Peut-on avoir au sein du même espace francophone des visions radicalement différentes de la place des parents à l'école ? Sans doute oui si l'on en juge par les événements qui se produisent en ce moment au Québec. Puisque c'est l'avenir de l'Ecole qui se joue en ce moment dans les élections des commissaires scolaires.

 

Le 2 novembre les Québécois ont voté pour élire leurs commissaires scolaires. Et le gouvernement a prévenu que si le taux de participation ne montait pas (il était de 8%) les commissaires disparaitraient.  Or ces commissaires élus sont tout simplement les gestionnaires des écoles.

 

Elus par la population du quartier, le commissaire scolaire siège au Conseil des commissaires qui gère l'éducation sur le territoire d'un district scolaire. C'est ce conseil qui embauche les enseignants,  décide des investissements à faire dans les batiments scolaires , veille à ce qu'il y ait un service de garde ou une aide aux devoirs ou encore lutte contre l'intimidation scolaire.

 

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Il ne suffira pas de créer des quotas pour les bacs professionnels et technologiques pour permettre la démocratisation du supérieur, explique Sandrine Doucet, rapporteure de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale dans un rapport que le Café pédagogique s'est procuré. Alors qu'on attend toujours l'évaluation par l'Inspection générale de la réforme des lycées de Luc Chatel, pour S. Doucet il n'y a pas de doute. La réforme des bacs pros et technologiques a dégradé leur niveau. Les professeurs de BTS en souffrent très particulièrement. Sandrine Doucet est la première voix qui s'élève publiquement sur un ressenti vécu par de nombreux enseignants des lycées : la situation se dégrade en STS (section de techniciens supérieurs amenant au BTS). Et cela a à voir avec la réforme des bacs professionnels et technologiques. Selon un procédé bien connu, la démocratisation de l'accès au bac s'accompagne d'une ségrégation croissante qui finit par remettre en question son objectif de hisser 50% d'une génération au niveau bac +3.

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Il est des jours où les statistiques parlent. Il est des jours où le poids des inégalités de la relégation urbaine et des discriminations s’incarne dans des lieux et des visages. Il est des jours également où l’on accède à un état différent de la connaissance. Les populations « populaires », discriminées, reléguées ne sont ni résignées, ni réduites au silence ou totalement dépossédées d’une analyse et de champ d’actions. L’allégorie des quartiers populaires telle qu’elle apparaît sous la plume de certains responsables politiques et scolaires, de chercheurs parfois, sacrifie à des lectures compassionnelles et déficitaires. Dès lors que l’on parle de l’école et des quartiers populaires jaillissent comme par réflexe certains mots : échec scolaire, déscolarisation, démission parentale, manque de ressources financières et culturelles etc. Les classes populaires ne se réduisent cependant pas à cette liste de manques, elles agissent également sous la forme d’initiatives collectives et citoyennes dont certaines mettent l’école au cœur de leurs préoccupations.

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L'Assemblée nationale a adopté le 30 octobre le budget de l'Education nationale au terme d'un débat qui a essentiellement porté sur le fonds d'amorçage des rythmes scolaires. Le débat a opposé les socialistes, les radicaux et les écologistes à l'Ump et l'Udi, la gauche communiste s'abstenant. Mais à gauche la voix discordante de la députée socialiste Valérie Rabault s'est fait entendre avec instance.

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Notre culture scolaire est centrée sur l’écrit : des difficultés des élèves dans la maîtrise de la langue et de ses divers usages peuvent s’avérer handicapantes. Mais, si on évalue volontiers l’écrit, le travaille-t-on vraiment ? Apprend-on aux élèves à s’approprier un « code » et une « conduite » qui varient d’une matière à l’autre ? Comment favoriser en classe des pratiques d’écriture régulières, les rendre plus formatrices que formalistes, construire à l’Ecole le plaisir d’écrire plutôt que la peur d’écrire ? Telles sont les questions posées à tous par l’Association Française des Enseignants de Français lors de son université d’automne qui s’est déroulée à l’IFE à Lyon les 22-23-24 octobre. L’AFEF a permis aux participants d’échanger réflexions et expériences pour tracer de nouveaux horizons en reconsidérant la place, la nature et les modalités de l’écrit scolaire. Elle a profité du colloque pour présenter ses « propositions pour l’enseignement du français » : pour affirmer des valeurs susceptibles de refonder la discipline et de faire vivre l’espérance de nouveaux programmes.

