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Pourquoi une présence française au BETT ?

 

Depuis 10 ans que je fréquente le BETT, explique Philippe Méro du Cabinet PM Conseil, je trouvais que la présence des industriels français du secteur des TICE était inexistante, alors que le BETT était devenu une manifestation mondiale, attirant plusieurs milliers de visiteurs internationaux. Avec le soutien du ministère de l’Education nationale, nous avons pu former, dès l’édition 2008 du BETT, un groupe de partenaires avec Cap digital, la CCIP, l’Agence du Développement du Val de Marne et nous avons pu, en nous appuyant sur nos savoirs faire respectifs, construire ce projet et faciliter la venue des exposants français au BETT.

Le BETT n’est pas un salon, déclare Philippe Méro, c’est plus un événement de l’industrie numérique et de l’éducation qui se prépare longtemps à l’avance et devient le rendez-vous de l’année pour le secteur. On est là dans un domaine d’activités très dynamique, dont la créativité bénéficie aux enseignants et à leurs élèves. C’est une occasion unique de rencontres entre enseignants et industriels : tous les acteurs publics et privés du secteur sont présents et se retrouvent. C’est sans doute la clé du succès du BETT.

Les exposants français expriment une grande satisfaction d’avoir été présents à cet événement. Outre les rendez-vous avec des exposants britanniques ou internationaux, ils ont pu rencontrer de nombreux visiteurs, soit français comme des représentants des collectivités locales, soit étrangers, comme des professeurs de français ou des écoles de différents pays, des éditeurs en quête de partenariat ou des entreprises menant des activités similaires ou complémentaires aux leurs.

Ils ont tous été sensibles à l’atmosphère extrêmement cordiale et détendue, qui a notamment permis de nouer des relations un peu différentes avec leurs compatriotes et de rencontrer éventuellement d’autres personnes que celles qui fréquentent les salons français.

Ils expriment enfin une certaine fierté de la qualité de leurs produits, qui se comparent favorablement à des produits anglais similaires. Cela nous a paru important d’être là, affirme l’un des exposants.

C’est tout naturellement que nous sommes entrés dans le partenariat assurant une présence française  au BETT l’an dernier, déclare Gaelle Couraud de Cap digital. La mission du pôle de compétitivité est bien d’aider les entreprises à monter des projets de recherche et développement et à leur donner une dimension internationale, en lien avec d’autres acteurs. Pour l’organisation de ce pavillon, nous avons de plus bénéficié du savoir-faire de la CCIP, très ouverte aux collaborations avec le pôle de compétitivité.

Le BETT donne aussi une vision très complète des innovations sur ce marché, explique Eric Julien, membre du KNE et président de la commission éducation et formation de Cap digital. Nous sommes très satisfaits d’avoir pu entraîner 12 entreprises françaises qui ont sans doute reçu encore davantage de visiteurs que l’an dernier. Nous sommes partculièrement satisfaits d’avoir pu aider à la venue de quelques petites PME, qui auraient probablement eu des difficultés à organiser leur présence. A ce niveau, Cap digital a très bien joué son rôle et la diversité des exposants s’est révélé un atout.

La visite de Catherine Gabay, conseillère technique au cabinet de Xavier Darcos, sur le stand et le temps qu’elle a consacré aux exposants est un point très fort, ajoute Eric Julien. Nous sommes partants pour l’année prochaine, car on est vraiment au BETT dans une situation de discussions et d’échanges très favorable, et aussi très conviviale, comme on a pu le ressentir lors de la soirée que nous avons passé avec tous les Français du BETT. En attendant de retrouver à Londres des interlocuteurs qu’on commence à connaître et apprécier, rendez-vous aux rencontres de l’Orme du 24 au 26 mars , pour parler des « serious games ».

 

Françoise Solliec

 

 

Le pavillon français au BETT

Pour la deuxième année consécutive, une douzaine d’exposants français s’étaient regroupés dans un pavillon du BETT, géré par quatre organisations, avec le soutien du ministère de l’éducation nationale. Lors de sa visite, Catherine Gabay, conseillère technique du ministre pour les TICE, a salué la présence de ces entreprises et la qualité des contenus numériques français, estimant que l’existence de ces ressources était essentielle pour le développement des TICE dans les établissements.

 

Les exposants :

Auralog, dont le produit d’apprentissage des langues Tell me more est largement répandu dans les établissements français ;

Cité des savoirs, regroupant sur le site du Futoroscope de Poitiers divers établissements et organisations dans le domaine ressources numériques, enseignement à distance ;

Eurosmart, spécialisé dans la contruction d’interfaces d’expérimentation et de mesures en sciences ;

KNE, le kiosque numérique de l’éducation, une filiale de Hachette Livre, offre un catalogue de ressources numériques de plus de 160 produits, accessibles en ligne sur abonnement ou hors ligne ;

INA, l’institut national de l’audiovisuel, dont les enseignants connaissent bien le site les jalons de l’histoire et dont la base inamediapro, d’accès gratuit pour les professionnels, est la plus grande source d’archives audiovisuelles en ligne dans le monde ;

Isidor SAS, qui offre une solution multimedia tout en un avec son écran tactile recréant les fonctionnalités d’un ordinateur, personnalisable pour répondre à des besoins spécifique ;

Itop, éditeur de solutions logicielles pour l’éducation, notamment d’ENT implantés dans le premier et le second degré, présentait là la plate-forme EpiSchool, destinée à des établissements étrangers ;

