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Le British Education and Training Technology, BETT, dans sa version 2009.

 Calendrier

Il n'y a actuellement aucun événement à venir.
Les BETT Awards
 

Les BETT Awards sont un événement annuel organisé par EMAP CONNECT, l'organisateur du BETT, en collaboration avec le BECTA, l'agence gouvernementale des technologies d'apprentissage et le BESA, l'association qui représente les fournisseurs des technologies appliquées à l'éducation.

 

Les BETT Awards récompensent les produits les plus remarquables dans le domaine des Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Education et ceux qui sont destinés à servir de modèles pour la profession. Ils récompensent aussi les produits du secteur de l'éducation et les solutions d'apprentissage les plus en pointe.

 

Les Juges se déterminent en fonction du design, du rapport qualité/prix, de l'efficacité et du respect des méthodes d'apprentissage et d'enseignement mais aussi de la robustesse de chaque produit et de son accessibilité pour ceux qui ont des besoins spécifiques.

 

Les BETT Awards ont donc pour objectifs de :

 

* Représenter les besoins du système éducatif,

* Récompenser l'innovation et la personnalisation,

* Stimuler le design, la production et la disponibilité de ressources toujours plus adaptées à la demande du marché de l'éducation,

* Offrir un choix à ceux qui veulent acquérir des produits innovants,

* Récompenser les designs accessibles et complets,

 

Les gagnants du BETT Awards 2009

(hormis Stephen Heppell auquel un précédent article a été consacré)

 

Solutions pour la maternelle

Espresso Early Years Service - Espresso Education

Leader britannique dans les logiciels dédiés à l'apprentissage des programmes, Espresso combine des vidéos, du multimédia, des séquences organisées, et des ressources imprimables totalement dédiées aux objectives des référentiels nationaux

 

Logiciel pour l'école primaire

Mathletics 3P Learning3P

Learning est le leader mondial de l'apprentissage en ligne des mathématiques pour les écoliers avec sa plateforme d'apprentissage Mathletics. Celle ci inclut un moteur de jeu en ligne qui permet aux étudiants du monde entier de jouer en direct à des jeux d'arithmétique.

 

Logiciel pour le secondaire

TrueTube CTVC

TrueTube est la branche de production de contenu internet de broadcast indie CTVC, une compagnie de production télévisuelle fondée par la Rank Foundation. Il propose une plateforme internet d'échange de contenus.

 

Logiciel pour aider à développer un projet

Autodesk Student - Engineering & Design Community Autodesk

La communauté Autodesk Student Engineering and Design aide les étudiants à démarrer leur carrière et à devenir leader dans le domaine du design en leur donnant accès au logiciel autodesk design software and resources

 

Support à la direction et au management institutionnel

WBL Online Leadership Toolkit - The Learning and Skills Improvement Service

Le Learning and Skills Improvement Service est une institution encourageant les projets viables visant à améliorer le développement de la transmission des savoirs à travers le secteur éducatif.

 

Solutions adaptées aux besoins spéciaux de l'éducation

The Grid 2 - Sensory Software International Ltd

Le Grid 2 permet aux personnes dont le langage est limité ou peu clair d'utiliser un ordinateur en remplacement de leur voix en utilisant des symboles ou des textes pour construire des phrases.

 

 

 

Assurer la e-sécurité

Know IT All for Parents - Childnet International

Know it all for Parents est un guide interactif produit par Childnet International et conçu pour aider les parents ou les éducateurs à s'informer sur l'utilisation d'internet par les enfants et à les aider à utiliser cet outil de façon sure et responsible.

 

Outils au contenu gratuit

Podium - Softease

Softease produit un logiciel de développement de contenu éducatif qui crée des applications innovantes et accessible utilisables dans les établissements, dans tous les domaines des référentiels et à tout âge.

