Depuis le 24 février la Semaine de l'apprentissage mobile organisé par l'Unesco et UN Women en plein Paris accueille des projets du monde entier... sauf de France. Une situation paradoxale alors que le président de la République a annoncé un vaste plan numérique basé sur les tablettes.

C'était le 6 novembre 2014. " "On doit être les premiers pour le numérique à l'école", affirmait F Hollande au journal de TF1. "Avec la ministre de l'éducation nationale et le gouvernement, on va lancer un grand plan numérique. On va commencer par des expériences. A la rentrée 2015, on va faire que dans les rythmes scolaires à l'école on apprenne le codage... A la rentrée 2016 tous les élèves de 5ème seront équipés d'une tablette et auront une formation avec le numérique". Il faut bien dire que depuis, de phrases courtes en annonces annulées, on ne sait plus trop où en est le plan numérique ni ce que sont devenus les crédits qui devaient le financer.

La Semaine de l'apprentissage mobile aurait été un bon endroit pour mettre en valeur les projets français. Et aussi pour apprendre e se confrontant aux projets des autres pays. Or depuis le 24 février aucun projet français n'est inscrit au programme de cet événement parisien. L'absence de l'éducation nationale est très remarquée par les participants.

L'architecture d'une école a-t-elle un impact sur les résultats scolaires ? Depuis des années l'idée est dans l'air. La nouveauté c'est qu'une étude britannique vient d'établir de façon précise le lien entre le cadre de travail de l'élève et ses résultats. Au bout de trois années de relevés Peter Barrett, Fay Daviesb, Yufan Zhangb et Lucinda Barrett, de Université de Salford (Royaume Uni) ont pu calculer l'impact de variables architecturales dans la réussite des élèves. Et définir à quoi devrait ressembler la salle de classe idéale.

L'éducation mobile va-t-elle permettre d'alphabétiser le monde entier et rendre les sociétés humaines plus égalitaires et moins machistes ? C'est l'idée qui se dégage des nombreuses expériences présentées les 24 et 25 février à la Semaine de l'apprentissage mobile organisée par l'Unesco et UN Women à Paris. Le mobile apparait come un outil pour contourner les obstacles à l'instruction des jeunes et particulièrement à l'instruction des  filles. Le paradoxe c'est que cette capacité révolutionnaire est financée très souvent par des initiatives publiques. Mais suivons trois exemples...

A quelques jours de l'annonce de la réforme du collège, attendue en mars, le Snes et le Snep posent nettement  leurs exigences dans un tract commun qui devrait faire le tour des établissements. Si sur certains points ils marquent une ouverture, les syndicats s'opposent à la philosophie générale de la réforme.

"L’Association des professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) vous demande solennellement, en ces moments cruciaux pour l’avenir de la République, que le Conseil supérieur des programmes (CSP) ne fasse pas disparaître ou diminuer les savoirs au profit des compétences". Dans une lettre adressée à la ministre le 23 février, l'APHG s'appuie sur le raidissement élyséen pour défendre la tradition scolaire. "Au sein de l’École, les professeurs d’Histoire et de Géographie se déclarent prêts à être les moteurs de leur établissement dans le réarmement intellectuel nécessaire pour stopper l’endoctrinement et les mensonges qui circulent sur les réseaux sociaux et qui sèment chez les élèves des graines de discorde.. Je vous rappelle les mots du Président de la République : « L’école c’est la transmission des savoirs, c’est la transmission des valeurs »."

La lettre

Selon l'AFP la grève lancée par le Snuipp est suivie par 45% des enseignants du premier degré depuis mardi 24 février. Elle devrait se poursuivre le 26 février. Dans un nouveau département en explosion scolaire (près de 500 classes nouvelles programmées), l'enseignement repose encore sur un nombre important de métropolitains. Ils demandent le même taux d'indexation salariale qu'à La Réunion.

Snuipp Mayotte

Présenté à la Semaine de l'apprentissage mobile, le projet israélien de la fondation Athéna vise à doter chaque enseignant d'un ordinateur portable avec une suite Office. Pour Uri Ben-Ari, le président de la fondation, ce projet vise à soutenir une profession enseignante largement féminisée (90% de femmes) et en manque de reconnaissance sociale. 15 000 enseignants de 4 500 écoles en bénéficieraient déjà. Chaque ordinateur est accompagné de 120 heures de formation et d'un TBI avec accès internet dans la classe. Le programme s'adresse maintenant spécifiquement aux enseignantes de maternelle. Un nouveau programme propose aux professeurs de sciences une tablette avec capteurs.

Des programmes plus modulaires autour d'un tronc commun allant jusqu'au GSCE (fin collège), l'introduction de la programmation et le numérique hissé au niveau de l'anglais ou des maths, signent le projet de nouveau curriculum.

Article BBC

La ministre de l'éducation de la province de l'Ontario au Canada vient de dévoiler un nouveau programme en matière d'éducation sexuelle. Dès la rentrée 2015, les élèves de CP apprendront que "Non ça veut dire non" et que le zizi est un pénis. En Ce2, ils apprendront qu'une famille peut comporter 2 papas ou 2 mamans. En 5ème, les 6 genres sont au programme (homme, femme, bispirituel, transgenre, transexuel et intersexuel). Certaines craintes s'expriment chez les parents d'élèves. Mais dans l'ensemble l'accueil est assez favorable.

