Quels sont les effets des nouveaux rythmes sur les enfants et les adultes ? Une première étude réalisée par l’INJEP et le cabinet ICC, ne montre pas les retombées sur le développement des enfants. Mais elle cible des difficultés qui intéresseront les mairies et les enseignants.
« La réforme des rythmes a introduit des changements considérables », estime l’étude, notamment sur les relations entre acteurs. Ainsi elle souligne les « crispations sur les périmètres de compétences ». L’étude n’arrive pas à établir une fatigue particulière des enfants : le taux d’absentéisme par exemple n’évolue pas de façon sensible. Elle souligne des adaptations à faire en maternelle du fait du manque de temps et d’espace.
« Les principaux facteurs de plus ou moins grande réussite (de la réforme) que nous avons identifiés sont la relation entre le directeur (trice) d’école, le responsable éducatif ville (REV) et les différentes ressources des territoires », explique l’étude. « Concernant la question de l’égalité, nous observons que dans les écoles où les catégories socio-professionnelles supérieures sont plus représentées, les parents sont davantage en mesure de peser avec leurs exigences. Résultat : ils peuvent obtenir avec un coût identique pour la collectivité de meilleurs services, comme, par exemple, l’intervention d’associations chevronnées qui ont l’habitude de travailler dans ces quartiers, ou une plus grande participation d’enseignants à des ateliers. Au fond, pour donner la même chose à tous, il ne suffit pas de donner les mêmes moyens à tous, il faut corriger des inégalités. »
Pour les auteurs, il faut recentrer le débat sur les valeurs portées par le périscolaire. « Si cette offre se décline en fonction d’objectifs éducatifs transversaux comme la citoyenneté, le développement durable, l’égalité d’accès à la culture, etc., ce peut être ressenti d’une manière différente. On peut penser que les valeurs et les objectifs politiques, dès lors qu’ils sont affirmés, peuvent désamorcer les peurs des enseignants ».