 

Fournisseur TICE de l'année

2Simple software

2Simple software crée des logiciels pour les élèves à partir de l'âge de trois ans Fondée par d'anciens professeurs et des professionnels de l'informatique, ses produits sont présents dans 70% des écoles primaires.

 

 

 

 

 

Exportateur de TICE de l'année

NetSupport Ltd

NetSupport Limited est un des membres fondateurs du NetSupport Group s'est constituée en société en 1989. Elle développe des logiciels de gestion administrative et de parc informatique à destination des établissements scolaires.

 

Partenariat de l'année dans les TICE

SIMS Partnership Xchange

SIMS de Capita Children's Services est le premier fournisseur de système de management d'informations dans le secteur de l'éducation. C'est un système capable d'analyser et de partager de grandes quantités de données.

 

Laurent PIAU

   

Stephen Heppell récompensé au BETT

 

 

Chaque année, le BETT est l'occasion de décerner 12 prix à des produits ou des réalisations TIC remarquables et utilisables en classe.

 

C'est Stephen Heppell, qui a remporté le prix 2009 dans la catégorie "Outstanding Achievement in ICT Education" (réalisation remarquable avec des TICE), pour les très nombreux projets dans lesquels il est impliqué. Professeur à l'université de Bournemouth, dans le Centre pour l'excellence dans la pratique des médias, CEMP, titulaire d'une chaire en environnement des nouveaux médias, Stephen Heppel se retrouve au sein de groupes plus ou moins formels pour réfléchir aux concepts  clés qui feront évoluer les sociétés du 21ème siècle, avec l'espoir de transmettre ces réflexions aux responsables des politiques éducatives et de nourrir le débat sur l'éducation.

Il joue également un rôle de consultant auprès de maintes autorités et a notamment été impliqué dans la définition de standards pour la construction d'établissements dans les Emirats et la refonte du service d'éducation aux Iles Caiman.

Il est l'un des dirigeants de la compagnie LP+, productrice de plates-formes d'échanges, qui intégre une forte dimension internationale, notamment en Chine et en Inde. Elle offre des services d'accompagnement et d'assistance dans tout le domaine de la  la e-formation, par exemple pour la tenue de classes virtuelles ou d'intégration des familles dans le parcours scolairede leur enfant. 

 

Au BETT, Stephen Heppell  était présent sur le stand Learning elsewhere, que nous vous avons déjà présenté dans l'article les TICE au collège : enseignement et projets. Ses partenaires LP+, Smart  et Tribal, étaient aussi là pour montrer l'intérêt des solutions nomades dans la poursuite des apprentissages hors de la classe. Chaque jour, une école anglaise différente était conviée à présenter les activités et les projets menés par les élèves avec ce type de matériel tandis que des visoconférences permettaient l'échange avec des  établissements des Iles Caiman, de Tasmanie, de San Diego qui décrivaient les changements apportés par l'enseignement innovant qu'ils recevaient et l'amélioration des résultats scolaires entraînée par une nouvelle organisation pédagogique prenant en compte un large temps d'enseignement sur plate-forme.

 

http://www.heppell.net/

http://www.learningpossibilities.net/

 

Françoise Solliec

 

 

Un logiciel pour découvrir l'orchestre

 

  

 

L'apprentissage de la musique classique peut parfois être ennuyeuse ou poser des difficultés aux élèves. Au BETT, plusieurs produits étaient présentés pour faciliter cet apprentissage parmi lesquels l'orchestre virtuel, dont le fabricant NOTION Music s'est spécialisé dans la création de logiciels musicaux.

 

Le support de ce logiciel d'apprentissage est, de préférence, un grand écran tactile. Le principe est simple et se déroule en trois étapes.

 

L'orchestre est tout d'abord présenté dans son intégralité. La place de chaque groupe d'instruments est indiquée et il est possible d'entendre chacun de ces groupes individuellement ou en même temps et ainsi de reconstituer progressivement l'ensemble des sons qui composent le Boléro de Ravel par exemple.

