L'actualité de l'éducation de la semaine du 6 au 13 octobre 2017 

Politique

Un mouvement enseignant marquant

Entre les enseignants et le gouvernement le charme est rompu. Alors qu'ils avaient massivement voté en faveur d'E Macron dès le premier tour de la présidentielle, de nombreux enseignants, entre un quart et un tiers, ont fait grève le 10 octobre, journée d'action des fonctionnaires contre les choix budgétaires du gouvernement. Ils entendent protester contre le gel du point fonction publique et les menaces qui pèsent sur la revalorisation. Mais des enseignants protestaient aussi contre la dégradation de leurs conditions de travail avec  la suppression des contrats aidés. Les contre réformes menées par JM Blanquer, qui vont souvent dans le sens de petits avantages catégoriels, n'ont pas convaincu les enseignants de soutenir le ministre. Pour autant cette mobilisation à moitié réussie a peu de chance de convaincre le gouvernement de mener une autre politique.

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La grève des enseignants du 10 octobre 2017 : Un test politique et social

Les premières remontées du terrain indiquent que la grève du 10 octobre 2017 sera un succès. La référence la plus évidente est celle des professeurs des écoles, que le service minimum d’accueil contraint à se déclarer grévistes à l’avance. Les autres catégories devraient se mobiliser dans les mêmes proportions, la grève étant unitaire et portant sur des thèmes communs à toute la fonction publique. Cela pose la question du sens à donner à ce mouvement, sur deux plans. Social : les enseignants vont-ils retrouver le chemin des grèves, comme sous Sarkozy ? Politique : le président est-il catalogué par eux comme un homme de droite ?

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Première plainte contre la modification du calendrier scolaire

Les recteurs ont-ils le droit de changer le calendrier scolaire comme plusieurs l'ont fait à propos des vacances de printemps ? Le Café pédagogique soulevait cette question le 26 septembre. Selon des informations obtenues par le Café pédagogique, elle est maintenant posée au tribunal administratif d'Orléans par un enseignant. Il pourrait faire annuler la modification décidée par la rectrice d'Orléans Tours et, en cascade , par les autres recteurs.

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Brevet :  De l'examen complexe à l'épreuve absurde...

Le brevet peut-il échapper à l'absurdité ? Déjà bancal avant 2016, la nouvelle mouture testée en 2017 avait encore gagné en complexité. Selon L'Etudiant, le ministère prépare une nouvelle version qui, sous prétexte de rééquilibrage traditionnaliste, rend l'examen encore plus compliqué. Seul examen passé par tous les  jeunes français (833 000 candidats en 2017), le brevet est devenu une usine à gaz aussi complexe qu'inutile. Car les points nécessaires à son obtention se gagnent avant les épreuves finales et dans des conditions très inégales d'un collège à l'autre. Et personne ne sait exactement à quoi sert le diplôme si ce n'est entretenir les fractures dans le monde enseignant...

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Blanquer lance une énième opération lecture

Des académiciens, Erik Orsenna, Alexandre Jardin, la cadre somptueux de l'Académie française : Jean-Michel Blanquer joue avec les symboles ce soir et lance la campagne "Ensemble pour un pays de lecteurs". Pour le ministre, une belle opération sur le terrain de la culture et de la lecture, des thèmes politiquement porteurs qu devraient être repris par les médias. En réalité la "campagne" met en avant l'association Lire et faire lire, qui oeuvre depuis des années pour encourager la lecture. Un travail sympathique mais dont l'efficacité reste à démontrer. Quant aux difficultés réelles des élèves pour l'apprentissage de la lecture n peut s'en remettre à l'étude de R Goigoux ou à la conférence du Cnesco.

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L'élève

La chronique de Véronique Soulé : Du bac pro à Nantes au master à Shanghai

Que faire des "  bacs pros" ? La question est au coeur des consultations sur les pré requis pour entrer à l'université. Comme si les bacheliers professionnels - près de 30% du total des bacheliers - n'avaient pas grand-chose à faire dans le supérieur... Pourtant dans certaines filières, ils n'ont rien à envier à leurs camarades du " général ". Rencontre avec Gaëlle qui, après un CAP et un bac pro, commence un master à Shanghai, à l'antenne chinoise de l'école de design Nantes Atlantique.

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Orientation : Sept Mooc pour découvrir les filières sous tension

La plateforme publique FUN-MOOC diffuse depuis septembre 2017, des MOOC d’aide à l’orientation et à la préparation à l'entrée dans l'enseignement supérieur. Ces cours en ligne, gratuits et collaboratifs, créés par six universités et une grande école, ont pour objectif d'aider les élèves et leurs familles à imaginer un parcours d’étude à l'université, à s'inscrire en IUT ou à préparer des études en sciences. Ces Mooocs visent spécialement les Staps, le droit, les IUT, le Paces, la psychologie, toutes filières sous tension.

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Comment accède t-on au supérieur en Europe ?

