L'Expresso du 11 février 2015 

La visite de Manuel Valls et Najat Vallaud Belkacem au lycée V Hugo de Marseille le 10 février a eu au moins une retombée positive, celle de mesurer l'impact du dispositif des "bacheliers méritants". Reste à expliquer pourquoi ce premier essai de discrimination positive dans l'éducation nationale n'arrive pas à faire levier.  

 

Selon un communiqué du ministère, le dispositif "bacheliers méritants", rebaptisé maintenant "dispositif pour les meilleurs bacheliers", n'a bénéficié qu'à 223 lycéens en 2014. Prévu par un décret de juin 2014, il fixe à 10% le pourcentage des meilleurs élèves par filière de chaque lycée qui bénéficient d'un droit d'inscription dans les formations du supérieur opérant une sélection. En clair, ce décret crée un quota qui permet une discrimination positive, même si le mot fait peur à l' Education nationale. Le ministère en attend qu'il lutte contre l'auto censure des jeunes des milieux populaires. Selon l'AFP, qui interroge l'historien P Weil, c'est la publication tardive du texte qui explique ce résultat décevant. Les jeuens avaient déjà fait leur choix et peu seraient revenus sur leur demande.

 

Cependant, l'importance de l'auto censure des familles populaires dans les choix d'orientation est contestée par les sociologues Sylvain Broccolichi et Rémi Sinthon. En décembre 2011, Sylvain Broccolichi  nous expliquait que les jeunes des familles populaires qui hésitaient à s'engager dans les filières sélectives avaient simplement raison au regard du résultat final.

 

"L'idée qui était émise", nous disait-il, "c'était que, à résultats égaux, avant la décision d'orientation, les demandes sont différentes selon les milieux sociaux. Les ambitions sont plus élevées chez les jeunes de milieu socialement favorisé. Ce n'est d'ailleurs pas une erreur. L'erreur c'est de parler de sur-sélection. Finalement on disait que les enfants de milieu populaire ont des ambitions moindres et que ça expliquait les écarts d'orientation. Ce qui est masqué c'est que quand on suit le devenir de ces jeunes de milieu populaire, ceux qui semblaient exagérément prudents en fait échouent beaucoup plus que leurs camarades de niveau apparemment à peu près identique. Cela s'explique par le fait que les chances de (..)
11/02/2015 à 06:17  |  (0 commentaire)
Le fait du jour

Magali fait du coaching. Estelle est devenue chasseur immobilier. Christophe distribue des produits de bien être. Nicolas vend ses fromages. Vous les avez croisés dans les pages "seconde carrière" du Café pédagogique. Tous étaient profs et sont passés par l'association Aide aux profs crée par Rémi Boyer. Depuis 2006 il a construit des outils pour aider les enseignants qui veulent quitter la classe et entament une seconde carrière. Alors que la difficulté du métier enseignant est reconnue, il fait avec nous un état des lieux d'une politique qui n'arrive pas à trouver place dans l'institution.

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11/02/2015 à 06:17  |  (0 commentaire)

Quels sont les fondements de la citoyenneté dans une société en crise ? Comment construire le bien-être commun si certains se sentent moins considérés que d’autres ? Comment appartenir à un pays ostracisant certains de ses enfants ? Depuis ses premiers films –«Les Citronniers », « La Fiancée syrienne »-, Eran Riklis, cinéaste israélien, est taraudé par ces interrogations essentielles. Cette fois encore, avec « Mon fils », il y répond de belle et généreuse façon, à travers le portrait sensible d’un jeune garçon arabe et citoyen israélien. Même si le récit, situé dans les années 80-90, oscillant entre burlesque et tragédie, ne gomme pas le contexte « guerrier » du Proche-Orient, son approche du conflit intérieur secouant la société israélienne prend une dimension universelle. Le réalisateur pose, en effet, un regard lucide et aimant sur son pays. Il accompagne avec bienveillance les pas difficiles d’un lycéen pas comme les autres, déjouant l’assignation identitaire. Et ces partis-pris, audacieux, sèment le trouble en nous parce que « Mon fils » nous renvoie à une question fondamentale, posée aujourd’hui à nos démocraties malades : la fraternité peut-elle s’incarner si l’égalité n’existe pas ?