 

La deuxième étape montre le principe de fonctionnement de chaque instrument. Elle permet à l'élève de l'entendre dans toute sa gamme de sons tout en lui montrant, en temps réel, les notes émises sur la portée. Elle permet enfin de jouer virtuellement de cet instrument grâce à un curseur ou des notes que le jeune placera lui-même sur une portée.

 

La troisième étape est l'évaluation des connaissances de l'élève. Ce dernier peut ainsi avoir à placer dans l'orchestre un instrument dont il voit la photo ou dont il entend le son. Il peut aussi avoir à reconnaître les instruments qu'il entend dans un morceau de musique. Enfin, après avoir écouté un instrument, il peut avoir à choisir une partition parmi plusieurs propositions.

 

Pour l'avoir testé, nous pouvons dire que l'ensemble fonctionne très bien. La qualité du son ainsi que la représentation des instruments sont excellentes tout comme l'est l'interactivité.

 

Pour quelques centaines d'Euros, ce logiciel est donc un excellent outil pour le professeur de musique.

 

http://www.notionmusic.com/index.cfm

 

Laurent Piau

 

 

Pourquoi une présence française au BETT ?

 

Depuis 10 ans que je fréquente le BETT, explique Philippe Méro du Cabinet PM Conseil, je trouvais que la présence des industriels français du secteur des TICE était inexistante, alors que le BETT était devenu une manifestation mondiale, attirant plusieurs milliers de visiteurs internationaux. Avec le soutien du ministère de l’Education nationale, nous avons pu former, dès l’édition 2008 du BETT, un groupe de partenaires avec Cap digital, la CCIP, l’Agence du Développement du Val de Marne et nous avons pu, en nous appuyant sur nos savoirs faire respectifs, construire ce projet et faciliter la venue des exposants français au BETT.

Le BETT n’est pas un salon, déclare Philippe Méro, c’est plus un événement de l’industrie numérique et de l’éducation qui se prépare longtemps à l’avance et devient le rendez-vous de l’année pour le secteur. On est là dans un domaine d’activités très dynamique, dont la créativité bénéficie aux enseignants et à leurs élèves. C’est une occasion unique de rencontres entre enseignants et industriels : tous les acteurs publics et privés du secteur sont présents et se retrouvent. C’est sans doute la clé du succès du BETT.

Les exposants français expriment une grande satisfaction d’avoir été présents à cet événement. Outre les rendez-vous avec des exposants britanniques ou internationaux, ils ont pu rencontrer de nombreux visiteurs, soit français comme des représentants des collectivités locales, soit étrangers, comme des professeurs de français ou des écoles de différents pays, des éditeurs en quête de partenariat ou des entreprises menant des activités similaires ou complémentaires aux leurs.

Ils ont tous été sensibles à l’atmosphère extrêmement cordiale et détendue, qui a notamment permis de nouer des relations un peu différentes avec leurs compatriotes et de rencontrer éventuellement d’autres personnes que celles qui fréquentent les salons français.

Ils expriment enfin une certaine fierté de la qualité de leurs produits, qui se comparent favorablement à des produits anglais similaires. Cela nous a paru important d’être là, affirme l’un des exposants.

C’est tout naturellement que nous sommes entrés dans le partenariat assurant une présence française  au BETT l’an dernier, déclare Gaelle Couraud de Cap digital. La mission du pôle de compétitivité est bien d’aider les entreprises à monter des projets de recherche et développement et à leur donner une dimension internationale, en lien avec d’autres acteurs. Pour l’organisation de ce pavillon, nous avons de plus bénéficié du savoir-faire de la CCIP, très ouverte aux collaborations avec le pôle de compétitivité.

Le BETT donne aussi une vision très complète des innovations sur ce marché, explique Eric Julien, membre du KNE et président de la commission éducation et formation de Cap digital. Nous sommes très satisfaits d’avoir pu entraîner 12 entreprises françaises qui ont sans doute reçu encore davantage de visiteurs que l’an dernier. Nous sommes partculièrement satisfaits d’avoir pu aider à la venue de quelques petites PME, qui auraient probablement eu des difficultés à organiser leur présence. A ce niveau, Cap digital a très bien joué son rôle et la diversité des exposants s’est révélé un atout.

