| | Dossier : Conférence sur l'évaluation : Le ministère affiche sa volonté de changement | |
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| | SommaireEnviron 300 personnes ont assisté le 11 décembre à la première journée de la conférence nationale sur l'évaluation. Tout au long de la journée se sont succédés spécialistes et équipes pédagogiques devant le jury de 30 personnes réuni par le ministère. Toutes les interventions vont dans le même sens : démontrer la nécessité d'appliquer une nouvelle évaluation tenant compte des compétences et bienveillante. | | | La Conférence sur l'évaluation écarte la question des notes"La question du système de notation est un faux problème". Etienne Klein, président du "jury" constitué pour la Conférence nationale sur l'évaluation, a annoncé que l'idée de supprimer les notes ne ferait pas partie des recommandations du jury. La seconde journée de la Conférence, le 12 décembre, a alterne réalisations d'établissements et interventions d'experts. Une seule question a été sérieusement traitée : celle de la docimologie. Le recommandation du jury pourrait s'arrêter là. | | | Evaluation : Le consensus est déjà là !"Le consensus existe déjà". La conférence sur l'évaluation était à peine commencée le 11 décembre au matin qu'un membre du jury de cette "conférence de consensus sur l'évaluation" annonçait publiquement la couleur. La conférence ministérielle ne cherche pas à comprendre mais à convaincre. La volonté de changer l'évaluation s'y affiche et les mesures sont clairement annoncées. La conférence sur l'évaluation n'a rien d'une conférence de consensus. | | | E. Bautier : " L'évaluation par compétences peut laisser de côté des choses fondamentales"Professeure en sciences de l'éducation à Paris 13, Elisabeth Bautier a fait bénéficier de son expertise la Conférence sur l'évaluation. Elle revient sur l'accompagnement au changement, l'évaluation bienveillante et l'évaluation par compétences en démystifiant certains points. Pour elle, "il faudrait davantage de travail et de formation des enseignants sur la compréhension". | | | Bruno Suchaut : Les enseignants aussi sont notés : à quand l’évaluation bienveillante ?L’évaluation des élèves est revenue au centre de l’actualité éducative française. Dans le débat public actuel, la pratique de l’évaluation chiffrée est explicitement interrogée et le souhait d’une « évaluation bienveillante » et positive, favorisant la réussite de tous les élèves est clairement exprimé. Sans anticiper sur les décisions politiques qui pourront être prises sur le sujet dans l’avenir, faut-il d’hors et déjà envisager que les enseignants, les parents et les élèves fassent prochainement le deuil de la notation, du moins à l’école primaire et au collège ? Encore une fois, les partisans et les adversaires des pratiques traditionnelles en matière d’évaluation des élèves s’opposent, dans des échanges souvent teintés d’idéologie qui, au bout du compte, risquent d’être assez peu utiles pour que l’école française devienne plus efficace et équitable. | | | Quand le collège passe au “sans notes”: Episode 3: Fin de trimestreComment se sont passés les conseils de classe sans les moyennes ? Comment faire des bulletins quand on n'a plus de notes ? La question se pose au collège Montgolfier de Paris. Depuis la rentrée, nous suivons grâce à Frédéric Jovi, professeur de technologie, les étapes de la mise en place d'une nouvelle évaluation par compétences dans ce collège. Vous retrouverez régulièrement le récit de cette expérience dans Le Café pédagogique. | | | Évaluation : Le Cnesco pose les bonnes questionsA quoi peut bien servir une conférence nationale sur l'évaluation ? Ceux qui ont des doutes sur sa pertinence ont de bons éléments de réponse dans l'étude innovante qu'a publiée le Cnesco le 9 décembre. Sa présidente, Nathalie Mons, à présenté une étude internationale des modes d'évaluation et de leur histoire en abordant la question sous l'angle de l'évolution des systèmes éducatifs. Demandée par la Conférence nationale sur l'évaluation, elle en éclaire singulièrement les objectifs. | | | | |
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| | Dossier Numérique : Quelle place pour les outils numériques des élèves à l’école ? | |
