| | Métier enseignant : Les salaires enseignants restent en dessous de la moyenne OCDE | |
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| | SommaireLes enseignants français toujours dans les plus mal payés des pays développés ? Regards sur l'éducation, une publication annuelle de l'OCDE, confirme mais nuance ce portrait dans sa nouvelle édition publiée le 11 septembre. Si le salaire statutaire des enseignants français reste nettement inférieur à celui de leurs collègues étrangers, le salaire effectif est légèrement meilleur dans le secondaire du fait des primes que certains enseignants touchent. Rappelons qu'elles peuvent représenter autant que le salaire statutaire en CPGE par exemple... | | | Salaires : Les inégalités demeurent à l'Éducation nationaleSi le salaire moyen des personnels enseignants est de 2510 euros net selon le dernier Bilan social du ministère, cette moyenne occulte des écarts importants entre les âges, les corps, les statuts et aussi les sexes. Très attachée à l'égalité, l'Éducation nationale est pourtant terre d'inégalités salariales importantes. | | | Quand le salaire des enseignants augmentait plus vite que celui des autres fonctionnairesC'est assez rare pour être souligné. Selon l'Insee, en 2016 le salaire des enseignants a augmenté quatre fois plus vite que celui des autres fonctionnaires. Une situation rarissime et qui s'explique par les mesures prises par la ministre de l'époque par exemple au bénéfice des professeurs des écoles et du dégel du point Fonction publique. Une situation qui pourrait faire rêver au moment où le salaire des enseignants est soumis au gel avec une inflation de 2.6% en juillet sur un an... | | | Recrutement : La croissance exponentielle des contractuels dans l'éducation nationaleSi en 2016-2017 le nombre d'enseignants a significativement augmenté (+1.1% en 2016-2017) cette hausse a été 10 fois plus rapide pour les non titulaires que pour les titulaires. C’est un des enseignements, mais pas le seul, d'un nouvelle Note de la Depp. La multiplication des contractuels, revendiquée par le gouvernement comme une nouvelle politique, semble bien correspondre à un mode de gestion déjà bien installé dans l'Éducation nationale. | | | Une circulaire redéfinit la mission du prof principal"En lycée, en classe de seconde, le professeur principal exploite, avec l'équipe pédagogique, les résultats obtenus aux tests de positionnement et repère ainsi avec ses collègues, pour chaque élève, les besoins les plus urgents. | | | | |
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| | | Julien Netter : Culture et inégalités à l'école | |
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| | SommaireIntroduites à l'école, les activités culturelles sont mises en avant sur le temps scolaire ou sur le temps périscolaires. Elles sont souvent présentées comme une opportunité, particulièrement pour les enfants de milieu défavorisé, de lutter contre les inégalités et d'accéder par une autre voie aux exigences de l'école. C'est cette affirmation que Julien Netter (Upec - équipe Escol) interroge dans un ouvrage (Culture et inégalités à l'école, Presses universitaires de Rennes) d'une précision ethnographique. Il observe finement ce qui se passe dans ces situations non scolaires. Et il en tire le constat que, si elles sont profitables aux élèves favorisés, elle augmentent les inégalités scolaires du fait du "curriculum invisible". Comment expliquer que l'École, devenue "bilingue", fasse le choix de pratiques pédagogiques qui augmentent les inégalités sociales ? Julien Netter s'en explique dans cet entretien. | | | Professeurs et chefs d’établissement : une relation bonne, mais fragiliséeLa relation entre les professeurs et leur hiérarchie de proximité constitue l’un des sujets les plus brûlants pour la politique éducative. La volonté du candidat Macron de développer l’autonomie des établissements du second degré la mettra inéluctablement à l’épreuve. Des données nouvelles nous permettent de confirmer nos analyses sur l’assentiment global des professeurs au rôle des chefs d’établissement (CE) (1), mais aussi de mentionner la dégradation de ce rapport. | | | Clic 2018 : De l'innovation aux pédagogies activesAvec 500 participants, le Clic 2018, l'événement national de l'association Inversons la classe, a connu un vrai succès. Du 29 juin au 1er juillet des centaines d'enseignants ont pu échanger, observer, faire des rencontres voire entrer dans des réseaux. Pourtant ce Clic est bien différent des deux précédents. Des présentations pédagogiques plus traditionnelles, une forte présence institutionnelle, de fortes subventions d'entreprises, tout cela marque une transformation de l'association d'un mouvement de pionniers vers un melting pot de pédagogies actives. | |