La visite de Catherine Gabay, conseillère technique au cabinet de Xavier Darcos, sur le stand et le temps qu’elle a consacré aux exposants est un point très fort, ajoute Eric Julien. Nous sommes partants pour l’année prochaine, car on est vraiment au BETT dans une situation de discussions et d’échanges très favorable, et aussi très conviviale, comme on a pu le ressentir lors de la soirée que nous avons passé avec tous les Français du BETT. En attendant de retrouver à Londres des interlocuteurs qu’on commence à connaître et apprécier, rendez-vous aux rencontres de l’Orme du 24 au 26 mars , pour parler des « serious games ».

 

Françoise Solliec

 

 

Le pavillon français au BETT

Pour la deuxième année consécutive, une douzaine d’exposants français s’étaient regroupés dans un pavillon du BETT, géré par quatre organisations, avec le soutien du ministère de l’éducation nationale. Lors de sa visite, Catherine Gabay, conseillère technique du ministre pour les TICE, a salué la présence de ces entreprises et la qualité des contenus numériques français, estimant que l’existence de ces ressources était essentielle pour le développement des TICE dans les établissements.

 

Les exposants :

Auralog, dont le produit d’apprentissage des langues Tell me more est largement répandu dans les établissements français ;

Cité des savoirs, regroupant sur le site du Futoroscope de Poitiers divers établissements et organisations dans le domaine ressources numériques, enseignement à distance ;

Eurosmart, spécialisé dans la contruction d’interfaces d’expérimentation et de mesures en sciences ;

KNE, le kiosque numérique de l’éducation, une filiale de Hachette Livre, offre un catalogue de ressources numériques de plus de 160 produits, accessibles en ligne sur abonnement ou hors ligne ;

INA, l’institut national de l’audiovisuel, dont les enseignants connaissent bien le site les jalons de l’histoire et dont la base inamediapro, d’accès gratuit pour les professionnels, est la plus grande source d’archives audiovisuelles en ligne dans le monde ;

Isidor SAS, qui offre une solution multimedia tout en un avec son écran tactile recréant les fonctionnalités d’un ordinateur, personnalisable pour répondre à des besoins spécifique ;

Itop, éditeur de solutions logicielles pour l’éducation, notamment d’ENT implantés dans le premier et le second degré, présentait là la plate-forme EpiSchool, destinée à des établissements étrangers ;

Lesite.tv, réalisé conjointement par France 5 et le Scéren –CNDP, offre plus de 2000 vidéos francophones à vocation pédagogique et s’implique dans le projet européen Edutube ;

 

 

 

Nathan, l’éditeur bien connu de manuels scolaires, a récemment développé une ligne de manuels numériques et offre de plus des espaces interactifs d’accompagnement et d’échanges sur les ressources ;

Quizzbox offre un outil d’évaluation interactif, basé sur un système de vote avec télécommande, utilisable avec n’importe quel document Powerpoint ;

 

Universalis, la plus grande encyclopédie francophone en ligne, propose plus de 41 000 articles et des dossiers d’actualité. Sa version junior intéresse tout particulièrement les professeurs de français des établissements étrangers ;

Tecnilab multimedia s’est spécialisé dans les laboratoires multimedia 100% numériques, notamment dans le domaine des langues, et permet d’exploiter aisément des documents audio et vidéo.

