Par Robert Delord et Marjorie Lévêque
En octobre, Jules César a une riche actualité : on n’est plus sûr de sa tête, même s’il en a désormais deux nouvelles, et on saurait où il a été assassiné…
Tout a commencé début octobre, sur le blog des actualités de la ville d’Arles.Pour rappel, c’est à Arles qu’est conservé (et mis à l’honneur !) depuis en 2007 le buste supposé de Jules César, trouvé dans le Rhône par l’archéologue Luc Long, dans un incroyable état de conservation, et jugé très réaliste.
On apprenait que par hasard, un deuxième buste de Jules César, cette-fois en plâtre, et de moindre valeur, avait été retrouvé par Bernard Picon, chercheur au CNRS, dans une cave.
Arles exposait alors fièrement son deuxième César.
Mais voilà, une nouvelle du 18 octobre publiée par La Provence venait remettre l’euphorie en cause : le buste en marbre découvert dans le Rhône le 28 août 2007, « La Joconde » du musée d’Arles, star des expositions et des nouveaux manuels de latin, ne serait pas celui de Jules César, comme on l’a lu/vu un peu partout !
La source de l’information vient directement de Daniel Roger, conservateur des antiquités au musée du Louvre, qui faisait la synthèse d’une table ronde organisée dans le célèbre musée. Les spécialistes estiment en effet qu’il s’agit d’un zeitgerichte, c’est-à-dire un portrait de notable réalisé en imitant des caractéristiques physiques de l’imperator. « C’est ça, ou l’acte isolé d’un artiste de l’époque mais nous n’avons rien pour étayer cette hypothèse« , expliquait Daniel Roger.
Un article de « Sud Info Sports » nous rappelle qu’on s’était sûrement emballé un peu vite pour l’affaire, que l’on avait pris pour sesterce comptant une information qui n’avait été donnée qu’au conditionnel, sûrement parce qu’on avait envie, ou besoin d’y croire, parce que c’était beau après tout…
Toutefois, prudence, car ?? ??da ?t? ??d?? ??da comme Socrate l’a peut-être dit (Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien)… Rien n’est certain dans l’affaire… et rien ne nous dit que c’est ou que ce n’est pas à coup sur la vraie trombine de Jules césar.
Alors forcément, quand d’autres journaux nous annoncent quasiment au même moment qu’on a trouvé au mètre près le lieu où Jules César a été assassiné (et ça au moins, qu’il aie été assassiné, on en est sûr!), on ne sait plus s’il faut y croire…
Encore une fois, l’histoire est belle, et attestée par des spécialistes : chercheurs du Centre supérieur de recherche scientifique espagnol (CSIC). L’équipe dirigée par Antonio Monterroso annonce avoir découvert une structure de ciment d’environ trois mètres de large sur deux mètres de haut, qui aurait été mise en place sur le lieu exact du crime sur ordre d’Octave Auguste, fils adoptif de César à qui il succédera en devenant le premier empereur romain. Selon le centre de recherche espagnol, Auguste aurait érigé cette construction monumentale afin de condamner l’emplacement précis où son grand-oncle et père adoptif fut victime de la conspiration de ses ennemis. À savoir, ejuste au centre du fond de la Curie de Pompée, alors que Jules César présidait, assis sur une chaise, la réunion du Sénat »…
Et pour terminer, rappelons que c’est le mois de J.-C. puisque l’on peut le découvrir au cinéma dans deux représentations bien différentes :
– un César comique dans toute sa « sapience » dans la nouvelle adaptation cinématographique de la série BD Asterix sous les traits d’un nouvel acteur : Fabrice Lucchini
– un César théâtralisé dans le film « César doit mourir », de Paolo Taviani et Vittorio Taviani, qui montre les répétitions de la pièce Jules César de Shakespeare par des détenus très inspirés par le personnage.
Mais aussi dans une séquence pédagogique : pour ou contre la mort de César ? À découvrir sur le site de Lettres de l’Académie de Versailles :
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