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Pour l'enseignement la démarche de simplification administrative lancée par le gouvernement se traduira d'abord par la dématérialisation du livret scolaire du bac. Ce dispositif est testé cette année dans 60 lycées en filière ST2S d'une façon très discrète si l'on en juge par les réticences de l'administration à répondre à des questions. La généralisation est portant envisagée selon les documents gouvernementaux.

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Le gouvernement est entré dans une "démarche de simplification" administrative qui vise à réaliser de nouvelles économies. L'éducation en est partie prenante par exemple avec le livret scolaire du lycée dématérialisé ou encore avec les téléservices pour le choix des options ou la visioconférence pour les examens. Mais la nouvelle règle "silence vaut accord" vient compliquer par ses exceptions la belle argumentation gouvernementale.

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Deux décrets publiés le 25 octobre modifient la composition des conseils d'administration des établissements d'enseignement (EPLE) et celle des Commissions d'hygiène et de sécurité. Dans les deux cas les textes précisent la composition des deux représentants de la collectivité territoriale.  On notera particulièrement que " Lorsque les représentants d'une même collectivité territoriale sont au nombre de deux, le président de l'assemblée délibérante peut proposer la désignation d'une personne n'appartenant pas à l'assemblée délibérante comme l'un de ses deux représentants". En clair au C.A., un fonctionnaire de la région ou du département pourra siéger à coté ou sans un élu. Cette mesure renforcera le poids de l'administration locale au CA et permettra un meilleur suivi des dossiers techniques.

 

Décret CA

Décret CHS

 

Très connu sur Twitter et chez les enseignants utilisateurs des TICE, Ghislain Dominé a-t-il été censuré par la hiérarchie de l'éducation nationale ? Suite à une menace de sanction venue du DAN de son académie, cet ancien professeur d'histoire-géographie devenu chef de projet numérique chez Canopé a fermé son blog et un de ses comptes Twitter. Dans un article il critiquait le plan numérique gouvernemental estimant que la pédagogie doit passer avant le matériel. Le sujet est sensible alors que le gouvernement va communiquer sur ce plan début novembre et que certaines entreprises peuvent s'estimer absentes du projet. Au ministère de l'éducation nationale on annonce qu'aucune sanction n'est envisagée.

 

Article de Slate

Selon le Se-Unsa, les professeurs principaux estiment leur mission fort utile (90%) mais ils ne sont que 47% à se sentir reconnus. 75% estiment l'ISOE insuffisante  particulièrement en 3ème et terlminale.

 

Site se unsa

Au lycée Jules Verne de Johannesburg, Afrique du Sud, une concertation d’une demi-journée sur le socle commun a été organisée le vendredi 17 Octobre 2014. Elle concernait tous les enseignants de la maternelle, de l’élémentaire et du collège.(..)

10 projets "démonstrateurs de services numériques" ont été retenus parmi 33 dossiers dans le cadre des investissements d'avenir le 17 octobre. Chacun sera testé sur un millier d'élèves dans plusieurs académies. Ils bénéficieront chacun de 600 000 à un 1 million d'euros. Les projets concernent les apprentissages fondamentaux. Il s'agit d'apprendre par la simulation, le jeu, la virtualisation et des objets connectés. 8 projets sur 10 concernent de sprocédures à distance via une plate forme. Chaque projet associe une entreprise avec un laboratoire et des équipes educatives de terrain. L'expérimentation durera 24 à 36 mois . A terme chaque projet sera évalué.

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Bruno Devauchelle revient sur son blog sur le livre d'A Tricot et F Amadieu "apprendre avec le numérique". Pour lui, " la qualité principale de ce livre est d’inviter chacun des acteurs du domaine, de l’enseignant au chercheur, du parent au jeune, à réfléchir en prenant de la distance par rapport à des propos médiatiques et en évitant l’écueil de l’analyse purement idéologique... Cependant la lecture de ce livre et les preuves scientifiques avancées laissent penser qu’il y a beaucoup de savoirs incertains qui mériteraient d’être remis en cause aussi bien sur un plan méthodologique que sur un plan épistémologique. Les auteurs en sont semble-t-il bien conscients, c’est pourquoi il faut recommander particulièrement la lecture de cet ouvrage non pas comme un ouvrage fini, mais comme un ouvrage qui doit ouvrir à la réflexion collective, en particulier dans les équipes pédagogiques."