 

 

 

 

Les organisateurs :

 

               

Chambre de commerce et d’industrie de Paris, la CCIP conseille et accompagne les industriels dans la création et le développement de leurs entreprises. Ses actions de formation concernent plus de 14 000 jeunes et de 30 000 adultes. Son département international assure sa représentation dans les manifestations étrangères  ;

Cap digital, le pôle de compétitivité de la région Ile-de France, regroupe plus de 340 membres et 140 laboratoires de recherche dans les domaines du multimedia et de l’e-formation. Il assure à ses membres un contact avec les centres économiques internationaux, de manière à faciliter les projets internationaux et les activités d’exportation ;

PM Conseil, une société de conseil et stratégie, spécialisée dans le secteur des nouvelles technologies et du numérique éducatif, assure l’organisation de nombreux événements, en France comme à l’étranger. A ce titre, elle coordonnait la présence française au BETT 2009 ;

L’Agence de développement du Val-de-Marne, en charge de la promotion de ce département, offre assistance et services à des entreprises françaises ou internationales du domaine des TIC, intéressées par une implantation dans le 94.

 

Françoise Solliec

L'ENT, un développement lent en Angleterre aussi
  

Dans l’Expresso du 14 janvier, le Café s’était fait l’écho d’une enquête officielle de l'Office for Standards in Education, Children’s Services and Skills (Ofsted), sur la pratique d’un Virtual learning environment, plate-forme d’échanges et d’accès à des ressources, dans certains cas très similaires à notre ENT. L’étude concluait que cette pratique n'en était encore qu'à ses débuts et s’avérait longue à se développer dans les écoles et les collèges anglais. Elle soulignait l’importance de l’implication des enseignants et des chefs d’établissement et recommandait un échange accru de bonnes pratiques, notamment de la part des enseignants et des formateurs qui considèrent l’utilisation d’une plate-forme comme « une extension naturelle de leur travail habituel ».

 

Sur le BETT, de nombreux fabricants proposent des plates-formes d’accès à des ressources, comprenant en outre des services plus ou moins sophistiqués. Pour aider les établissements dans leurs choix, le BECTA a publié une liste de 10 fournisseurs. Notons cependant que beaucoup d’établissements utilisent des produits partiels par rapport à une conception globale de l’ENT, notamment des produits libres tels que Moodle ou Dokeos.

 

Parmi les 10 fournisseurs retenus par le BECTA, Research Machine, RM, est certainement celui qui implante le plus de plates-formes. La version Glow a été choisie en Ecosse par les autorités pour équiper tous les écoles, collèges et lycées (environ 2500 établissements) tandis que la version Kaleidos est distribuée à environ 3000 exemplaires dans le reste du Royaume-Uni et se fait connaître depuis peu sur le marché international anglophones (pays arabes, Australie).

 

Comme dans un ENT français, Kaleidos offre un point d’accès unique et sécurisé à un ensemble de services. Des comptes sont ouverts pour toute la communauté éducative, les élèves et les familles. Les collectivités peuvent avoir accès à un certain nombre d’informations et la plate-forme est interfacée avec le système de gestion administrative de l’établissement.

 

Outre l’accès à de nombreuses ressources extérieures et à des espaces d’échanges, la plate-forme offre à chacun un espace personnel configurable et des outils de gestion de groupe (messageries, agendas). Les enseignants ont accès au dossier complet de l’élève (notes, absences, travaux et aussi à des informations qui en France seraient gérées par l’assistante sociale) et peuvent le suivre dans tout son parcours scolaire, y compris d’une école à une autre, voire à une institution d’accueil. Enfin, une porte-folio, censé regrouper tous ses travaux et activités, est ouvert pour chaque élève.

 

Mais, en Angleterre comme en France, le rapport de l’Osted nous rappelle que l’existence de l’outil et de ses fonctionnalités, si elle est bien une condition nécessaire, est loin d’être suffisante pour assurer une utilisation massive et quotidienne dans les établissements.

