L'Expresso du 21 Décembre 2011 

 

  Par François Jarraud

 

LE FAIT DU JOUR

Maisons des sciences : Des formations certifiées pour les enseignants..…

ÉDITORIAL

Cahier de textes numérique et communication d'établissement

LE SYSTEME

Indigestion de suppressions de postes l Le Sgen Cfdt favorable à une réforme des rythmes scolaires l Le Pass Education renouvelé en janvier l 24 recommandations du Comité Economique, Social et Environnemental pour améliorer la formation professionnelle continue l Les curieuses offres d'emploi de l'Education nationale l Modification du bac pro spécialité commerce l Angleterre : Evaluation et privatisation forcée de l'école publique l Etats-Unis : Le chèque éducation accélère la privatisation de l'éducation.

L’ÉLÈVE

Grenoble invente le salon virtuel de l'orientation l Parents, découvrez l'aide aux devoirs... 

LA CLASSE

TBI qu'en attendre ?  l Casanova, héros de la liberté l Donner du jeu...

LA RECHERCHE

GFEN : Rencontres maternelles 2012 …

CITOYENNETE

Concurrence mémorielle : Quel enjeu pour nos sociétés ? l Porter aussi la volonté d'un bonheur partagé - Sophie Ernst l Corée du Nord.

LES DISCIPLINES

La ville durable dans Têtes chercheuses l L'épreuve de contrôle d'enseignement scientifique en ES et L l Noël au Muséum.

 

 

 

Maisons des sciences : Des formations certifiées pour les enseignants

Pour rénover l'enseignement des sciences faut-il de super profs de sciences ? Pour l'académicien Pierre Léna, "la science fait partie du fondamental du citoyen". Pour atteindre cet objectif, il va ouvrir, avec la Fondation La Main à la pâte, deux premières  Maisons pour la science et la technologie à Strasbourg et Toulouse.  Elles formeront les professeurs enseignant les sciences à l'école et au collège dans l'esprit de ce que fait La main à la pâte depuis des années en partenariat avec les universités de Strasbourg et Toulouse. Pour garantir le succès de cette opération, outre un accord avec les deux académies, il prévoit une certification des enseignants suivant cette formation.

 

Vous avez annoncé avec La main à la pâte l'ouverture de Maisons des sciences. De quoi s'agit-il ?

 

 Il s'agit de Maisons prototypes, où les professeurs se sentent bien, chez eux. L'Académie des sciences veut explorer avec ses deux partenaires tout juste choisis, les universités de Toulouse et Strasbourg, ce qui pourrait servir de modèle à une remise en place d'un développement professionnel du corps enseignant scientifique sans se substituer aux obligations de l'Etat employeur. Nous focaliserons l’effort sur les professeurs qui enseignent les sciences à l'école primaire et au collège. Nous espérons parvenir à toucher sur 5 ans environ 20% des enseignants de ces deux académies. C'est de la grande échelle, mais localement. Mais au niveau du pays, c'est modeste et cela ne règle pas la question de la formation continue du corps enseignant. Notre effort est possible grâce au financement conséquent des Investissements d'avenir : car il s'agit bien d'investir dans l'éducation.

Lisez l'entretien avec P. Léna

 

 

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L'Éditorial de Francois Jarraud

 

Cahier de textes numérique et communication d'établissement

La mise en place de cahiers de textes numériques, en théorie imposée depuis la rentrée, suffit-elle à faire communiquer les établissements ? "Si jadis la « circulaire », le journal d’établissement, le carnet de correspondance, le bulletin scolaire servaient d’interface et aussi de frontière, désormais il revient à chaque établissement de repenser sa communication en regard des nouvelles possibilités offertes. L’enjeu est de taille et beaucoup n’en ont pas conscience", écrit Bruno Devauchelle sur son blog . Il établit les caractéristiques de ce que devrait être cette communication d'établissement et pose notamment la question de sa transparence.

 

Beaucoup ont pu voir dans le cahier de textes numérique l'outil qui permettrait de combler le fossé entre parents et école. Et il est vrai que sur ce terrain, ce cahier est nettement supérieur au cahier de textes traditionnel. Sa particularité est bien connue : au lieu de servir aux élèves malades ou aux parents, le cahier de textes papier n'avait qu'un lecteur occasionnel : l'inspecteur en tournée. Il était donc rédigé à son usage, avec une mise à jour et un style propres à cette fonction...