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| | SommairePouvons-nous tous continuer à faire comme si nous n’avions pas un smartphone dans notre poche une fois en classe ? Peut-on continuer à avoir des pratiques clandestines des mobiles en classe en dépit des règlements intérieurs ? Doit-on continuer à équiper en postes informatiques massivement les établissements alors que presque tous les élèves et les enseignants ont un petit ordinateur relié à Internet dans leur poche ? Quel impact son utilisation peut-elle avoir sur les pratiques pédagogiques ? Voilà quelques unes des questions que le Café pédagogique voulait poser aux communautés éducatives. Educatice en a fourni l’occasion. Le 27 novembre la table ronde organisée par le Café pédagogique a fait salle comble, preuve que ces questions travaillent les établissements. Les intervenants ont amorcé les conditions pour un coming out des smartphones en classe. | | | Faut-il scolariser les tablettes pour les faire entrer à l’école ?A en juger par le public très nombreux, la question des tablettes travaille le monde enseignant. Le président de la République lui-même les a mis en avant. Mais la question de leur adaptation à l’univers de l’École reste posée. Organisée par Le Café pédagogique, le 26 novembre, dans le cadre d’Educatice, la table ronde fait appel aux expériences d’enseignants et aux analyses des chercheurs. C’est aussi du contrôle que les enseignants doivent avoir sur leur métier et leur pédagogie dont il va être question au final. | | | Numérique et réussite scolaire : un couple gagnant ?La nouveauté technologique fascine et les arguments éducatifs ne manquent jamais lorsqu'elle arrive sur le marché. Les publics visés par ces argumentaires sont d'abord les familles et éventuellement les enseignants. Mais les publics visés sont aussi les décideurs, ceux qui par les moyens financiers dont ils disposent peuvent influer sur la diffusion de ces technologies. Le récent plan numérique annoncé par le président de la république n'échappe pas à cet engouement. Lors de récentes entretiens avec des élèves de CM2 et de 6è, nous avons pu constater combien leur relation aux technologies actuelles était positive, enthousiaste. De même lorsqu'on évoque avec eux l'avenir, ils le voient peuplé de ces technologies. Quand on interroge des parents, l'acceptation est là même, mais la demande d'utilité réelle, par rapport à la réussite scolaire, est un élément essentiel... | | | Educatice : TICMooc : Les mooceurs et les mooceuses sont-ils le futur nécessaire de l’école ?Les professeurs ne veulent pas se former aux usages des TICE ? Faux démontrent trois enseignants. Reconnus au Forum des enseignants innovants, trois enseignants ont créé et animé un Mooc qui est un véritable succès. Héloïse Vian, professeure d’espagnol dans l’académie de Versailles, Nathalie Bécoulet. IEN dans l’académie de Besançon et Jean-Michel Robineau, professeur des écoles et initiateur du projet TICMooc ont présenté le 26 novembre leur projet à Educatice. | | | En bref...ENT : Le point sur le déploiement - Comment les enseignants utilisent les TICE ? | |
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| | Médicalisation de l’échec scolaire et pouvoir enseignant | |
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| | SommaireQuel enseignant ne s’est pas vu opposer un diagnostic médical ? En un demi-siècle, on est passé de 160 à 20 000 orthophonistes. Les professionnels du soin qui gravitent autour de l’École se sont multipliés. Dyslexie, précocité intellectuelle, hyperactivité, les « difficultés scolaires sont de plus en plus lues comme des troubles médicaux. Stanislas Morel, Laboratoire Education, Cultures, Politiques, université de Saint-Etienne, analyse cette évolution avec le regard du sociologue dans un petit livre vif. C’est toute la construction de cette médicalisation qu’il analyse en montrant le jeu des différents acteurs. Il livre un diagnostic : cette médicalisation de l’échec scolaire accompagne une perte de confiance et d’influence de la profession enseignante, combattue maintenant sur son propre terrain scolaire. | |
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