 

 

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/01/14012009Accueil.aspx

http://www.ofsted.gov.uk/Ofsted-home/News/New-Ofsted-report-takes-a-look-at-Virtual-Learning-Environments

http://www.learningplatform.rm.com/

 

 

Françoise Solliec

 

Entretien avec Ray Baker, du BESA
 

 

 

Le British educational suppliers association, BESA, est une association commerciale qui représente une branche industrielle particulière, mais ne produit rien elle-même. Elle comprend plus de 300 membres, producteurs et distributeurs d’équipement, de consommables, de manuels, de matériels informatiques et de contenus numériques, tous produits destinés à l’éducation. Elle a pour but de promouvoir ses membres et de donner des informations et des conseils sur leurs productions.

Les membres du BESA fournissent les marchés anglais et internationaux, à des niveaux qui vont de l’école maternelle jusqu’à l’université, y compris la formation continue des enseignants.

 

Le BETT est avant tout pour le BESA une occasion de rencontre entre les enseignants et les membres de l’association, explique Ray Baker, l’un de ses cadres. Il n’y a aucune prescription nationale de produits car les besoins peuvent être très différents d’une école à une autre. Il n’y a pas vraiment non plus de prescription locale, car les collectivités ne peuvent que conseiller les établissements. La concurrence est donc rude entre les producteurs qui rivalisent d’innovation et de créativité. Le BESA est là pour informer sur cette créativité et conseiller les acheteurs enfonction de leurs objectifs. Il existe d’ailleurs un label, les BETT awards, les récompenses du BETT, qui sont attribuées chaque année aux produits qu’un jury de 50 à 60 enseignants trouve les plus intéressants dans leur catégorie.

 

Avec son département recherche et un échantillon national de 8 000 personnes ressource TICE et chefs d’établissement, le BESA a une grande capacité à fournir des études statistiques. Il peut aussi, déclare Ray Baker, jouer le rôle d’un observatoire et donner des éléments sur les retours d’usage ou sur les attitudes des différents acteurs, y compris les élèves et les familles.

 

Comment se fait-il qu’avec cette vitalité et cette créativité du marché, les méthodes d’enseignement au Royaume-Uni ne soient pas plus innovantes qu’en France, avons-nous demandé à Ray Baker. Cela prend toujours beaucoup de temps pour que les enseignants fassent massivement évoluer leurs pratiques, nous répond-il. Il y a 15 ans, on se demandait si les nouvelles technologies et leurs possibilités d’auto-formation allaient signaler la disparition des enseignants. Aujourd’hui,on voit bien que cette question n’a pas de sens. La technologie ne remplace pas l’enseignant, elle est à son service, mais il faut qu’il s’en empare. Afin d’inciter les enseignants à une plus grande ouverture, les nouveaux curriculum prévoient de nouvelles activités qui favorisent la tranversalité et devraient permettre aux enseignants d’apprendre à travailler dans un environnement et non plus isolés dans leur classe ou leur discipline.

 

Le site du BESA :

http://http://www.besa.org.uk/besa/home/index.jsp

 

 

Françoise Solliec

 

Le BETT vu par la SDTICE

 

 

Même s’il n’a pu finalement être présent au BETT, la venue de Xavier Darcos avait pourtant été préparée de longue date. Depuis la mission d’étude de l’an dernier, à laquelle avait participé la sous-direction aux TICE du ministère, ses membres étaient convaincus que la visite du BETT offrait une occasion unique, par le nombre et la variété des exposants, des produits offerts et des visiteurs, de voir de près à quoi pouvait ressembler l’utilisation des TICE dans un autre pays que la France.

Il s’agissait aussi, cette année, de saluer les exposants français et de faire valoir la dimension internationale de leurs productions (pour lesite.tv, l’INA ou Nathan par exemple) ou de leurs activités, notamment pour Cap Digital, la CCIP ou l’agence de développement du Val de Marne.

 

Le grand intérêt du BETT, explique Jean-Yves Capul, sous-directeur de la SDTICE, c’est que beaucoup d’enseignants et de chefs d’établissement y viennent, pour découvrir, choisir des produits et même, puisqu’ils gèrent directement leurs crédits, souvent passer leurs commandes.  Cela donne une vision en direct de l’activité.