 

En apparence, tout le monde y trouve son compte. Le cahier de textes numérique donne apparemment une visibilité constante sur ce qui se passe en classe. Là où il est installé, l'élève absent peut consulter ce qui a été fait en classe et se tenir informé. Les parents peuvent de leur coté savoir ce qu'apprend leur enfant. Pour l'enseignant, le cahier est un nouveau support pour continuer à la maison ce qui a été entrepris en classe et communiquer avec les élèves. Pour l'institution il est un outil de conformité et de surveillance remarquable.

 

Objet technique et société, vieille question. S'il est bien connu qu'en France l'Ecole et les parents sont deux univers qui se regardent avec méfiance, quelle place accorder au cahier de textes numérique dans cette relation ? Suffit-il d'imposer un outil de communication pour que celle-ci s'établisse ? Sans doute pas. D'ailleurs combien de ces cahiers permettent réellement une communication aisée avec l'établissement ? Quel établissement en a pris la dimension et a embauché quelqu'un chargé de traiter cette communication de l'établissement ? Evidemment, aucun parmi les écoles et les collèges. La fonction peut exister dans certains lycées sans pour autant être identifiée comme prioritaire. Et d'ailleurs sur quoi communiquer ? Le travail non fait ? Les notes ? Les retenues ? Les convocations des parents ? Sans culture de communication, l'objet technique ne comblera pas le fossé qui entoure l'école. Ce nouvel outil ne va-t-il pas simplement devenir un nouvel objet pour cette  méfiance ?

 

Le cahier pose aussi de vraies questions de droits. De nombreux enseignants postent sur le cahier leurs cours et leurs documents pédagogiques sans se poser la question des droits éditoriaux sur ces supports. Et probablement sans que leur institution les couvre en cas de problème. Mais il y a une question de droits qui reste encore plus secrète. C'est la question des droits d'accès. Son importance est proportionnelle au silence qui l'entoure : immense.  Qui a accès en lecture au cahier ? Les élèves ? Les parents ? La direction ? L'inspection ? Pire encore : qui a accès en écriture ? Le professeur peut-il modifier à tout moment le contenu, y compris à la veille d'une inspection le cours d'il y a trois mois ? Est-il informé des consultations qui ont été faites de son travail ? Pour le moment rares sont les expériences où l'institution apporte des réponses claires à ces questions. C'est pourtant au prix de cette transparence là que l'Ecole peut espérer entrer dans la société du 21ème siècle.

 

 

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Indigestion de suppressions de postes

Si l'objectif gouvernemental est de noyer la répartition des suppressions de postes dans la trêve des confiseurs, l'exercice va être difficile. Sa publication a déjà entraîné un réquisitoire saignant contre Luc Chatel à l'Assemblée, alors que syndicats et parents s'agitent.

 

Les Antilles, Limoges, le nord et l’est du pays sont les plus touchés par les 14 000 suppressions de postes prévues par le gouvernement. Selon le document du CTM, que le Café s’est procuré, les académies sont touchées de façon très inégale.

 

Dans le premier degré, « la répartition des moyens d’enseignement pour la rentrée 2012 s’appuie sur la situation relative des académies en fonction de leur niveau de difficultés sociales et de leur rattachement territorial (groupes des académies à dominante urbaine, contrastées, à dominante rurale, d’outre-mer). Elle intègre, enfin, les variations démographiques attendues pour 2012 », explique le document ministériel. On arrive ainsi une répartition où la Guadeloupe, la Martinique et Limoges perdent 4% de leurs moyens, Nancy-Metz, Besançon et Caen 3% et Amiens, Clermont-Ferrand, Dijon, Lille, Reims, Strasbourg et Toulouse 2%. Le détail des postes est fourni dans le tableau téléchargeable ci-dessous. Ces données postent sur 5100 postes, auxquels il faut ajouter 600 emplois concernent les stages des étudiants stagiaires en M2.

