L'Expresso du 25 juin 2014 

Les pratiques d'évaluation sont-elles contestables ? Sans aucun doute. D'ailleurs elles sont de plus en plus souvent mises en doute par les enseignants eux-mêmes. Une véritable révolution silencieuse a eu lieu déjà au primaire et des pratiques nouvelles apparaissent au collège. Est-ce pour cela que Benoît Hamon lance sa campagne nationale sur l'évaluation ? Si c'est le cas, la machine politique mise en place par le ministre est-elle capable d'accompagner voire de guider les évolutions ? On peut en douter. En faisant de l'évaluation un enjeu politique le ministre rend-il réellement service à l'éducation ? Encore une fois l'art d'accompagner le changement a-t-il déserté la rue de Grenelle ?

 

En proposant une "conférence de consensus" sur l'évaluation des élèves, Benoît Hamon sait-il qu'elle a déjà eu lieu ? En décembre 2011, déjà l'évaluation faisait l'actualité et les IUFM de la région parisienne avaient organisé une conférence de consensus sur ce sujet. Sa conclusion mérite pourtant d'arriver jusqu'au ministère : les incantations officielles ne sont rien sans effort de formation. La remarque est particulièrement valable pour une activité enseignante aussi basique et identitaire que l'évaluation.

 

Une activité identitaire

 

Parce que la correction de copies est l'activité qui identifie le mieux le métier d'enseignant. Quand on entend les enseignants on pourrait croire que c'est la part la moins appréciée du métier. En fait c'est celle où ils se retrouvent. En salle des profs on parle plus volontiers du dernier paquet de copies et des notes du petit Z que de pédagogie ou d'avenir de l'Ecole. C'est aussi l'activité la plus chronophage après les cours et leur préparation. Les enseignants lui consacrent en moyenne 3h36 par semaine dans le premier degré et 5h48 dans le second. La durée des corrections a à voir avec la hiérarchie symbolique des métiers enseignants. Le certifié corrige 6h40 par semaine, le professeur des écoles 4h09. Evidemment le professeur de français y passe plus de temps que celui de mathématiques. Mais l'essentiel c'est qu'aucun corps d'enseignant n'y échappe. Ainsi la maitresse de maternelle passe 1h43 à corriger les travaux de ses élèves. Le professeur d'EPS 1h49. Pas de correction , pas de professeur... En s'attaquant directement à l'évaluation, Benoît Hamon attaque le coeur du métier.

 

Quelles sont les pratiques d'évaluation des enseignants ?

 

Mais quelles méthodes d'évaluation sont utilisées aujourd'hui par les enseignants ? Permettent-elles de faire progresser les élèves ? L'Inspection générale a publié en juillet 2013 un rapport sur "la notation et l'évaluation des élèves " coordonné par Alain Houchot et Frédéric Thollon. Il dresse un état des lieux des pratiques d'évaluation de l'école au lycée. Son principal apport c'est de montrer un système éducatif coupé en deux par l'évaluation. A l'école primaire l'évaluation chiffrée a pratiquement disparu même si le Livret personnel de compétences n'a pas trouvé sa place. Par contre dans le secondaire, les notes sont toujours là et ce sont les autres modes d'évaluation qui dérogent. Le rapport souligne que toute modification de l'évaluation a des conséquences sur l'organisation des établissements et la (..)
25/06/2014 à 07:27  |  (2 commentaires)
Le système

Seulement 5% des enseignants français se sentent valorisés. Être professeur en France est-ce une aventure singulière ? Que pensent-ils de leur métier ? Comment l'exercent-ils ? L'enquête internationale sur l'enseignement et l'apprentissage (TALIS) interroge directement le coeur des systèmes éducatifs des pays membres de l'OCDE. Pour la première fois, la France y participe. Portant sur le vécu, les pratiques et la formation des enseignants elle met en lumière les particularités du système éducatif français. Avec une évidence : les enseignants français ne se sentent pas valorisés. Pourquoi ? Quel rapport cela entretient-il avec leurs pratiques pédagogiques ? Il est temps de sortir les professeurs français de leur isolement.

