projets vus à Rennes t’ont-ils donné de nouvelles idées ?

« Le forum de Rennes m’a permis de rencontrer des gens dont je connaissais déjà le projet comme Sylvain Connac ou les éditions Céléstine. J’ai été contente de faire leur connaissance car j’appréciais beaucoup leur travail et aujourd’hui, nous sommes encore en contact. »

Les échanges avec les autres enseignants du forum ont plutôt eu lieu pendant les ateliers ou les repas. Pendant les présentations, c’était plus difficile de voir les projets des autres. »

 

Quelles ont été les suites du forum pour toi et ton projet »

«  J’ai reçu une lettre de félicitation de mon inspecteur et une proposition pour intervenir sur la baladodiffusion lors de formations organisées par le rectorat mais il n’y a pas eu de suite.

Les enfants et les parents ont été très contents du prix et ensuite du voyage à Hong Kong. Ils pouvaient le suivre sur le blog et échanger avec nous. C’était une reconnaissance pour tous mais surtout pour les enfants du voyage. Ce sont eux qui ont gagné.

Le CDDP a proposé de poursuivre la mise en ligne des podcasts de la méthode de lecture adaptée aux enfants du voyage. Cela permettra de mettre à disposition une méthode en ligne pour d’autres enseignants. Les enfants du voyage de ma classe repartent bientôt et, toute la classe est derrière eux pour reprendre et finir les enregistrements.

Si tu souhaitais faire passer un message aux participants de cette année, que dirais-tu?

La première raison pour laquelle il faut être là, c’est de partager, de se voir, de se rencontrer, pas de gagner. Le forum permet d’avoir le moral, de se dire qu’on n’est pas tout seul.

Monique Royer

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