La croissance du nombre d'élèves est plus importante que prévue à la rentrée 2013. Là où le ministère attendait 70 000 élèves supplémentaires, il y en a finalement 90 000 de plus. Cela  réduit la marge de manoeuvre de l'éducation nationale pour mettre en place les réformes voulues par le ministre de l'éducation nationale.

+ 41 000 au primaire

Dans une précédente étude, le ministère attendait 33 000 écoliers de plus en 2013. Finalement il en a 41 742 de plus. Cette hausse très sensible concerne d'abord le  pré élémentaire. On attend 24 000 enfants en plus dont 6 000 moins de trois ans en plus ce qui fait remonter d'un point leur taux de scolarisation. A l'école élémentaire il n'y a que 17 000 nouveaux élèves du fait de la croissance démographique.

+ 51 000 dans le secondaire

Là aussi la réalité dépasse les prévisions d'environ 11 000 jeunes. Il y a 20 000 élèves de plus au collège, 18 000 en lycée général et technologique et 13 000 en lycée professionnel. Le gros de la croissance se porte sur le collège. Les effectifs diminuent en 6ème et 5ème mais augmentent en  4ème et 3ème. Le lycée général et technologique voit ses effectifs augmenter de 18000 lycéens, soit le double de ce qui était prévu. Enfin le lycée professionnel accueillera 13 000 élèves supplémentaires malgré la fermeture des Bep.

Professeur de sociologie à l'Espe de Bretagne, Pierre Merle a notamment travaillé sur les discriminations sociales dans les collèges. Pour lui la labellisation "éducation prioritaire" a surtout des effets négatifs. Il propose de diminuer le nombre d'élèves par classe dans les établissements prioritaires, de stabiliser les équipes avec des primes, de privilégier la mixité résidentielle. Il avance une idée peu entendue jusque là : oil faut aussi jouer sur l'offre éducative en surdotant en options les collèges prioritaires plutôt que ceux de centre ville.

Les élèves des zones urbaines sensibles (ZUS) aiment bien l'école. Selon une enquête publiée dans l'édition 2013 de l'Observatoire national des ZUS, leur envie d'aller à l'école est normale. Par contre le taux de réussite scolaire est nettement inférieur à la moyenne nationale.

Si la revue Diversité voulait montrer qu'elle est un lieu de débat elle a réussi. Elle fêtait le 18 décembre ses 40 années. Presque un demi siècle pour passer d'un bulletin de liaison de formateurs à une revue qui est passée de l'analyse territoriale à la sociologie de l'intégration. Pour l'événement, la revue avait invité trois experts, G Felouzis, F Lorcerie et P Picard pour échanger sur l'intégration et confronté des points de vue qui se sont avérés assez différents. Le défi que pose l'intégration à l'école française fait encore débat.

Quelques jours après avoir obtenu la fin de la réforme des CPGE, la FSU fait bloc pour durcir sa position face à Peillon. Le Snuipp exige du comité de suivi de la réforme qu'il inscrive que la réécriture du décret sur les rythmes est "une nécessité". Or le comité devrait faire des propositions beaucoup plus modestes. A la grande fureur du Snuipp, sa présidente a déclaré que le premier syndicat du primaire est collaboratif au sein du comité. Cette exigence marque que ce n'est pas ou plus le cas.

"Je souhaite que le Conseil supérieur de l’éducation se réunisse en janvier prochain afin qu’on revienne sur les semaines tronquées des vacances de février – le fait que celles-ci commencent en milieu de semaine constitue une difficulté majeure – et qu’on évite que les vacances de Pâques mordent ainsi sur le mois de mai, une dérive qui s’amplifiait avec la troisième année du calendrier".  Répondant à une question devant l'Assemblée, le ministre de l'éducation nationale a montré aux députés qu'il avait entendu la demande des élus de montagne.