Alors que la France va réformer son modèle d'accès au supérieur, la Commission européenne publie une synthèse sur cette question. La France y apparait comme faisant partie des 8 pays européens qui pratqiuent une sélection minimale. La Commission souligne que "aucune des politiques que nous avons cernées ne devrait être considérée idéale". Mais elle fait des recommandations. Il faut améliorer l'orientation. Les admissions doivent être liées au marché du travail. Il faut retarder au maximum l'organisation par filières du secondaire. Et faire collaborer davantage le secondaire et le supérieur.

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Claude Lelièvre : Il y a 50 ans le bac déjà sur le gril

Il n'est pas inutile d'y revenir en ces temps d'incertitudes renouvelées sur le sujet. Et l'on verra que certaines des justifications ou propositions précises d'alors semblent perdurer cinquante ans après... Lorsqu’il nomme Alain Peyrefitte ministre de l’Education nationale en avril 1967, le général de Gaulle lui confie une mission à ses yeux essentielle : « Il faudra faire passer l’orientation et la sélection ».

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Métier enseignant

Francette Popineau : Le pré recrutement contre le manque de professeurs

"On pose la question de l'attractivité du métier enseignant". Comment faire face à la crise du recrutement dans l'enseignement primaire ? Si le Snuipp Fsu soulève la question le 11 octobre c'est que la rentrée a vu un taux record de postes non pourvus et un recours massif aux contractuels dans le premier degré. Une situation que Francette Popineau, co-secrétaire générale  du Snuipp, souhaite voir redressée. Pour cela le syndicat appelle à des prérecrutements massifs et au déplacement du concours en L3.

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Snuipp : Des professeurs stagiaires inquiets sur leur formation

Que pensent les nouveaux enseignants de leur formation ? Quatre ans après la mise en place des Espe, les doutes et les inquiétudes des néotitulaires sont toujours là affirme une enquête du Snuipp Fsu, premier syndicat du primaire. Selon elle, neuf nouveaux enseignants sur dix ne se sentent pas prêts à prendre une classe, un taux qui rappelle les IUFM. Plus grave : la moitié d'entre eux n'ont pas suivi le master d'enseignement ce qui ne les a pas empêché d'être reçus au concours....

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Que sait-on de la formation continue des enseignants ?

Comment rendre la formation continue des enseignants plus efficace ? Une recherche québécoise, dirigée par Mario Richard (Teluq), a analysé les études portant sur les différents modèles de formation continue afin de vérifier leur pertinence.  Même si " l’insuffisance de données dans le domaine du développement personnel (DP) ne nous permet pas d’établir, de manière probante et à large échelle, l’efficacité d’un modèle précis de formation des enseignants en littératie sur les résultats des élèves", l'étude arrive à des conclusions précises.

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Numérique

Bruno Devauchelle : Eduquer à l'éthique dans un monde numérique

Faire un journal d'école, créer une webradio, un média dans un établissement scolaire est devenu quelque chose de "normal", à défaut "d'ordinaire". Normal parce que cela est devenu courant à l'échelle du pays, mais pas ordinaire, parce qu'en réalité, même au sein d'un établissement, ces activités touchent peu d'élèves et d'enseignants en regard du nombre total. Dans le même temps, l'arrivée du web a ouvert, dès 1994, de nouvelles possibilités d'expression. Après avoir tenté d'utiliser dès 1980 le minitel (serveur, parfois, messagerie plus souvent), et après avoir tenté l'aventure des radio libres, un nouvel horizon d'expression s'est ouvert à l'ensemble de la population. S'il était déjà présent sous d'autres formes dans différentes organisations dès le début des années 1980 (BBS et autres réseaux numériques d'échange), cet espace d'expression est sorti des bureaux et des laboratoires pour envahir la société toute entière. D'un côté le web, de l'autres les machines de plus en plus petites, portables et connectées. Désormais l'expression est à la portée de chacun. Mais une catégorie de services mis à disposition de tous à transformé le potentiel d'expression : le réseau social. C'est en offrant la possibilité de la conversation en ligne à chacun que ce potentiel d'expression peut exploser.

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Bruno Devauchelle : Algorithmes, Fake news : pouvons-nous encore nous informer ?

En utilisant les moyens numériques à notre disposition, nous avons une fenêtre ouverte sur le monde. Du moins c'est ce que nous croyons. Un ensemble de faits, plus ou moins importants, semblent indiquer que la fenêtre se referme et que nous n'avons plus forcément le choix et que même si nous l'avons, il est bien difficile de "discerner" pour reprendre un terme magique utilisé en ce moment (cf. le discours du ministre de l'éducation). Nos usages quotidiens des technologies nous montrent combien nous sommes peu soucieux de ce que nous recevons ou en tout cas peu critiques vis à vis de tout ce qui circule, y compris ce que l'on y exprime. Il suffit d'aller devant un établissement scolaire pour se rendre compte d'une omniprésence des usages "immédiats". Par ce terme nous entendons cette forme d'activité qui consiste à mettre en œuvre un outil en en acceptant les logiques propres, l'affordance.

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Par fjarraud , le vendredi 13 octobre 2017.

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