« On ne cesse d’en appeler à une évaluation « bienveillante », ce qui laisse un peu sous-entendre que celle pratiquée serait en général malveillante. Il faut tordre le cou à cette idée reçue, même si les notes très basses que collectionnent les élèves en échec existent bel et bien », écrit le Snes dans une mise au point sur l’évaluation. « Si la note n’est plus que « bienveillante », elle ne sera très vite qu’une coquille creuse, parfaitement inutile, et d’autres biais seront vite trouvés pour remplir les autres fonctions de la notation actuelle. »
Le Snes voit une autre difficulté concernant l’évaluation formative. » Si le principe apparaît tout à fait pertinent et nécessaire en théorie, dans la pratique les contingences ordinaires viennent compliquer singulièrement l’intention de départ. Il paraît difficile pour un prof qui n’a une classe que quelques heures par semaine, parfois qu’une, de mener de front à longueur d’année un double système d’évaluation où seraient identifiées en permanence les deux finalités distinctes ». Autant de remarques qui montre l’importance de la notation dans l’identité professionnelle et la difficulté à influer sur l’évaluation…