 

Sur le blog de B Devauchelle

L elivre dans le café

Avec enthousiasme mais aussi un peu de naiveté, le Conseil économique, sociale et environnemental  part à la recherche de bonnes pratiques éducatives. " Dans le cadre d'une saisine au CESE (Conseil Economique social et environnemental), nous lançons un appel aux contributions sur toutes les initiatives et bonnes pratiques en faveur d'une école de la réussite pour tous" nous fait il savoir. Vous pouvez déposer vos contributions sur la plateforme ouverte par le Cese.

 

La plateforme

C'est un nouveau pas que fait l'Onisep avec MOA. « Mon Orientation Augmentée (MOA) », son projet d’application intelligente et interactive d’aide à l’orientation dédié aux collégiens-ennes permet d'explorer l'univers personnalisé de l'orientation de chaque jeune.

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La philosophie peut changer le monde : c'est le pari réitéré par l'UNESCO, pour sa Journée mondiale de la philosophie, les 19 et 20 novembre 2014 à Paris. Pour l'UNESCO, la philosophie est bien loin de se limiter à la seule spéculation métaphysique, elle constitue la pierre angulaire du dialogue international entre les cultures. Elle sera mise à l'honneur dans ses dimensions éducatives, par la pédagogie et les nouvelles pratiques philosophiques, mais aussi dans ses perspectives de dialogue interculturel mondial, dans plusieurs tables rondes.

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Le monde bouge : le métier de professeur de français aussi ? C’est la question qu’abordera le prochain séminaire organisé par la Fédération internationale des professeurs de français et le Centre international d’études pédagogiques les 8 et 9 décembre 2014 à Sèvres. Le numérique bouleverse les modes d’apprentissage : il s’agira de « faire le point sur les principales innovations pédagogiques dans l’exercice de l’enseignement et pour la formation des professeurs, ainsi que sur les dispositifs qui soutiennent et promeuvent les approches interdisciplinaires dans l’enseignement du français ». La mondialisation change la donne : il s’agira de « s’interroger sur les approches et les compétences interculturelles nécessaires pour appréhender les situations de mobilité internationale et d’identifier les besoins de développement professionnel et les compétences transférables qui permettent d’accompagner les nouveaux engagements professionnels des enseignants de français. »

 

Présentation du séminaire

Un blog collaboratif pour préparer la rencontre d’un écrivain ou une exposition au CDI, c’est l‘intéressant défi que proposent Géraldine Larguier et ses collègues d’un lycée d’Istanbul. Bernard Friot y est attendu en mars 2015 : « voici un blog qui permettra de suivre l’évolution du projet, les choix de l’équipe des profs, les productions des élèves, les rencontres, les ateliers… Bref coulisses et scène à la fois. » L’aventure doit fédérer 192 élèves, 3 professeurs-documentalistes et 7 professeurs de français ! La médiathèque du lycée a ouvert aussi un blog spécialement dédié à la mise en place d’une grande exposition à venir sur l’évolution du livre et de la lecture, du papier au numérique.

 

Le blog Rencontre d’un écrivain

Le blog Expo sur le livre

Dans le Café

Réaliser un « jeu des 7 familles » des personnages de romans, c’est le défi proposé à ses élèves de première en AP par Josiane Bicrel, professeure de lettres à Quintin. 7 groupes se répartissent 7 familles de 6 personnages : les révoltés, les malheureux, les épicuriens, les assassins, les maladroits empotés, les rêveurs fantaisistes, les ambitieux. Le travail comprend plusieurs étapes : recherches d’information au CDI, confection des cartes (avec « concours de talents » pour un verso créatif), évaluation et remédiation, jeu. Les objectifs sont les suivants : savoir chercher et sélectionner les informations utiles dans des manuels, s'engager et collaborer dans un projet collectif, organiser et planifier son travail de façon autonome, développer des connaissances littéraires.

 

Présentation sur le blog « Rien que pour vous »