FO veut l'union sacrée contre les décrets Peillon 

Dressant un bilan très sombre des décrets sur l'évolution des métiers enseignants, le syndicat FO souhaite entrainer les autres syndicats dans un refus des textes en CTM.  Dans une lettre ouverte publiée le 19 mars il propose une rencontre le 24 mars.

 

"Le projet Peillon vise bel et bien à refonder le statut des enseignants du secondaire pour l'adapter à la loi de refondation de l’École : territorialisation au détriment du cadre national, marche à l'école du socle par le rapprochement des corps, pour ouvrir la voie aux conseils écoles-collège et aux services croisés, mutualisation des postes de certifiés et de PLP", écrit FO dans un communiqué . Le syndicat fait une lecture particulière des textes qui ont été largement négociés avec les syndicats.

 

Dans une lettre rendue publique le 19 mars,n FO invite le Snes, le Snep, la Cgt et Sud à une rencontre le 24 mars pour s'opposer aux projets de décret au prochain Comité technique ministériel du 27 mars. " En tout état de cause, par delà telle ou telle nuance d'appréciation entre nos organisations syndicales, il nous semble essentiel de nous rassembler pour dire que ces projets sont inacceptables", affirme le syndicat.

 

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Par fjarraud , le jeudi 20 mars 2014.

Commentaires

  • Delafontorse, le 20/03/2014 à 19:14
    En vérité, FO a bien raison d'essayer de remuer la profession car ces nouveaux textes sont tout sauf un toilettage anodin des décrets de 1950. 

    Ils constituent au contraire un abandon des principes sur lesquels ces décrets régissant notre profession ont été écrits (par exemple est abandonné le principe de dérogation au cadre général de la fonction publique), abandon dont les conséquences vont se faire sentir tant sur la définition du métier de professeur ("professeur"... mot abandonné lui aussi par ces nouveaux textes, qui ne reconnaissent plus que des "enseignants"), que sur la charge de travail, la rémunération, la nature des autorités prescriptrices de nos missions, la qualité de notre travail auprès des élèves.

    Il est incroyable de voir la désinformation qui règne tant dans les syndicats qui s'apprêtent à signer ces nouveaux textes (très notamment contre leur base, en particulier pour le SNES, dont le bureau national qui s'annonce signataire le 27 mars est d'ores et déjà désavoué par plusieurs Congrès de sections académiques qui se sont prononcés contre cette signature) que dans la presse généraliste.

    C'est une très bonne chose que le Café pédagogique par cet article sur les intentions de FO informe largement nos collègues du secondaire, des classes préparatoires et des BTS sur le fait que la contestation de ces nouveaux textes s'organise à grand pas. 
    Plus de 400 établissements en France ont déjà tenu des AG en ce sens et ce nombre augmente tous les jours, nos collègues prenant conscience de la gravité des enjeux.

    Pour en savoir plus, lire le blog des enseignants du Lycée Faidherbe de Lille, qui argumente en détail sur les dangers considérables pour notre profession dont sont porteurs ces nouveaux textes redéfinissant nos statuts :

    http://blog.nonauprojetpeillon.info

    PETITION pour demander aux syndicats de ne pas signer les nouveaux textes et contre l'abandon des Décrets de 1950 :

    http://www.petitions24.net/non_a_labrogation_des_decrets_de_1950


    • PierreL, le 20/03/2014 à 16:13
      … Sauf que faire évoluer notre statut devient vital.
      Je ne dis pas que tout est parfait dans ce qui est proposé, mais il faut absolument dessiner des contours nouveaux de notre métier prenant mieux en compte le réel, notre quotidien.

      Les carences de notre système sont connues, il faut commencer à y remédier. Et on ne peut avoir raison quand on s'oppose à tout.
      • Delafontorse, le 20/03/2014 à 19:14
        Les Décrets de 1950 sont dits "de 1950" : ils ont en effet été aménagés plusieurs fois depuis cette date. Il ne devrait pas s'agir de les abandonner mais de continuer à les aménager.

        Quant à "prendre en compte le réel", on sait comment ce prétexte sophistique peut être utilisé surtout pour préparer un avenir dont personne, sauf des instituteurs d'austérité et d'une Ecole au petit pied, ne veut. 
        Le réel, ce sont les faits. Les statuts, c'est le droit. Et le droit n'est pas le droit s'il est à la remorque des faits, car il a pour fonction de les précéder pour pouvoir les qualifier, les encadrer, statuer sur eux et permettre aussi de les instituer comme faits à venir. L'argument selon lequel les nouveaux textes auraient pour fonction de décrire mieux le réel tel qu'il est est donc parfaitement fallacieux. Ces nouveaux textes sont faits pour instituer un avenir ou sinon ils n'ont en droit aucune raison d'être. Or, cet avenir qu'ils veulent instituer est parfaitement clair et c'est le suivant : annualisation et territorialisation des services, fin des professeurs et advenue des "enseignants", augmentation de la quantité de travail et du nombre de "missions" des dits "enseignants" alors que leur traitement, lui, n'augmente pas.

        PETITION pour demander aux syndicats de ne pas signer les nouveaux textes et contre l'abandon des Décrets de 1950 :

        http://www.petitions24.net/non_a_labrogation_des_decrets_de_1950

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