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25/06/2014 à 11:01  |  (3 commentaires)
Le fait du jour

« La question de la note ne doit pas cannibaliser les débats sur l'évaluation », prévient Benoît Hamon. Dans sa présentation de la Conférence nationale sur l'évaluation des élèves, le Ministre a insisté sur l'importance de ne pas focaliser les passions sur la notation, qui n'est qu'un élément parmi d'autres de l'évaluation scolaire. Ni sans notes, ni toute en notes, l'évaluation doit évoluer pour éviter de renforcer les effets d'inégalité au sein de l'école, liés à une stigmatisation des faibles résultats chiffrés. La conférence lancée le 24 juin, sous la présidence d’Étienne Klein assisté de Michel Quéré et de Florence Robine, recueillera les avis de tous les protagonistes avant de rendre, en décembre, les conclusions qui permettront au Ministre de statuer. Benoît Hamon, qui a prévenu qu'il « serait là » au moment des choix et des décisions, a expliqué son recours à des personnalités ouvertes au dialogue et à la coopération, pour obtenir un réel consensus. Avec une incertitude : les enseignants parviendront-ils à changer leurs pratiques professionnelles, ancrées dans la culture collective ?

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25/06/2014 à 07:27  |  (2 commentaires)

« Un miracle, dans un monde d’où les miracles ont été bannis, est-il encore possible ? ». Tel est le point de départ de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza dans l’élaboration de leur premier long métrage, un thriller sicilien hors des sentiers battus. En pulvérisant les codes du genre, les jeunes réalisateurs réussissent un superbe film noir aux lignes épurées ; une abstraction lyrique, également propice à l’évocation originale d’un amour tragique. «Récompensé par le Grand Prix et le Prix de la Révélation de la Semaine de la Critique au festival de Cannes 2013, « Salvo » signe l’émergence d’un talentueux duo de nouveaux cinéastes italiens.

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25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)

"On pourrait s'étonner de la partialité des recherches présentées ici, qui montrent toutes les effets délétères des notes, sans présenter en contrepartie les recherches qui montrent des effets positifs. En réalité, si on reste dans le domaine des apprentissages et de la motivation, on ne trouve pas de recherches qui montrent des effets positifs". Ce passage extrêmement dur donne une bonne idée de l'ouvrage dirigé par Fabrizio Butera (Université de Lausanne), Céline Buchs (Genève) et Céline Darnon (Clermont-Ferrand). Durant 186 pages on assiste à un démontage terrible et ravageur de l'évaluation sommative. Si vous préférez, des notes. Fabrizio Butera s'en explique. Pour lui, "les notes résument bien la valeur sociale que les enseignants attribuent à un élève, mais ne reflètent que de façon partielle et partiale ses apprentissages".

 

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25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)

Faut-il renoncer aux notes, comme s'y essaient quelques établissements expérimentaux ? Ni l'institution, ni ses acteurs n'y semblent prêts. Ce qui n'empêche pas d'examiner les pratiques réelles, de les comparer avec celles d'autres systèmes scolaires, de juger si certaines semblent mieux adaptées à l'apprentissage et à la réussite scolaire. Pierre Merle, sociologue, enseignant à l'ESPE de Bretagne intervenait le 30 avril 2014, dans le cadre des Mercredis de Créteil. Il montre que certaines données sont à prendre davantage en considération : renoncer à l'idéal de la note « vraie », admettre la réalité des « biais » d'évaluation qui influent sur les notes, mutualiser et varier les formes d'évaluation pour atténuer leurs effets pervers. Un usage révisé de la notation, en somme, au service de l'équité et du progrès scolaire.

 

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25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)

Nathalie Mons Maître de conférences en sociologie à l’Université de Paris-Est-Marne-la-Vallée et chercheur au LATTS, est spécialisée dans l’analyse internationale des politiques éducatives, Elle analyse ici les pratiques françaises d’évaluation continue à la lumière des expériences étrangères et le débat à l’étranger sur l’évaluation numérique. "Au total, la France est caractérisée par un faible encadrement des pratiques de notation des enseignants tant au niveau national que local dans l’établissement, ce qui s’est traduit par une perpétuation du modèle classique d’évaluation, fortement axé sur l’évaluation numérique, individuelle des élèves et un faible recours à l’auto-évaluation comme pratique formative. Un accompagnement des enseignants en termes de formation continue pourrait certainement leur ouvrir de nouvelles perspectives, certains s’étant déjà lancé dans des pratiques plus novatrices." Mais en Europe le modèle de la note revient sous la pression évaluatrice générale.

 

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25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)

De plus en plus d’établissements expérimentent sur la base du volontariat des enseignants dans une ou plusieurs classes une évaluation des connaissances et des compétences des élèves sans notation chiffrée. C’est le  cas du collège lou Redounet à Uzès dans le Gard. A l’occasion d’une formation qu'il effectuait dans cet établissement, Jean-Louis Auduc a rencontré les enseignants concernés qui lui ont remis une enquête effectuée en juin 2011 auprès des élèves et des familles de la classe où avait eu lieu l’expérimentation. Il la partage avec nous.