"La loi interdisant le port du voile à l’école est aujourd’hui la loi de la République. E t vous croyez que j’aurais envie de changer d’avis ? Je suis fidèle à ce que j’ai voté, à la République et à l’intégration républicaine !" Les propos de JM Ayrault devant l'Assemblée répondent le 18 décembre au débat sur l'intégration scolaire lancé par un récent rapport poussé en avant par l'opposition.

Lutter contre le décrochage scolaire, c'est une priorité et une urgence. Mais comment sortir des déclarations vertueuses et agir efficacement en classe ? Frédérique  Landœuer, professeur en classe relais, présente dans un double DVD la démarche qu'elle mène auprès de ses élèves depuis 2005. Une série de 4 films et un ensemble d'entretiens avec des chercheurs renommés (Serge Boimare, Albert Jacquard, Jean-Pierre Lebrun, Philippe Mérieu, Jacques Pain, Sébastien Pesce et Michel Tozzi), offre l'occasion d'une vraie réflexion sur la pratique et les écueils du métier. Fondée sur la discussion et l'analyse des mythologies, sa pratique tend à aider les élèves à se réapproprier l'aptitude à penser et à intérioriser leurs représentations. Une alternative particulièrement intéressante aux méthodes classiques de remédiation.

Des élèves de 3ème du collège Joliot-Curie de Stains en Seine-Denis ont participé pendant un an à un atelier webdocumentaire. La production finale, « Stainsbeaupays »,  est désormais en ligne. Le projet est original par sa forme : une roue par laquelle on  navigue de façon aléatoire à travers des sujets variés (reportages, fictions, parodies, portraits, abécédaires …). Le parti pris est celui de la brièveté et de la modernité : « La forme courte, c’est ce qu’ils connaissent le mieux, expliquent les réalisateurs, ils sont habitués à partager des vidéos sur leurs mobiles. On voulait aussi que les outils qu’ils connaissent soient ceux du film, c’est pourquoi le webdoc est en partie tourné avec des smartphones. » L’expérience montre comment par la créativité on peut apprendre à regarder et dire le monde pour reconstruire aussi l’estime de soi : « Les gens qui habitent à Paris, souligne une élève, ils donnent pas une très grande importance à Stains, en tout cas pas comme nous on en donne à Paris. »

Le webdocumentaire en ligne

Développé avec Agefa Pme, "Ma voie pro" permet de trouver facilement une formation professionnelle. L'Onisep porte maintenant sur mobile ce site de façon à le rendre plus accessible aux jeunes. Ma voie pro mobile (sur Google et Apple) propose des informations, sous forme de descriptifs synthétiques et de vidéos, pour accompagner les jeunes dans leur projet d’études et professionnel. Cette application mobile présente les formations, les métiers, les débouchés professionnels et fait le lien avec les établissements de formation.

Selon l'enquête insertion du ministère de l'enseignement supérieur, 9 étudiants sur 10 sont insérés 30 mois après la fin de leur formation. Le taux atteint 90% en master, 91% en licence pro et 83% en DUT. On est là sur des taux comparables à ceux des grandes écoles. Dans 90% des cas il s'agit de postes en CDI correspondant à la qualification (poste de cadre ou prof intermédiaire pour 87% des masters).

L'enquête

Hélène Leroy, professeure-documentaliste au collège Béranger de Péronne, propose sur son blog un carnet de bord pour accompagner la recherche documentaire : « Une collègue de Lettres va faire réaliser des exposés à ses élèves de 4e à la rentrée. Voici le petit carnet de bord que j'ai réalisé pour les aider dans leur travail. »

En ligne

Avec "La température dans tous ses états", les élèves de S se voient proposer pour Noël un stage au Palais de la Découverte.  Le stage est orienté physique, avec des « morceaux » de maths, notamment une conférence interactive d’Eric Luçon sur l’équation de la chaleur discrète.

Le stage

Les régions sont un cadre pertinent d'analyse de l'économie mondiale. L'OCDE publie son annuel sur ce sujet.

Les régions