Lesite.tv, réalisé conjointement par France 5 et le Scéren –CNDP, offre plus de 2000 vidéos francophones à vocation pédagogique et s’implique dans le projet européen Edutube ;

 

 

 

Nathan, l’éditeur bien connu de manuels scolaires, a récemment développé une ligne de manuels numériques et offre de plus des espaces interactifs d’accompagnement et d’échanges sur les ressources ;

Quizzbox offre un outil d’évaluation interactif, basé sur un système de vote avec télécommande, utilisable avec n’importe quel document Powerpoint ;

 

Universalis, la plus grande encyclopédie francophone en ligne, propose plus de 41 000 articles et des dossiers d’actualité. Sa version junior intéresse tout particulièrement les professeurs de français des établissements étrangers ;

Tecnilab multimedia s’est spécialisé dans les laboratoires multimedia 100% numériques, notamment dans le domaine des langues, et permet d’exploiter aisément des documents audio et vidéo.

 

 

 

 

Les organisateurs :

 

               

Chambre de commerce et d’industrie de Paris, la CCIP conseille et accompagne les industriels dans la création et le développement de leurs entreprises. Ses actions de formation concernent plus de 14 000 jeunes et de 30 000 adultes. Son département international assure sa représentation dans les manifestations étrangères  ;

Cap digital, le pôle de compétitivité de la région Ile-de France, regroupe plus de 340 membres et 140 laboratoires de recherche dans les domaines du multimedia et de l’e-formation. Il assure à ses membres un contact avec les centres économiques internationaux, de manière à faciliter les projets internationaux et les activités d’exportation ;

PM Conseil, une société de conseil et stratégie, spécialisée dans le secteur des nouvelles technologies et du numérique éducatif, assure l’organisation de nombreux événements, en France comme à l’étranger. A ce titre, elle coordonnait la présence française au BETT 2009 ;

L’Agence de développement du Val-de-Marne, en charge de la promotion de ce département, offre assistance et services à des entreprises françaises ou internationales du domaine des TIC, intéressées par une implantation dans le 94.

 

Françoise Solliec

Le BETT vu par la SDTICE

 

 

Même s’il n’a pu finalement être présent au BETT, la venue de Xavier Darcos avait pourtant été préparée de longue date. Depuis la mission d’étude de l’an dernier, à laquelle avait participé la sous-direction aux TICE du ministère, ses membres étaient convaincus que la visite du BETT offrait une occasion unique, par le nombre et la variété des exposants, des produits offerts et des visiteurs, de voir de près à quoi pouvait ressembler l’utilisation des TICE dans un autre pays que la France.

Il s’agissait aussi, cette année, de saluer les exposants français et de faire valoir la dimension internationale de leurs productions (pour lesite.tv, l’INA ou Nathan par exemple) ou de leurs activités, notamment pour Cap Digital, la CCIP ou l’agence de développement du Val de Marne.

 

Le grand intérêt du BETT, explique Jean-Yves Capul, sous-directeur de la SDTICE, c’est que beaucoup d’enseignants et de chefs d’établissement y viennent, pour découvrir, choisir des produits et même, puisqu’ils gèrent directement leurs crédits, souvent passer leurs commandes.  Cela donne une vision en direct de l’activité.

 

Jean-Yves Capul note que l’effort anglais d’investissement sur les écoles primaires a été réalisé à parité avec l’investissement consenti pour le secondaire. En France, il y a dans le premier degré un effort d’investissement à réaliser, surtout en direction des petities communes, puisque la moyenne d’équipement des écoles n’est encore que de 1 ordinateur pour 12 élèves (1 pour 6 au Royaume Uni). L’objectif est qu’en 2010, cet équipement passe à 1 pour 10. Espérons que ce dialogue avec les communes ne se ressentira pas du contexte économique peu favorable.

 

Le ministère, pour sa part, a annoncé récemment une dotation exceptionnelle de 3 M €, à partager entre achat de tableaux blancs interactifs et système de visioconférences. Des expérimentations sont prévues sur des classes mobiles et des utilisations de mini-portables. Mais cette impulsion à affirmer en direction du premier degré ne doit pas seulement porter sur l’équipement. Côté animation, les IEN TICE, récemment réunis en séminaire de 3 jours à l’occasion d’Educatice, sont invités à renforcer leur action, notamment en termes de valorisation des usages et d’échanges de bonnes pratiques

 

Alors qu’un récent rapport montre les difficultés qu’ont les anglais à faire utiliser des plates-formes d’enseignement dans les établissements, Xavier Darcos a souhaité retenir l’obligation de mise en place rapide d’un cahier de textes électronique, tout en demandant que tous les établissements utilisent un environnement numérique de travail.

Le cahier de textes est une entrée importante, explique Catherine Gabay, conseillère technique du ministre, centrale dans le déroulement de l’activité de la classe. C’est aussi un très bon moyen de contact avec les familles. Mission a donc été donnée à la Dgesco d’élaborer une circulaire, à sortir très prochainement, instituant l’existence et l’obligation du cahier de textes électronique. D’après le ministère, l’application de cette circulaire et la substitution du cahier de texte numérique au cahier de texte traditionnel ne devraient pas poser trop de problèmes, car il existe déjà de nombreux produits offrant cette fonctionnalité, que ce soit au travers des ENT ou des logiciels de vie scolaire.

 

Françoise Solliec