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| | | En pratiques : La Classe Plaisir : Se lancer en pédagogie Freinet | |
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| | SommaireA l'âge de trente-trois ans, j'ai bifurqué dans ma vie professionnelle pour devenir enseignant, enseignant en élémentaire. Ce choix, je ne l'ai jamais regretté. Très vite, j'ai cherché la façon de faire apprendre qui me "parle", de rencontres en rencontres, de stages en stages, et c'est l'esprit de la pédagogie Freinet qui m'a le plus séduit, qui est de permettre à des enfants, pas seulement élèves, de s'exprimer, de chercher, de partager, de penser de la façon la plus libérée possible. | | | Le "Réseau des Lettres" abat les murs du collège...La solitude de l’enseignant à son bureau ou l’enfermement de l’élève dans sa classe sont-ils des fatalités ? Assurément non pour trois professeurs de français qui ont choisi de travailler ensemble en formant un « réseau des lettres » par-delà les murs de leurs collèges et même les frontières académiques. Grégory Devin dans le Cotentin, Cyril Mistrorigo en Corrèze et Lionel Vighier dans les Yvelines co-conçoivent des projets pédagogiques et les mettent en œuvre dans leurs classes : en ligne ou en visioconférence, les élèves sont amenés à échanger et collaborer pour constituer à leur tour un réseau de réflexion, de lecture, d’écriture, de parole. Ces nouvelles modalités de travail montrent combien le numérique nous offre une chance historique : ouvrir la « forme scolaire » pour que la relation à l’autre vienne renforcer le plaisir et le sens des apprentissages. Interview forcément collective … | | | Cédric Ridel : En classe de géographie avec l'AquariusLa géographie ça ne sert pas qu'à faire la guerre, pour reprendre une formule célèbre. Ca sert aussi et surtout à fabriquer des citoyens. C'est ce que montre remarquablement Cédric Ridel qui a suivi avec ses élèves en direct le cheminement de l'Aquarius et de ses migrants à travers la Méditerranée pour donner un vrai sens à ce qui s'est passé. Un sens qui prend en compte la réalité géopolitique de la Méditerranée. Mais qui sait aussi développer chez les collégiens des consciences de citoyens où l'empathie a sa place. | | | Yves Le Coz : La danse des enfants peut changer le monde"Je fais ce métier pour changer le monde". Professeur d 'EPS au collège Rep Flora Tristan de Paris (20ème), Yves Le Coz réalise chaque année un film de danse avec ses élèves de 3ème. Un témoignage de leur parcours au collège qui vaut aussi brevet d'entrée dans un monde qui les attend. Pour Y Le Coz, les gestes gratuits de la danse sont des gestes d'amour et de confiance. Mais ce sont aussi des gestes qui élèvent et font grandir. Des gestes d'éducateur. | | | Alain Dalongeville : Des situations problèmes en histoire-géo pour la réussite de tous"La pratique pédagogique n'est pas un acte social neutre, non seulement parce que nous pensons tous qu'elle peut contribuer à l'échec ou la réussite de nos élèves mais parce qu'elle transmet également des attitudes, des valeurs, une conception de la connaissance, un regard sur l'autre". Professeur au collège Simin Palay de Lescar (64), Alain Delongeville est aussi expert pour le gouvernement mexicain et directeur de collection au Québec. Une double vie qui illustre la diffusion des situations problèmes, une pratique pédagogique qui repose sur l'éducation à la complexité et au regard critique des élèves. | |
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| | | La loi sur le téléphone portable publiée | |
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| | SommaireLa loi sur "l'encadrement de l'utilisation du téléphone portable dans les établissements d'enseignement" a été publiée au Journal officiel du 5 août. Alors que le ministre et le gouvernement communiquent sur une loi "d'interdiction" , le texte législatif semble créer au contraire de nouvelles autorisations. En réalité l'avenir de ce texte est entre les mains des établissements qui restent seuls face au problème. | | | Portables : La loi n'a rien changé"Depuis 5 ans aucun collègue ne nous a parlé de problème de gestion des téléphones portables", explique Philippe Vincent secrétaire général du Snpden Unsa, le premier syndicat des personnels de direction. "Il n'y avait pas de problème. On a l'impression que la voie législative ne s'imposait pas". | | | Portables : Une circulaire qui tente d'infléchir la loiUne circulaire peut-elle être plus forte qu'une loi ? A coup sûr non. C'est pourtant ce que tente la Dgesco à propos de "l'interdiction" des portables à l'école et au collège , là où la loi parle "d'encadrement". Vexé par les réactions des chefs d'établissement pour qui la loi est inutile et qui adaptent le règlement intérieur en ce sens, le ministre avait annoncé qu'il imposerait l'interdiction et c'est bien l'objet de cette circulaire. | |