 

Jean-Yves Capul note que l’effort anglais d’investissement sur les écoles primaires a été réalisé à parité avec l’investissement consenti pour le secondaire. En France, il y a dans le premier degré un effort d’investissement à réaliser, surtout en direction des petities communes, puisque la moyenne d’équipement des écoles n’est encore que de 1 ordinateur pour 12 élèves (1 pour 6 au Royaume Uni). L’objectif est qu’en 2010, cet équipement passe à 1 pour 10. Espérons que ce dialogue avec les communes ne se ressentira pas du contexte économique peu favorable.

 

Le ministère, pour sa part, a annoncé récemment une dotation exceptionnelle de 3 M €, à partager entre achat de tableaux blancs interactifs et système de visioconférences. Des expérimentations sont prévues sur des classes mobiles et des utilisations de mini-portables. Mais cette impulsion à affirmer en direction du premier degré ne doit pas seulement porter sur l’équipement. Côté animation, les IEN TICE, récemment réunis en séminaire de 3 jours à l’occasion d’Educatice, sont invités à renforcer leur action, notamment en termes de valorisation des usages et d’échanges de bonnes pratiques

 

Alors qu’un récent rapport montre les difficultés qu’ont les anglais à faire utiliser des plates-formes d’enseignement dans les établissements, Xavier Darcos a souhaité retenir l’obligation de mise en place rapide d’un cahier de textes électronique, tout en demandant que tous les établissements utilisent un environnement numérique de travail.

Le cahier de textes est une entrée importante, explique Catherine Gabay, conseillère technique du ministre, centrale dans le déroulement de l’activité de la classe. C’est aussi un très bon moyen de contact avec les familles. Mission a donc été donnée à la Dgesco d’élaborer une circulaire, à sortir très prochainement, instituant l’existence et l’obligation du cahier de textes électronique. D’après le ministère, l’application de cette circulaire et la substitution du cahier de texte numérique au cahier de texte traditionnel ne devraient pas poser trop de problèmes, car il existe déjà de nombreux produits offrant cette fonctionnalité, que ce soit au travers des ENT ou des logiciels de vie scolaire.

 

Françoise Solliec

 

La visite du BETT par une délégation du ministère de l'éducation nationale

 

Et tant pis si Xavier Darcos, rappelé d'urgence en France pour participer au conseil des ministres, ne vient pas au BETT : c'est sa conseillère technique, Catherine Gabay, qui le représentera dans cette découverte de l'activité du marché britannique des technologies dans le secteur de l'éducation.

 

En introduction, Dominic Savage du BESA, et Moritz Bilagher, du Becta, expliquent les raisons du succés mondial et local du BETT.

Le salon est conçu pour que les enseignants qui y viennent repartent avec des informations utiles. Dans une perspective de personnalisation de l'enseignement, car l'éducation se renouvelle actuellement dans la classe et dans la société, il faut fournir aux enseignants des outils et des ressources adéquats. Le gouvernement y a consacré beaucoup d'argent, avec un plan de 5 ans. On arrive maintenant dans une deuxième phase, plus difficile ; après la mise en place des infrastructures, il s'agit  d'encourager le "learning anywhere, any time" et la relation avec les familles, par le biais de plates-formes d'enseignement.

 

La visite des stands s'est focalisée d'abord sur la rencontre avec de gros producteurs. Ainsi RM (Research machine), qui s'étale d'ailleurs sur 2 grands stands, fournit une gamme très complète d'outils matériels et logiciels et s'est certainement imposée comme le plus gros fournisseur de l'éducation britannique. Quant à la filiale de Hachette UK, Hodder education, elle présente les évolutions de l'édition de manuels scolaires, au travers de sa plate forme interactive d'enseignement.

 

Des sociétés plus petites présentent des productions remarquables. C'est, par exemple, le cas de la société Gaia, qui propose, à l'aide de lunettes appropriées, d'explorer en 3-D l'univers de l'infiniment petit.