 

Qui sera frappé ? Pour le SNUIPP, si le président tient son engagement de ne pas changer le nombre de classes, "une purge se prépare sur tous les postes hors classe". Les remplaçants, dont on perçoit dès maintenant qu'ils manquent à certains endroits, les enseignants spécialisés des RASED, les animateurs TICE et langues et les maternelles devraient en faire les frais. Le 18 décembre, la Fnaren, qui réunit des enseignants des Rased, appelle les parents à réagir. « Cette carte des suppressions, en ciblant essentiellement les postes dits « hors classe », va contraindre les Recteurs et les Inspecteurs d’Académie à supprimer en priorité les postes de rééducateurs et d’enseignants spécialisés des RASED pour la troisième année consécutive. C’est un véritable couperet qui s’abat sur les RASED en les désorganisant complètement pour la rentrée 2012. »

 

Dans le second degré, « dans le cadre du dialogue de gestion et des échanges permanents entre l’administration centrale et les recteurs d’académie, le niveau et les possibilités de mobilisation des différents leviers ont été examinés académie par académie ». Le ministère a pris en compte « la taille des classes des collèges qui ne relèvent pas de l’éducation prioritaire », « les décharges de service d’enseignement », «         le dispositif de remplacement des enseignants absents » ainsi que «      l’organisation de l’offre de formation en lycée d’enseignement général et en lycée professionnel ».  Au total, 6 550 emplois disparaissent dont 1000 concernent les stages des étudiants stagiaires en M2. Les académies les plus touchées sont Caen, Limoges, Nancy-Metz et la Martinique qui perdent 3% de leur effectif. Perdent 2% Amiens, Besançon, Dijon, Lille, Lyon, Orléans-Tous, Reims, Rouen et Strasbourg. Dans certaines académies la situation va devenir très difficile. Ainsi à Créteil, académie populaire, le ministère supprime 233 emplois dans le premier degré alors qu'on annonce 4 075 élèves en plus, selon la CGT, et 362 dans le 2d degré avec 3 084 élèves en plus. Les petits établissements, les remplaçants, les décharges de tous types vont payer la note et l’offre éducative sera réduite, les petits établissements menacés. Les lycées professionnels, où le passage au bac en 3 ans devrait donner tous ces effets, vont probablement perdre de nombreux postes. Le Figaro annonçait aussi que des CPGE et des BTS seraient fermés.

 

Une vraie passe d'armes  a eu lieu à l'Assemblée nationale le 20 décembre. En quelques phrases, le député socialiste Yves Durand a exécuté la politique de Luc Chatel. " Vous prétendez être le premier recruteur alors qu’en ne remplaçant pas un enseignant sur deux, vous avez supprimé plus de 80 000 postes en cinq ans. En fait, monsieur le ministre, vous êtes le premier licencieur de France !",a  commencé Y. Durand. "Vous prétendez que cette saignée vous permet de mieux rémunérer les enseignants. Les jeunes qui désertent massivement les concours de recrutement vous répondent de même. Ils refusent de se voir imposer deux années supplémentaires d’études non payées, sans formation, pour quelques dizaines d’euros. D’autant plus qu’au bout de cinq ans, leur salaire sera gelé, comme pour tout fonctionnaire. Les enseignants français restent les plus mal payés d’Europe. Contrairement à vos sempiternels discours d’autosatisfaction, l’école ne cesse de se dégrader, comme le montrent toutes les études, y compris celles de votre propre ministère. C’est d’ailleurs pour cela que vous en interdisez la publication". Luc Chatel a vaguement contesté les chiffres et repoussé l'idée d'un moratoire, demandé par le PS. "Le mot moratoire vient du latin morari signifie retarder. Vous retardez, M. Durand", a conclu le ministre.

 

Les syndicats dénoncent ces suppressions de postes. "Le ministère s'acharne contre l'école primaire" écrit le Snuipp qui signale que "avec toujours moins d'enseignants le "sur-mesure" pédagogique (la personnalisation vantée par le ministre) n'est que poudre aux yeux". Et ce sont maintenant les parents qui montent en ligne. Pour la Fcpe,  "l'aveuglement idéologique est tel que là où le gouvernement frappe le plus durement c'est dans les territoires les plus défavorisés socialement : Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, les académies de banlieue parisienne". La Peep, qui déclarait en octobre " Il manque des professeurs dans les classes"  a publié un communiqué pour féliciter le HCE de son récent rapport et signale qu'elle "réaffirme que l’école primaire doit bénéficier d’une priorité dans l’affectation des moyens. Nécessité que le budget 2012 de l’Education nationale ne semble pas avoir pris en compte...."