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| | | Numérique : A Ludovia, JM Blanquer parle du numérique mais ne le finance pas | |
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| | SommairePrononcé à l'université d'été de Ludovia le 21 août, le premier discours de JM Blanquer sur le numérique marque la rupture avec la politique menée sous le gouvernement précédent. Le ministre s'engage dans une politique de protection des données personnelles des élèves avec la nomination d'un Délégué à la protection des données en la personne de Gilles Braun. Il annonce aussi son intention d'exploiter les données des évaluations nationales grâce à de nouvelles applications financées par le PIA, un programme lancé par le gouvernement précédent. JM Blanquer a mis en avant également l'enseignement de l'informatique dans le lycée réformé. Pour le reste, tout le secteur de l'EdTech est mis à la diète. JM Blanquer promet des expérimentations à intervalles réguliers. Les collectivités locales sont invitées à utiliser les outils numériques des élèves (le BYOD) plutôt qu'acheter des tablettes. Les smartphones seront interdits mais sollicités en classe... | | | | | | Bruno Devauchelle : L'informatique à l'école : les bégaiements de l'histoire...Le discours sur l'enseignement de l'informatique a-t-il changé en 40 ans ? Alors que les initiatives se multiplient pour développer l'enseignement de la programmation (le code) et l'algorithmique dans le parcours scolaire des élèves, il est intéressant de remettre en perspective cette approche. Et d'observer comment se construit l'équilibre entre compétences d'usages, techniques et culturelles. Sur ce point le discours du ministre à Ludovia est inquiétant. | | | Numérique éducatif : Pourquoi ça ne marche pas ?Alors que la Commission de la culture et de l'éducation du Sénat publie un rapport appelant à un énième plan numérique, la même commission, mais coté Assemblée nationale, auditionne sur le numérique éducatif. De nombreux acteurs ont été entendus, y compris le Café pédagogique. Mais qu'ont-ils à dire sur l'échec de l'intégration du numérique à l'Ecole ? Les témoignages de l'Inspection générale et des éditeurs scolaires ont apporté des éclairages intéressants à ce sujet. | | | Le Sénat demande un nouveau plan numérique"Réduits à de simples consommateurs fascinés par le déferlement incessant des innovations, il nous faut impérativement remettre de la verticalité dans notre relation au numérique et rester acteur de notre destin. C'est à cette condition que la France pourra rester dans la compétition mondiale". C'est un appel à la mobilisation, contre les Gafam et pour une reprise en mains de notre avenir que Catherine Morin Desailly (centriste), présidente de la Commission de la culture et de l'éducation du Sénat, a lancé le 28 juin. Dans un nouveau rapport elle appelle à lancer un énième plan numérique, axé sur la formation et à faire du numérique la grande cause nationale de 2019. | | | Bruno Devauchelle : Numérique : Quand un rapport chasse l'autre...Après une première présentation faite hier dans le Café Pédagogique, nous revenons dans ce texte sur l'analyse de quelques points de ce rapport qui, en lien avec celui du sénat, mettent en lumière les interrogations actuelles du monde politique à l'égard du numérique. L'impression générale qui émane de ces propos est celle d'une insaisissable question : comment piloter l'école alors qu'une mutation culturelle majeure est en train de se produire (et c'est loin d'être terminé, bien sûr) ? L'école est-elle encore le lieu de la construction culturelle émancipatrice du citoyen ou doit-elle être celle de la mise en place d'une sorte de "sur-moi" numérique dans la tête de chacun de nos enfants ? Pour le dire autrement, comment contrôler cette évolution culturelle ? | | | Bruno Devauchelle : L'hybridation pour la réforme du lycée ? La réforme du lycée va augmenter la demande d'adaptation des établissements aux demandes des élèves et des familles. Cette adaptation concerne d'abord la possibilité d'offrir le maximum de possibilités pour les élèves et leurs familles. Deux hypothèses sont envisageables : fermer les petits établissements et regrouper dans des grands lycées, concevoir un dispositif qui permettra d'offrir le plus grand nombre de possibilités dans tous les établissements quelle que soit leur taille et les qualités des enseignants. Les moyens numériques à disposition des lycées devraient permettre de trouver des solutions intéressantes pour éviter la première hypothèse. | |
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