 

Nombre d'exposants se préoccupent de répondre aux besoins des élèves handicapés : claviers et souris spécifiques, gros caractères sur écran, pièces sensorielles où les jeux de lumière et d'odeurs aident à la représentation de phénomènes, logiciel particulier d'apprentissage de la musique, etc.

 

La visite s'est conclue, nationalité oblige, avec les exposants du pavillon français, que, c'est promis, nous vous présenterons en détail demain.

 

Françoise Solliec

 

 

Pourquoi les TICE sont-elles effectivement utilisées en Angleterre ?

Schoolzone, une association composée originellement d’enseignants et de parents, destinée à identifier et vzalorisert des contenus éducatifs en ligne, forme aujourdh’ui la plus grande communautés d’enseignants du Royaume-Uni. Elle a capcité à répondre à des appels d’offres ou des commandes pour réaliser des observations et mener des études.

 

Une de ses récentes études, utilisant une étude du Besa de septembre 2008, indique que 52% des écoles primaires et 60% des établissements secondaires se considèrent bien équipés en ordinateurs, généralement fixes (en moyenne un ordinateur de bureau pour 4,3 élèves, mais un portable seulement pour 61,4 élèves du secondaire, une proportion qui est en train d’évoluer rapidement).

Ces ordinateurs sont pratiquement toujours reliés à Internet, mais ne font partie d’un réseau local que pour 2/3 des écoles primaires (94% pour le second degré),

Les tableaux interactifs restent les équipements dominant et sont principalement utilisés comme outils de présentation, bien qu’un certain nombre d’enseignants soient conscients des possibilités offertes d’interactivité et de pédagogie innovante.

Les outils nomades se développent très vite, grâce aux évolutions des infrastructures d’accueil et à la généralisation des réseaux sans fils.

 

Dans ce contexte, qui n’est pas très différent du contexte français, les déclarations d’usages des TICE dans les établissements sont beaucoup plus importants. Pourquoi donc ? avons-nous demandé à Phillip Collie, directeur de Schoolzone.

 

Première raison, nous dit-il, le réseau des établissements est beaucoup plus dense que celui des établissements français et les TIC sont vites apparues comme un instrument de facilitation d’échanges.

Deuxième raison, l’action gouvernementale, ici servie par un excellent système de relais entre la décision politique et l’action de terrain. Ces relais sont multiples :

l’agence gouvernementale, le BECTA, qui édicte les stratégies de développement et se préoccupe des conditions d’application de ces statégies,

l’association de producteurs de ressources et de matériels pour l’éducation, le BESA, dont les travaux vonst s’intégrer dans le cadre définis par le BECTA,

 des programmes nationaux comme le rénovation des établissements du secondaire, Building schools for the future ou la prise en compte d’élèves à besoin particuliers,

les Local Authorities, collectivités locales, qui émettent des recommandations

et les chefs d’établissement qui disposent des crédits et ont rôle de deécision..

 

Au niveau des écoles elles-mêmes, le sytème d’évaluation national des établissements(inspection en profondeur avec interrogation de la communauté éducative, des élèves et des parents) impose aux chefs d’établissement d’avoir une politique active en matière de TICE. Quel chef d’établissement aujourd’hui pourrait-il accepter de n’avouer que des performances médiocres à ce sujet ? D’autant que nombre d’enseignants voeint aussi dans les TICE une possibilité de personnaliser leur enseignement.

 

Enfin, « last, but not least », quand il s’est agi de fournir des ressources numériques aux enseignants, celles du marché américain, alors très en avance, ont constitué un premier fonds attractif et important. Depuis, les éditeurs anglais ont eu le temps de rattraper leur retard et contribuent à alimenter un marché, toujours soutenu par la production américaine, mais aussi australienne ou d’autres pays anglophone.

 

Françoise Solliec

 

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