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Lever les freins au projet

Une fois le dossier déposé, validé, les éventuels obstacles institutionnels et financiers levés, il arrive parfois que des résistances se manifestent chez les élèves ou les parents. L’enseignant aura beau avoir associé les élèves au choix et au montage du projet, prévenu à temps les parents, évalué l’adhésion de l’ensemble du groupe-classe : des élèves indiquent qu’ils ne partiront pas.

Si une solution est de proposer au chef d’établissement d’accueillir ces élèves dans d’autres classes pendant la durée du séjour, on voit tout de suite qu’un certain nombre de bénéfices attendus tombent d’eux-mêmes : souder le groupe-classe, travailler le vivre-ensemble, sans compter les décalages de progression, le double travail de préparation pour l’enseignant. Cette solution s’avère finalement difficile à mettre en œuvre.

 

Il convient donc d’identifier les freins. Une bonne part sont particuliers (engagement dans des activités sportives ou artistiques, dans un travail salarié, dans le soutien aux responsabilités familiales, problèmes de santé, garde alternée) et les solutions, si elles peuvent être trouvées, seront toujours particulières.

Mais il existe d’autres freins, qui portent sur les modes de vie, les références culturelles et les représentations des parents et des enfants ou adolescents.

Une première série porte sur les prescriptions religieuses. Il est nécessaire à l’enseignant d’avoir des repères sûrs pour garantir la laïcité. Interdits alimentaires, pratiques religieuses, prosélytisme… : qu’est-ce que la réglementation interdit ? Qu’est-ce qu’elle autorise ? On trouvera de nombreuses ressources actualisées ici


La demande de sécurité des familles peut se porter sur de nombreux points : la sécurité physique lors des déplacements ou des activités, la liberté de circulation en dehors des activités prévues au programme, la possibilité d’accéder à des produits interdits. Derrière ces demandes - à prendre en considération - de sécurisation ou au contraire d’épanouissement, gisent d’autres représentations qu’il faut pouvoir interroger avec les parents :

- L’école est-elle légitime pour organiser des séjours ? Pour certains, à l’école, on apprend, on ne part pas au bord de la mer…

- Des parents ne se représentent pas l’idée d’un  séjour scolaire parce qu’ils n’ont pas participé dans leur enfance à des colonies de vacances ou à des classes de découverte et que personne dans leur entourage ne peut s’y référer.

- L’inquiétude du premier départ est peut-être plus importante pour des parents que le premier jour à l’école maternelle !

- Comment vont être gérées les relations garçons-filles au quotidien ?

 

A tous ces questionnements, l’enseignant doit affirmer un cadre, peut proposer des représentations variées dans la préparation du départ mais parfois cela ne suffit pas. Les témoignages de pairs (des parents dont les enfants sont partis en classes de découverte l’année précédente), les interventions des accompagnateurs, d’un animateur dans la réunion de présentation seront des moyens pour permettre aux parents sinon de questionner leurs représentations, du moins d’envisager de les faire évoluer. L’enseignant doit être l’animateur de cette coopération.

Une réflexion d’un praticien sur l’enfant-roi et la colo qui peut être éclairante pour les séjours scolaires.

Stéphane Clerget, pédopsychiatre, rappelle les bienfaits de la « colo » pour les enfants, mais aussi pour la famille.



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