Téléchargez le tableau des suppressions de postes

Communiqué Fcpe

Compte-rendu Assemblée nationale

 

Le Sgen Cfdt favorable à une réforme des rythmes scolaires

Est-ce le bon moment ? Le Sgen Cfdt qui s'est démarqué des autres syndicats sur la question de l'évaluation des enseignants, publie les propositions qu'il a faite en juillet dernier devant la commission chargée de la réforme des rythmes scolaires.

 

Si, pour le Sgen, "réorganiser les temps de travail des personnels peut se discuter mais alourdir la charge globale annuelle de travail est absolument hors de question et ceci de façon totalement non négociable", certaines propositions pourraient creuser l'écart avec les autres syndicats. Ainsi le Sgen écrit à propos de l'extension de l'année scolaire à 38 semaines de classe (au lieu de 36) : "Réorganiser l'année doit se faire sans alourdir la charge globale annuelle de travail des personnels... Nous n'accepterons pas une année plus longue sans la contrepartie de journées et de semaines réellement moins lourdes. Une période supplémentaire de deux semaines pourrait aussi être un temps différent sous la forme d'une école ouverte obligatoire pour tous les établissements, élaborée par le conseil pédagogique, notamment fin août pour aborder l'année dans un climat de réussite. Cette école ouverte permettrait du côté des élèves une réappropriation de leur établissement comme un lieu de vie, lors d’activités pédagogiques et éducatives abordées différemment".

Communiqué

 

Le Pass Education renouvelé en janvier

Le ministère confirme la distribution du nouveau Pass Education en janvier à 825 000 enseignants. Cette carte donne un accès gratuit à 150 monuments nationaux. D'après le ministère, la fréquentation des monuments par les enseignants aurait augmenté de 30% de 2009 à 2011 grâce à la carte. Il est vrai que parmi les 150 monuments ouverts aux enseignants on peut citer Le Louvre, Orsay, la Sainte Chapelle, Glanum, Pierrefonds, le Musée de la Préhistoire, Les Eyzies, le château de Champs, les remparts de Carcassonne, Chambord.

Le Pass education

 

24 recommandations du Comité Economique, Social et Environnemental pour améliorer la formation professionnelle continue

Le Comité Economique ; Social et Environnemental fête à sa façon les quarante ans de la loi de 1971 organisant la formation professionnelle continue en France, en analysant l’évolution de la politique de formation pour proposer des améliorations. La première partie du rapport offre un retour historique sur un système souvent critiqué mais qui présente de nombreux atouts : une individualisation croissante du droit à la formation, une gestion paritaire, un financement conséquent, un principe de mutualisation et une adaptation constante aux évolutions économiques et sociales. L’ouverture aux appels d’offres donc à la concurrence et la régionalisation ont eu un impact fort sur le fonctionnement du système de formation en particulier des organismes publics tels que l’AFPA.

 

La réforme de 2009 avait pour objectif de réduire les inégalités d’accès à la formation, les personnes les moins qualifiés étant paradoxalement celles qui partent le moins en formation. La crise renforce l’idée d’une sécurisation des parcours et motive une diversification des dispositifs où l’individu est acteur de son propre parcours avec en particulier le droit individuel à la formation. La professionnalisation avec le contrat et la période du même nom devraient favorise l’articulation entre apports en centre de formation et application en situation de travail. Le système de formation dans son ensemble est jugé opaque avec une multiplicité des financeurs et des fonds dont l’utilisation n’est pas toujours tracée. La réforme entreprend de réduire le nombre d’OPCA, organismes chargés de la collecte des fonds de formation auprès des entreprises, et de créer un fonds de péréquation permettant d’affecter une partie des fonds collectés à la formation des demandeurs d’emploi. Cette mesure favorise en outre le lien entre politiques publique et du secteur privé en matière de formation. Enfin, la réforme prévoyait une articulation plus forte entre formation initiale et continue, par l’émergence d’un service public de l’orientation tout au long de la vie.