 

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25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)

"Le SE-Unsa se réjouit du lancement par le ministre Benoît Hamon de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves", écrit le syndicat. "Ce chantier programmé sur plusieurs mois, associant tous les membres de la communauté éducative et au-delà, la société française dans son ensemble, peut contribuer à créer une véritable culture commune de l’évaluation au service des apprentissages des élèves... La pratique systématique de la notation chiffrée sur 20 et le recours aux moyennes disciplinaires et générales dans le second degré trompent les familles et les élèves sur les finalités de l’Ecole".

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25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)

Selon l'AFP, le tribunal administratif de Cergy Pontoise a suspendu le 24 juin les délibérations des conseils municipaux de Levallois Perret et Asnières (92) qui refusaient d'appliquer la réforme des rythmes. Le maire d'Asnières a annoncé qu'il se conformait aux décisions du tribunal. Celui de Lavallois fait appel.

 

Ultime guerrilla à Asnières

25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)

Une série de textes concernant les formateurs du premier et du second degré sont passés en CTM le 23 juin. Concernant le premier degré, l'indemnité de fonction passe de 929 à 1250 euros annuels. Les PEMF bénéficieront de 2 demi journées de décharge hebdomadaires et d'une demi journée par mois. Les PEMF sont dispensés des APC. Les conseillers pédagogiques bénéficieront d'une nouvelle indemnité de fonction qui devrait être d'environ 1000 euros annuels. Dans le second degré, un décret crée la fonction de formateur académique. Une indemnité de tutorat leur sera attribué selon 2 taux : 950 ou 1250 euros par an. S'y ajoute une indemnité de fonction de 834 euros.

 

Snuipp

Se Unsa

25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)
Les disciplines

Préparez vous dès maintenant pour la Quinzaine de la non violence et de la paix qui aura liue du 21 septembre au 2 octobre 2014. "Alors que l’on parle de la paix comme étant essentiellement l’absence de guerre, La Coordination invite chacune et chacun à envisager la paix pour ce qu’elle peut être, à savoir la résultante de relations apaisées entre les individus. Elle appelle à apprendre chacune et chacun à accueillir et écouter ses désirs profonds et ceux des autres, à gérer positivement les conflits qui se lèvent en partenaires plutôt qu’en ennemis". "Je déclare la paix" propose le guide pédagogique gratuit publié par la Quinzaine. Ce petit livre propose plusieurs fiches pédagogiques pour travailler avec els élèves les relations entre les hommes et inviter à agir pour la paix.

 

Quinzaine non violence

25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)
L'élève

L'OCDE invite à observer un indice régional du bien être. Cette déclinaison géographique prend en compte l'accès à l'emploi, l'engagement civique, l'accès aux services publics, l'environnement mais aussi l'éducation. L'outil permet de comparer chaque région à la France et à l'Europe. En France, la Bretagne est la région la mieux notée pour l'éducation, l'engagement civique, et parmi les mieux placées pour l'environnement et la sécurité. La Bretagne est bien positionnée lorsqu’on la compare aux autres régions de l'OCDE sur tous les thèmes, sauf l'emploi, où elle se situe tout de même en haut du classement (4e) en France.  Le Nord-Pas-de-Calais est quant à elle la région la moins bien notée pour le revenu, l’espérance de vie et l’accès aux services. C’est également l’une des régions de la zone OCDE où il est le plus difficile de trouver un emploi.

 

Le site Ocde

25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)
Les disciplines

"Du primaire jusqu’à la fin de leurs études universitaires, les élèves doivent fréquemment réaliser des recherches pour documenter leurs travaux. Or, cette activité est trop rarement synonyme de réussite. Si l’on reconnait de plus en plus que les élèves – petits et grands – éprouvent des difficultés, il nous semble judicieux d’examiner quels en sont les impacts et les moyens d’y remédier." C'est ce que propose cet article sur le site Formation profession.

 

L'article

25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)
Les disciplines

"La flottille de satellites européens Swarm chargée de mesurer les fluctuations du champ magnétique terrestre a constaté, avec force précision, une intensité moindre dans toute la moitié ouest du globe et un renforcement au niveau de l’océan Indien", annonce Future sciences. "La dérive du pôle Nord magnétique vers la Sibérie, quant à elle, se confirme de même que l’affaiblissement global."

 

L'article

25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)
Les disciplines

"Pétrole du 21ème siècle", l'eau devient une ressources rare et précieuse dans tout le sud ouest américain. Cet article du BE Etats-Unis fait le point de la situation au Texas.

 

L'eau au Texas

25/06/2014 à 07:27  |  (0 commentaire)
Par fjarraud , le mercredi 25 juin 2014.

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