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Ludovia 2010 > Messages > Table Ronde Interactive « l’école au Cœur du territoire numérique»
Table Ronde Interactive « l’école au Cœur du territoire numérique»

En préambule, il a fallu redéfinir le thème de cette table ronde, la notion de territoire numérique posant question. C’est Jean-Louis Burtin, Chargé au plan national de la coordination des TICE pour le 1er degré qui l’évacue par la notion de « transposition d’un territoire géographique dans un espace numérique ». Ce n’est sans doute pas plus accessible, et chacun dans son intervention soulignera ce qui se fait au plan local.

Alain Naudy – Vice président  de la Communauté de Communes des vallées d’Ax en charge des affaires scolaires, a pour souci principal d’apporter une aide pour rétablir une équité entre les élèves, de la frontière andorrane aux Cabanes, sur 9 écoles et 2 cantons.  La fracture numérique est réelle dans la vallée, ainsi que la disproportion des moyens entre les communes. La communauté alloue 1250 euros/élève par an.

La communauté de communes est partenaire du projet d’échange culturel avec l’Andorre et l’Espagne (DONEP), et prend part au financement de l’équipement progressif des élèves de cycle 3 en micro ordinateurs. Le projet DONEP a cependant été entravé par le manque de participation des partenaires étrangers.

Daniel Subervielle Inspecteur d’Académie de l’Ariège, rappelle le caractère particulier du département de l’Ariège, en  milieu rural, essentiellement constitué de classes multi-niveaux, multi-âge multi-compétences (ce qui, au passage, conforte les résultats des élèves les plus fragiles).
Il y a eu un véritable engouement pour l’opération Ecoles Numériques Rurales (56 dossiers).
Monsieur l’Inspecteur se félicite de la très bonne collaboration entre les collectivités locales et les enseignants. Les élus ont manifesté un réel enthousiasme en s’emparant du projet.
Un effort important d’accompagnement des enseignants a été fait dans ce département par les animateurs informatiques (6 postes pour 3 circonscriptions) et le conseiller pédagogique, qui ont aidé à la définition des projets et à leur prise en main.

Gérard Borios – Mission TICE IA 0 explique concrètement en quoi consiste le projet ENR. C’est un concept global de numérisation d’une école, qui comprend le câblage, l’accès au  réseau, le filtrage, la sécurisation des matériels, le choix des ressources, la maintenance, et l’accompagnement des enseignants. Les principaux équipements fournis sont les TBI et les classe mobiles, ainsi que les matériels de sécurisation. Les services tels que le serveur, l’authentification des élèves et le filtrage ont été centralisés au niveau du rectorat. L’évolution souhaitée est de proposer tous les services à travers un ENT primaire centralisé au niveau académique.
En ce qui concerne la formation et le suivi des enseignants, elles ont été confiées d’une part aux fournisseurs, d’autre part aux équipes pédagogiques TICE, pour un total de 6 demi-journées.
Restent à mettre en place la validation du C2I2E pour les enseignants en poste (déjà validé au niveau des IUFM), et les espaces de stockage et de mutualisation des pratiques, pour une diffusion au niveau départemental.

Pour Jean-Loup Burtin, il s’agit de donner une cohérence à l’ensemble des projets existants dans chaque sous-direction. En effet, un important  travail de proximité auprès des communes a été  mené par les IEN et animateurs TICE dans les circonscriptions, mais il fallait trouver une unité, notamment pour pallier à l’inégalité territoriale. La hiérarchisation du territoire est très défavorable aux écoles, 18000 communes ont au moins une école. De plus, les élus manquent souvent d’informations sur les leviers possibles dans les communes. Le projet des ENR est appelé à faire tache d’huile et à basculer vers un projet ENUrbaines.
Partant du constat que la France est 21ème sur 25 au niveau européen dans les usages des nouvelles technologies par les enseignants, et qu’une étude américaine montre qu’un enfant qui n’est pas en contact quotidien avec le web est défavorisé dans ses apprentissages, l’institution ne pouvait que réagir en se saisissant du problème. L’introduction du numérique est ainsi préconisée à tous les niveaux : dans le livret de compétences du socle commun, le  B2I, la circulaire de rentrée 2010. L’importance capitale du rapport Fourgous comme impulsion est aussi soulignée (on regrettera de ce fait l’absence à Ludovia de Jean-Michel Fourgous, qui était initialement invité, et qui aurait pu donner une réelle dimension aux tables rondes…). Jean-Loup Burtin  propose également d’introduire un projet numérique dans les projets d’écoles.


De nombreuses expérimentations ont dores et déjà été menées et évaluées, dont l’expérimentation mini-portable (équipement des classes de CE2), le projet 1000 visios. Elles seront suivies par l’usage de la balladodiffusion.


Des actions sont menées pour l’accompagnement des enseignants du premier degré, comme la création du portail Primtice, qui donne accès à des scenarii avec les ressources pédagogiques afférentes.
Il faut poursuivre dans ce sens, généraliser le guide de formation ENR, utiliser les parcours  alternatifs de formation, capitaliser les compétences du C2i2e pour une certification du plus grand nombre, former les cadres, les IEN stagiaires.


Enfin, rien ne se fait sans la collaboration avec les collectivités locales, qui doit être matérialisée par une contractualisation de chaque projet.

Comme pour le projet des ENT dans le secondaire, on assiste à l’habituelle confrontation entre les élus et les représentants de l’Education Nationale, au niveau de la répartition des charges : comment mutualiser les moyens pour la prise en charge de la maintenance. Les acteurs locaux se heurtent à la lourdeur de l’Education pour mener à bien des projets pour lesquels ils investissent beaucoup, dans un espoir de développement et d’ouverture de leur commune. L’enthousiasme du départ s’émousse parfois.

Les écoles pourraient être au cœur des Cyber bases, si le haut débit était généralisé. Mais une nouvelle fracture s’opère entre les écoles équipées et les autres.


Enfin, les élus craignent que le matériel fourni aux enseignants ne soit pas suffisamment investi dans les pratiques quotidiennes et appellent à une formation élargie et rapide.

 

 

 

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