 

Pour le Conseil Economique, Social et de l’Environnement, le temps est trop court pour évaluer les effets de la réforme de 2009. Ses effets n’ont pas encore pu totalement se déployer, toutefois plusieurs améliorations sont d’ores et déjà souhaitables. Dans son avis, le Conseil émet 24 propositions réparties en quatre objectifs prioritaires : mieux articuler formation initiale et formations continue, accroître l’efficacité et la qualité du système de formation professionnelle continue, faire de la formation un outil de sécurisation des parcours professionnels, renforcer la gouvernance et le pilotage stratégique. L’avis reprend ainsi les constats et ambitions de la loi de 2009, deux ans après, la formation professionnelle doit encore faire mieux afin de répondre aux attentes pour un système qui ne peut tout à la fois amoindrir les effets de la crise et combler les défaillances de la formation initiale.

L’avis du Conseil Economique, social et environnemental

Dossier sur la formation tout au long de la vie

 

Les curieuses offres d'emploi de l'Education nationale

Postes à profil oblige : l'Education nationale passe de véritables offres d'emploi pour recruter sur ces postes... des fonctionnaires. Et parfois elles ne manquent pas de sel. Ainsi pour un principal adjoint de collège en Bretagne, l'offre signale que "le recrutement (des élèves) se fait en majorité sur logements HLM", comme si les habitants des HLM constituaient un groupe particulier méritant d'être signalé comme tel. "Le climat scolaire reste fragile au regard d'une population... pour laquelle le rapport à l'école ne va pas de soi", continue l'offre. L'offre a sans doute raison de stipuler que le futur principal adjoint devra avoir "un grande capacité de bienveillance" envers ces familles...

L'offre

 

Modification du bac pro spécialité commerce

Le Journal officiel du 20 décembre publie un arrêté modifiant le bac pro commerce. Les détails seront publiés au B.O. du 26 janvier.

Au J.O.

 

Angleterre : Evaluation et privatisation forcée de l'école publique

Au nord de Londres, l'école primaire Downhills est menacée, raconte le Guardian. Malgré la satisfaction des parents (92% de parents sont heureux de la scolarisation de leur enfant), cette école d'un quartier défavorisé va devoir changer de statut. Le gouvernement fait pression sur les autorités locales pour qu'elle devienne une "academy", c'est à dire une école financée par l'argent public mais sous contrat privé avec l'Etat et pilotée par un opérateur privé.

 

Le moteur de cette privatisation rampante c'est l'évaluation. Dès que les résultats baissent aux évaluations nationales, l'Etat a le droit d'imposer ce statut.  Avec une direction privée, les academys ne font plus que préparer les tests, de l'anglais et des maths et leurs résultats remontent ce qui alimente le modèle gouvernemental. Ce modèle de gouvernance de l'école heurte de plein fouet le modèle du libre choix de l'école défendu par les conservateurs. Entre école communautaire et privatisation, le gouvernement a choisi.

Article du Guardian

 

Etats-Unis : Le chèque éducation accélère la privatisation de l'éducation

Selon Education Week, l'Indiana est l'état américain qui est allé le plus loin dans l'octroi de chèques éducation. Les parents de tous revenus peuvent bénéficier du chèque et le donner à l'école privée de leur choix. Même si cela ne concerne que 5% des parents , cette opportunité transforme profondément le système éducatif qui se met à fonctionner comme un simple marché. Les écoles publiques prospectent les parents partis pour le privé pour essayer de les reprendre puisque chaque départ est défalqué de leur subvention de fonctionnement. Les écoles privées voient leurs moyens progresser et elles ouvrent de nouvelles classes. L'état local est satisfait : le montant du chèque éducation ne représente au maximum que 90% du coût d'un élève or 100% est repris à l'école publique qui perd l'élève. En période de pénurie budgétaire le système est intéressant... Qui sont les perdants ? Simplement les étudiants dont les écoles privées ne veulent pas : les élèves trop faibles, ou au comportement irrégulier ou handicapés. Pour ceux là, pas de liberté de choix...

Article Ed Week

 

L'Expresso en vacances

Du 21 décembre au 3 janvier, L'Expresso profite des congés de Noël. Il passe à un rythme hebdomadaire, sauf actualité urgente. Prochain rendez-vous le 23 décembre avec la publication du Café mensuel. Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes !

 

 

 

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Grenoble invente le salon virtuel de l'orientation

Avec e-salonmyavenir, l'académie de Grenoble, la région et l'Onisep développent un nouveau concept pour l'orientation. Les 19 et 20 janvier, les élèves et les étudiants de l'académie sont invités à découvrir le premier salon virtuel personnalisé sur l'orientation. Le salon est adapté à la culture médiatique des jeunes. Il est ouvert en permanence et accessible facilement. Il est aussi écologique puisqu'aucun déplacement est nécessaire. Mais s'agit-il encore d'un salon ? Les organisateurs proposent de participer à des conférences virtuelles. Pendant le salon les internautes peuvent entrer en discussion avec les responsables des stands (écoles, universités, lycées etc.). 17 conférences sont programmées. Elles seront suivies d'un chat public. Le salon sera l'occasion de prendre des rendez-vous pour des contacts en mode réel après le salon.

e-salonmyavenir

 

Parents, découvrez l'aide aux devoirs...

Quel est mon rôle de parent?  Comment m'y prendre pour guider, soutenir et encourager mon enfant?  Que faut-il faire au jour le jour?  Que faire en cas de problème?  Quelles ressources peuvent m'aider pour les devoirs et leçons?  Le gouvernement québécois met à disposition des parents un guide pour "faire de la période des devoirs et des leçons un moment agréable en famille". Le petit guide donne des conseils concrets pour guider et soutenir son enfant. Par exemple s'assurer que l'ordinateur n'est pas branché sur les réseaux sociaux. A comparer avec le guide français qui communique aux parents le programme officiel.

Le guide québécois

Le guide français

Le guide ministériel d'accompagnement à la scolarité (2008)

Le guide de la rentrée des parents

 

 

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TBI qu'en attendre ?

Eduscol revient sur l'étude belge de Natacha Duroisin et Bruno de Lièvre sur l'efficacité des TBI. L'étude avait montré que c'est l'usage qui est fait du TBI qui détermine son efficacité pédagogique, c'est à dire la capacité des enseignants à en faire un outil partagé.

Sur Eduscol

Dans le Café

 

Casanova, héros de la liberté

La Bibliothèque nationale ouvre son site sur l'exposition Casanova. Aventurier du plaisir, Casanova fut aussi un inventeur de liberté. Le site approche Casanova sous toutes ses facettes à travers son autoportrait, mais aussi sa passion de la liberté, son goût pour le costume et la parure, son désir de raffinement. Homme de plaisirs, homme de lettres, Casanova se révèle aussi homme d’affaires, toujours prêt à monter une entreprise, de la loterie à la manufacture d’impression sur soie, de la fabrique de savons aux projets agricoles. Des fiches pédagogiques et des ateliers permettent aux plus jeunes de travailler sur le thème du masque et du carnaval, aux plus âgés d’aborder l’écriture de soi ou de voyager à travers l’Europe des Lumières et les mœurs du XVIIIe siècle.

Casanova

 

Donner du jeu

Jeux de princes, jeux de vilains, l'exposition de la BNF est close depuis 2009. Il reste l'excellent catalogue numérique d'exposition qui permet de pénétrer dans l'univers du jeu du Moyen-Age à nos jours. Pour l'école on a là une source d'information sur les sociétés et de mobilisation des élèves qui peut être utilisée pourde nombreux scénarios pédagogiques.

Jeux de princes

 

Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !

Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d'établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d'une lettre d'information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d'enseignement.

L'offre établissements

 

 

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GFEN : Rencontres maternelles 2012

"Alors que l'école maternelle demeure un univers étranger pour nombre d'élèves issus des classes populaires et que les écarts se creusent, elle se trouve gravement menacée dans ses missions", écrit le GFEN. "Dans un projet de ségrégation scolaire qui ne se cache plus, elle est étroitement réduite à n'être qu'une propédeutique à l'école élémentaire, à trier pour sélectionner, sans prise en compte des jeunes enfants dans leurs spécificités et leurs différences. Mais les tentations d'une approche naturaliste et spontanéiste du développement la détournent tout autant de ce qui doit être sa seule ambition : permettre le passage de l'enfant à l'élève, ouvrir les plus jeunes au plaisir de l'inconnu, de la découverte, à la jubilation de se sentir capables." Le GFEN, en partenariat avec le Café pédagogique, organise le 28 janvier à Paris les 4èmes Rencontres de l'école maternelle. Parmi les intervenants Jacques Bernardin, Mireiille Brigaudiot, Brigitte Gonthier-Morin , Jean-Yves Millot, Caroline Sanchez et Maryline Van Landewick, Gérard Vergnaud.