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11/02/2015 à 06:16  |  (0 commentaire)

Quand on parle éducation nationale, on voit profs, on voit chef d’établissement et ça s’arrête là ! On oublie  que des petites mains sont également là pour faire tourner l’ensemble,  nous sommes un tout. L’Éducation nationale emploie environ  deux cent mille non-enseignants … désignés par des acronymes intraduisibles  IATOS ou ATOSS  … Qui sont-ils ? Des ingénieurs, des techniciens, des travailleurs sociaux, des médecins, des infirmières et  des  administratifs…  Entretien avec Isabelle Richard  qui est ADJAENES ! Isabelle Richard a 41 ans. Elle a occupé une poste de secrétaire du Proviseur durant 10 ans dans un lycée classé Z.E.P. Aujourd’hui elle exerce au secrétariat des élèves dans un lycée de l’Essonne

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11/02/2015 à 06:16  |  (0 commentaire)
Le système

Comment assurer la démocratisation des arts et de la culture et l'éducation aux médias ?  L'éducation artistique et culturelle (EAC) est invitée le 11 février au conseil des ministres. Avant le conseil, N Vallaud-Belkacem et F Pellerin, ministre de la culture, présentent une "feuille de route conjointe" qui associe à la fois EAC et éducation aux médias. Mais les moyens accordés à ces deux éducations semblent dérisoires face aux besoins.

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11/02/2015 à 06:16  |  (0 commentaire)
Le système

On ne va pas dire qu'ils ont repris la balle au bond. Les 47 enseignants des 4 écoles de la cité de La Castellane à Marseille saisissent l'occasion de la présence médiatique sur leur quartier pour parler vraiment de leurs problèmes et pousser des revendication réalistes qui donnent sens au mot égalité.

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11/02/2015 à 06:16  |  (1 commentaire)

Interrogée sur la condamnation d'une mère de famille à 4 mois de prison avec sursis en raison de l'absentéisme de son fils au collège, N Vallaud Belkacem a déclaré à l'AFP que ce n'atit pas une bonne solution. " Vous savez quel est mon attachement à ce que l'école et les parents puissent travailler ensemble pour co-éduquer les enfants, et donc à ce qu'il y ait un rapprochement qui permette de ne pas en arriver à ces extrémités là", a-t-elle déclaré.

 

Dans 20 minutes

11/02/2015 à 06:16  |  (0 commentaire)
Le système

Le Snuipp publie le 10 février une enquête très critique sur les rythmes scolaires. Selon elle, "74% (des enseignants) estiment que les difficultés liées au temps périscolaire impactent négativement le temps scolaire en terme de fonctionnement de l’école mais aussi d’attention et de fatigue des élèves. Ainsi, le périscolaire est mis à l’index, jugé très inégal d’une ville à l’autre, parfois mal organisé, parfois sans locaux adaptés, parfois bruyant et parfois même synonyme de garderie. C’est en maternelle que les critiques sont les plus vives". Toujours selon cette enquête, "68% (des enseignants) notent une dégradation de leurs conditions de travail  et 81% estiment que leur vie personnelle est affectée négativement notamment en matière de pouvoir d’achat".

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11/02/2015 à 06:16  |  (3 commentaires)
La classe

Qu'est ce qui peut faire avancer l'Ecole ? Le travail d'équipe. C'est ce que vivent depuis la rentrée, 6 enseignants de maternelle et CP qui utilisent Twitter pour travailler ensemble sur la littérature jeunesse. Baptisé "Défilire", leur projet engage les enfants mais aussi les parents dans un projet collectif doté d'une belle dynamique.

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11/02/2015 à 06:16  |  (0 commentaire)
L'élève

Les 10 ans de al loi de 2005 qui a ouvert les écoles aux enfants handicapés sont célébrés par la publication d'une note de la Depp (division des études du ministère de l'éducation nationale" et des réactions syndicale et associative.

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11/02/2015 à 06:16  |  (0 commentaire)
Les disciplines

Les nouveaux programmes de maternelle ne font pas l'unanimité. Bernard Devanne, ancien professeur à l’IUFM de Basse-Normandie, critique la dictature de la conscience phonologique et en craint les retombées pour les enfants. Il appelle à " la construction de complicités culturelles" dès la maternelle.

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11/02/2015 à 06:16  |  (1 commentaire)
Les disciplines

Lundi dernier, nous avons eu la désagréable surprise de trouver Calin, notre cochon d'Inde, mort dans sa cage au cours du week end. L'an passé, nous avions Caramel, rapidement mort après quelques semaines chez nous (il était paralysé des pattes arrière). Mais à chaque fois, quels enseignements ! Retrouvez tous les mercredis, jour de L'Hebdo primaire, ces petits moments sur l'école qui donnent sens au métier...

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11/02/2015 à 06:16  |  (0 commentaire)
Par fjarraud , le mercredi 11 février 2015.

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