Dans Le devoir

" C’est en repérant et en questionnant ces stéréotypes à travers des images familières (publicités, films, séries, clips… ) que les élèves peuvent aborder les relations femmes/hommes sous un jour nouveau, plus respectueux de l’autre dans sa différence, et prendre ainsi du recul par rapport à des modèles dominants auxquels ils sont parfois amenés à s’identifier." Ainsi le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir a conçu un site très efficace qui propose des exercices de niveaux variables pour décoder les stéréotypes. Et ça commence très fort avec une grille d'analyse des publicités de l'éducation nationale pour devenir enseignant. Les fiches TP sont prêtes à l'emploi et un corrigé est fourni.

L'académie de Nantes met en avant sa participation à Virtual Teach , un des projets retenus par l'appel à projets e-education numéro 2  des investissements d'avenir. " L'expérimentation en cours est portée dans notre académie par trois lycées", explique l'académie. "Chefs de travaux et enseignants de ces trois établissements accompagnés d'inspecteurs ont identifié des situations pédagogiques précises pour lesquelles la spécificité de la réalité virtuelle est un apport efficace pour l'apprentissage des élèves. Elles sont de deux types : la formation au geste professionnel : ce type de formation se fait classiquement sur un équipement réel, avec tout ce que cela implique en termes de coût d'équipement et éventuellement de consommables, de mise en sécurité des apprenants, etc. Si le travail sur un équipement industriel est, in fine, nécessaire, une grande partie de la formation peut en amont être menée sur des simulateurs. L'apport de connaissances générales : il ne s'agit pas là de rendre un cours plus ludique mais d'identifier des champs dans lesquels la réalité virtuelle permet de faciliter la transmission de connaissances et la construction de compétences".

Académie de Nantes

Virtual Teach

Du 6 au 8 mars, à Paris, le Salon de l'Etudiant s'adresse aux lycéens et étudiants qui veulent conforter leur choix d'orientation. "Qu'il s'agisse de réussir son bac, ne pas rater ses démarches sur le portail APB, de choisir des études après un bac pro, d'envisager l'international, de poursuivre après un bac+2/+3, ou même de se réorienter, le Salon de l'Etudiant permet à tous de trouver les informations nécessaires pour faire les bons choix pour l'avenir", disent les organisateurs. Le salon accueille 600 exposants avec cette année un espace spécial dédié à la poursuite d'études après le bac pro.

Le salon

Le compte à rebours des Fallas est lancé ! Depuis le 7 février, tout passage par Valencia vous  invite à vous arrêter à la Exposición del Ninot qui se tient devant le Nuevo Centro. Mais qui sont les grands favoris de la satire et de l´ironie de cette année ?

A partir du 25 mars 2015 se tiendra au Grand Palais (Paris, 8ème) une exposition consacrée au peintre sévillan Diego Vélasquez, jusqu’au 13 juillet 2015. L’occasion sera pour les professeurs d’espagnol, d’étudier une de ses œuvres pour l’épreuve d’Histoire des Arts. Par exemple, sa toile la plus connue Las Meninas, peut être étudiée sous le Domaine artistique : Arts du visuel et sous la thématique, Arts, Etats et Pouvoir ou Arts, créations et cultures. On pourra en profiter pour étudier également les peintures dérivées des Ménines (Equipo Crónica, Picasso, …) et les publicités. Vous pourrez admirer également lors de cette exposition deux nouvelles œuvres du peintre sévillan : La Educación de la Virgen et Retrato del inquisidor Sebastián de Huerta. Ces deux ont été découvertes récemment.

Sandrine Debras

Deux œuvres inédites

Les Ménines en vidéo

Le tableau en version 3D

Le Secteur Langues du GFEN propose un week-end de travail à Vénissieux les 21 et 22 mars pour explorer la question de l’activité, de l’agir ensemble, à travers des mises en situations à vivre et à analyser. En effet : " le CECRL va bientôt entrer dans sa 15ème année et la question de la perspective actionnelle s’exprime encore souvent, chez les enseignants de Langues étrangères, comme une préoccupation vive : où en est-on du point de vue de l’institution et des pratiques, n’y a-t-il pas contradiction souvent entre le Cadre, les textes officiels, les préconisations institutionnelles ?".

Programme

Voici un exemple de travail préparé par Marie-Hélène Fasquel sur le Chien des Basquervilles. Le document peut être utilisé tel quel par les professeurs de lycée, mais c'est surtout la technique qui est ici à observer : l'enseignant propose une vidéo d'introduction, puis des sites pour en savoir plus, des pistes de discussion et enfin d'autres liens. Ainsi, les élèves arrivent en cours en ayant exploré le sujet, avec des questions construites et des arguments pour discuter. Cela rend l'heure de cours plus efficace, et vraiment dédiée à un débat sur le sujet, et non une découverte lors d'un cours frontal. A méditer...

Le projet