Inscriptions

 

 

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Concurrence mémorielle : Quel enjeu pour nos sociétés ?

L'ouvrage dirigé par Geoffrey Grandjean et Jérôme Jamin, deux chercheurs en sciences politiques, prend la question du devoir de mémoire un peu à rebrousse poil. "Si chez certains le temps suffit pour qu’un événement tombe dans l’oubli et qu’on vienne à penser qu’il n’a jamais existé. Pour d’autres, au contraire, le souvenir est resté vivace, entretenu par un groupe ou une communauté d’individus, souvent organisés en associations, et prêts à tout pour faire connaître et reconnaître un massacre, un attentat, un génocide, une catastrophe naturelle… Confrontés les uns aux autres, ces souvenirs suscitent parfois une compétition malheureuse, parfois volontaire, souvent inconsciente, qui s’alimente d’un univers sur-médiatisé où les images récentes et plus anciennes se multiplient et se télescopent. La concurrence des mémoires défie les imaginaires nationaux et remet en question le droit des États à dicter ce  qui leur semble bon pour la Nation. Souvent considérée comme un effet secondaire lié à des problèmes plus fondamentaux, la concurrence mémorielle est en réalité un enjeu structurant et   déterminant pour la cohésion sociale de nos sociétés".

Geoffrey Grandjean et Jérôme Jamin, La concurrence mémorielle, Armand Coloin, 2011.

Sommaire

 

Porter aussi la volonté d'un bonheur partagé - Sophie Ernst

Sophie Ernst, auteure de "Quand les mémoires déstabilisent l'école" a participé à cet ouvrage. Elle éclaire la thématique de cet ouvrage. Pour elle "La méfiance et le doute ainsi induits par nos commémorations ne sont pas viables s'ils ne sont pas contrebalancés par une éducation à la citoyenneté, qui libère les énergies créatives. L'espoir. Porter vigoureusement la volonté d'un bonheur partagé, c'est aussi l'héritage que nous avons reçu".

Lisez l'entretien avec S. Ernst

 

 

 

Corée du Nord

Peut-on s'informer sur un pays aussi fermé ? A découvrir, le voyage d'un étudiant français en Corée du nord. Et ces données de l'OCHA, un organisme de l'ONU, sur la disette en Corée du nord.

Mon voyage en Corée du Nord

La sous alimentation

 

 

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La ville durable dans Têtes chercheuses

Comment construire des villes habitables durablement ? Têtes chercheuses, la remarquable revue des Pays de Loire, montre que le concept se situe au croisement des disciplines, dans la coopération entre aménageurs, citoyens et scientifiques. Et croiser les routes, c'est ce que sait faire de mieux cette revue, financée par la région Pays-de-Loire et appuyée sur les établissements scientifiques locaux. Cela donne un remarquable dossier sur la vilel durable qui intéressera les scientifiques, les géographes et les citoyens. Avecd es thèmes universels : la mixité, vieillir en ville, le casse-tête des transports etc.

Têtes chercheuses

 

L'épreuve de contrôle d'enseignement scientifique en ES et L

Le Journal officiel du 18 décembre publie un arrêté organisant l'épreuve de contrôle d'enseignement scientifique en séries ES et L pour les candidats ayant échoué à la session 2012 du bac. Il donne le détail du programme d'examen.

Au J.O.

 

Noël au Muséum

Découvrir la face cachée d’un univers avec l’exposition « Au fil des araignées ». Participer à des ateliers d’éveil et d’art au jardin. S’étonner devant l’art contemporain avec la FIAC hors les murs au Jardin des Plantes. Fêter l’anniversaire de la Galerie des Enfants. Volià quelques activités à mener en famille au Muséum d'histoire naturelle durant les vacances...

Le programme

 

 

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Par fjarraud , le mercredi 21 décembre 2011.

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